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sommaire - Hachette

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Quelqu’un dit (l. 15) => le verbe dire est transitif et<br />

exige un complément d’objet direct, ici absent.<br />

L’autre obstacle (l. 18) => le nom obstacle est utilisé<br />

comme un verbe (disparition du déterminant).<br />

=> texte de plus en plus elliptique et mystérieux, qui<br />

s’affranchit de la syntaxe.<br />

3. Une progression fondée sur l’énonciation :<br />

– 1 er paragraphe : 14 lignes et anaphore de on ;<br />

– 2 e paragraphe : plus court, anaphore de quelqu’un,<br />

rupture avec l’apparition de l’un (l. 18) et L’autre (l. 18) ;<br />

– chute : est-ce toi, Lorellou ? (l. 19) => présence d’un<br />

prénom et d’une question directe avec l’emploi d’un<br />

pronom personnel de la 2 e personne du singulier, effet<br />

de contraste avec les pronoms indéfinis utilisés dans<br />

le reste du poème. Mais les accords du 1 er paragraphe<br />

induisaient cette présence féminine : On est heureuse<br />

(l. 7-8), On est sortie (l. 10)…<br />

4 Poésie et dérision<br />

J. Prévert, Paroles, « Familiale »<br />

1. Elle / Il(s) trouve(nt) ça tout naturel (v. 3, 9, 20) :<br />

contraction du pronom cela en ça, l’expression trouver<br />

ça naturel est orale, les questions (v. 4, 11), l’appellation<br />

le père, la mère en fin de vers faisant écho au sujet<br />

de la phrase, les répétitions => effets de réel comme<br />

pour faire entendre la voix de cette famille qui appartient<br />

à un milieu populaire.<br />

2. Absence de ponctuation dans le poème, sauf deux<br />

points d’interrogation (v. 4, 11) et le point final.<br />

Phrases simples avec la reprise permanente des<br />

mêmes verbes (faire, trouver, continuer), des mêmes<br />

sujets (la mère, le père, le fils et reprise pronominale)<br />

et des mêmes compléments (affaire, tricot, guerre).<br />

À la fin du poème (v. 22-24), les phrases deviennent<br />

nominales, se contentant d’enchaîner les mots dans<br />

une sorte de ritournelle macabre.<br />

3. Assonance en [ε] et allitération en [r] reliant<br />

ensemble les mots clés qui proposent un condensé de<br />

l’existence : père (v . 4, 9, 13, 15, 17, 19, 20), mère ( v. 1,<br />

3, 13, 16, 19, 20), affaires (v. 5, 8, 13, 15, 17, 21, 22, 23),<br />

guerre (v. 7, 13, 14, 16, 22), cimetière (v . 19, 24).<br />

Assonance en [i] : tricot, fils, continue, la vie, cimetière<br />

=> chaîne sonore permettant de relier des termes invitant<br />

à réfléchir sur le sens de l’existence (le tricot s’assimile<br />

au fil des Parques).<br />

Allitération en [f] qui fait résonner la première lettre de<br />

fils : fils (8 occurrences), faire (8), affaire (10), fini (v. 14).<br />

Allitération en [t] qui martèle le propos : tricot (v. 1 et<br />

répétitions), trouve, tout, naturel (v. 3), etc.<br />

232<br />

4. Vers bref reposant sur un paradoxe avec l’association<br />

de deux termes antithétiques la vie et le cimetière<br />

= leçon sur l’absurdité de l’existence et la manière dont<br />

la mort se fond dans la routine d’une famille modeste.<br />

Le mot cimetière est préparé dès le début du poème par<br />

le jeu des allitérations et assonances.<br />

5 Poème et art poétique<br />

O. Barbarant, Les Parquets du ciel, « Art poétique »<br />

1. Allégorie : représentation concrète (la description<br />

d’une petite fille en robe blanche) d’une notion abstraite<br />

(la poésie). Les deux dernières lignes donnent la<br />

clé de l’allégorie : la gamine = Parole, cerceau = les<br />

voyelles. Le champ lexical de la tristesse caractérisant<br />

la petite fille permet de définir la poésie.<br />

2. Caractéristiques de poème :<br />

– texte bref composé de petits paragraphes de deux à<br />

trois lignes rappelant l’unité du vers ou de la strophe ;<br />

– utilisation de l’allégorie ;<br />

– absence de ponctuation : utilisation libérée de la syntaxe<br />

;<br />

– assonances et allitérations.<br />

Ex. : allitération en [p] = poésie (l. 4), pensée en pleurs<br />

(l. 5), Puisque, petite (l. 6), pré (l. 7), Pourquoi pas (l. 8),<br />

peur (l. 12), Parole (l. 14).<br />

3. Art poétique = texte de forme poétique expliquant ce<br />

qu’est la poésie, en quoi elle consiste.<br />

– O. Barbarant présente la poésie comme une petite<br />

fille fragile et insensée, insistant sur son caractère<br />

enfantin (petite fille, l. 6 ; une signature de l’enfance,<br />

l. 10 ; le goûter, l. 13 ; joue au cerceau, l. 14 ; le sérieux<br />

de l’insensé, l. 15) => volonté de désacraliser ce genre<br />

littéraire en en faisant une enfant.<br />

– Champ lexical de la souffrance = registre et contenu<br />

de ce poème : pensée en pleurs (l. 5), croûte de sang<br />

caillé (l. 9), vernis de larmes (l. 12), peur (l. 12), rage<br />

(l. 13).<br />

– Travail sur les mots et les lettres présenté comme un<br />

jeu (les deux dernières lignes).<br />

Écrire<br />

6 La ville moderne en poésie<br />

J. Supervielle, Débarcadères, « Marseille »<br />

1. Dans la constante utilisation du vers libre, on<br />

retrouve plus ou moins des vers blancs, avec des additions<br />

de décasyllabes et d’octosyllabes, parfois séparés<br />

par une virgule, comme aux lignes 15 à 18.

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