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sommaire - Hachette

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. Harpagon, vêtu de noir et le visage grimé de noir<br />

= image de la folie, les yeux exorbités soulignant le<br />

désarroi.<br />

Pour aller plus loin<br />

8. Recherche<br />

a. harpagon : avare.<br />

b. Tartuffe (1664) signifie hypocrite, Dom Juan (1665)<br />

signifie séducteur et libertin.<br />

9. Entraînement à la dissertation<br />

Le rire sert à critiquer et à dénoncer les travers de<br />

la société.<br />

1 er § : le rire ridiculise un caractère jugé abusif en<br />

soulignant ses excès comiques.<br />

Ex. : Harpagon dans L’Avare est particulièrement<br />

paranoïaque, ses gesticulations et ses paroles exagérées<br />

font rire et stigmatisent le travers de ce<br />

caractère.<br />

2 e § : par le rire, le public est sensibilisé et ouvre plus<br />

facilement les yeux sur les problèmes de la société.<br />

Ex. : Alceste, dans Le Misanthrope, est à la fois ridicule<br />

dans l’excès de sa haine des hommes mais il<br />

souligne par son discours l’hypocrisie sociale.<br />

3 e § : en évitant la censure, le rire permet d’aller plus<br />

loin dans la critique que ne le ferait un traité.<br />

Ex. : le discours autoritaire et misogyne d’Arnolphe,<br />

dans L’École des femmes, fait rire mais surtout il<br />

provoque la réaction des femmes car il tend à montrer<br />

que leur soumission n’est pas un fait naturel.<br />

Prolongement : regarder et comparer deux représentations<br />

du monologue d’Harpagon, par exemple<br />

la mise en scène de Jean-Paul Roussillon avec Michel<br />

Aumont et Francis Huster pour la Comédie-Française<br />

(1972-1973) et la mise en scène de Jean Girault et<br />

Louis de Funès avec Louis de Funès (1980).<br />

Texte Plaute, L’Aululaire<br />

d’un<br />

À l’autre 3<br />

➜ p. 43<br />

Objectif : Analyser un texte antique sur le thème<br />

de l’avarice qui a directement inspiré Molière.<br />

Questions<br />

1. Champ lexical du regard : tes yeux qui furètent (l. 2),<br />

je t’arracherai les yeux (l. 13-14), épier (l. 14), regardes<br />

(l. 16), des yeux derrière la tête (l. 21), voir (l. 22)<br />

=> paranoïa d’Euclion qui a peur que sa cachette soit<br />

dévoilée.<br />

2. espionne (l. 2), terre à aiguillons (l. 7), vaurienne<br />

(l. 13), coquine (l. 18), cette vieille (l. 19), la gueuse<br />

(l. 21). Le terme d’espion désignerait davantage Euclion<br />

qui observe tous les faits et gestes de son entourage<br />

comme le souligne son esclave : Il passe toutes les nuits<br />

à veiller ; et le jour, il reste chez lui, du matin au soir,<br />

sans plus bouger qu’un savetier boiteux (l. 28-29).<br />

3. a. Phrases exclamatives d’Euclion (l. 1, 8) soulignant<br />

ses ordres vociférés, et phrases interrogatives de<br />

Staphyla (l. 3, 6) montrant son incompréhension.<br />

b. Ton emporté, voire polémique. Les deux personnages<br />

s’affrontent à coup de questions sur un rythme<br />

rapide à la limite des stichomythies aux lignes 1 à 6, ce<br />

qui donne l’impression qu’ils se disputent sans s’écouter<br />

ni se comprendre.<br />

4. Folie d’Euclion et maltraitance de ses esclaves (l. 26).<br />

Paranoïa d’Euclion qui veille jour et nuit sur sa maison<br />

(l. 26-29).<br />

Grossesse honteuse de sa fille sur le point d’accoucher<br />

(l. 30-31).<br />

Évocation, même si elle est comique, du suicide, qui en<br />

dit long sur la tyrannie du maître (l. 31-32).<br />

=> choc du spectateur qui comprend le caractère<br />

obsessionnel d’Euclion mais surtout le décalage entre<br />

sa crainte d’être dérobé et la situation de sa fille,<br />

autrement plus préoccupante.<br />

5. Intérêt informatif de l’aparté d’Euclion (l. 18-23) sur<br />

son obsession et sur les sentiments des personnages<br />

dans les apartés lignes 11-12 et lignes 33-34.<br />

Vis-à-vis : Molière et Plaute<br />

6. La paranoïa, l’obsession, l’emportement contre tous<br />

ceux qui l’entourent.<br />

Monologue = expression libre et sans tabou de son<br />

obsession => folie révélée au grand jour.<br />

Le monologue livre les pensées, et par là même le<br />

caractère du personnage de manière plus directe. En<br />

parlant librement des autres personnages, il donne des<br />

indications sur la suite de l’action car c’est souvent un<br />

moment où il partage avec le public un stratagème à<br />

venir.<br />

7. a. Caractère obsessionnel, défaut qui obnubile ces<br />

personnages et nuit à leurs relations avec leur entourage.<br />

b. Argan, l’hypocondriaque du Malade imaginaire<br />

de Molière ; Arnolphe, le jaloux obsessionnel de<br />

L’École des femmes de Molière.<br />

Prolongement : lire Les Guêpes (422 avant J.-C.)<br />

d’Aristophane pour étudier une autre forme comique<br />

de monomanie (l’intérêt obsessionnel des citoyens<br />

athéniens pour les procès).<br />

23

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