sommaire - Hachette

dépression amoureuse de Don Rodrigue. Les décasyllabes
finals redonnent un souffle épique à cette stance
avec un chiasme mettant en valeur l’opposition irréductible
entre les deux pères.
4. Alternance respectée :
– ABBA : rime A = masculine, rime B = féminine ;
– CC : rime C = féminine ;
– DEDE : D = masculine, E = féminine.
5 Les sonorités
C. Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Recueillement »
1. Schéma de rimes croisées dans les deux quatrains :
ABAB ABAB et rimes suivies, puis croisées dans les tercets
: CCDEDE.
Rimes riches : vile / servile, Années / surannées, souriant
/ Orient, arche / marche => trois sons communs.
Rimes suffisantes surtout dans le premier quatrain :
tranquille / ville, voici / souci, merci / ici.
2. a et b. Allitération en [s], en [l] et en [m] => la sifflante,
la liquide et la nasale mettent en place une
atmosphère de douceur où rien de heurté ni de saccadé
n’entre en jeu.
Assonance en [ã] => idée de tristesse et de mélancolie.
3. Diérèse sur souri/ant et Ori/ent => permet de souligner
les mots à la rime.
6 Structure et rythme
P. Verlaine, Poèmes saturniens, « L’heure du berger »
1. a. Trois quatrains avec schéma de rimes embrassées.
b. Deux phrases : première phrase du vers 1 à 11 (sur
les trois strophes), deuxième phrase vers 12 => la
longue phrase, qui s’étend sur trois strophes, décrit la
venue progressive de la nuit, la deuxième phrase brève
tient sur un vers et produit un effet de chute connotant
la tombée de la nuit.
2. Vers 2 à 3 => l’enjambement suggère la diffusion du
brouillard.
Vers 3 à 4 => l’enjambement suggère le cri de la grenouille
qui se répand dans le paysage.
Vers 9 à 10 => l’enjambement suggère le mouvement
ample des ailes des chats-huants.
7 La lecture des vers
V. Hugo, Les Contemplations
1. a. L’alexandrin.
b. Les règles d’utilisation sont relativement respectées
(rythme binaire, césure forte), on remarque juste un
enjambement du vers 1 au vers 2, un rejet du vers 4 au
vers 5, et des césures peu marquées aux vers 6 et 10.
Quant au vers 11, il contrarie le principe de la césure
en disloquant le groupe nominal bruits // étranges
=> cohésion par la liaison, mais séparation par la
césure qui n’existe que virtuellement, mais pas à la
lecture.
2. Écrit sur un exemplaire de La Divina CommeDia
/ / / /
Un soir, / dans le chemin // je vis pas/ser un homm(e) ->
/ / /
Vêtu / d’un grand manteau // comm(e) un consul /de
/
Rom(e),
/ / / /
Et qui me semblait / noir //sur la clarté / des cieux.
/ / / /
Ce passant / s’arrêta, // fixant sur moi / ses yeux ->
/ / / /
Brillants, / et si profonds, // qu’ils en étaient / sauvag(es),
/ / / /
Et me dit /: « J’ai d’abord // été, / dans les vieux âg(es),
/ / / /
« Une haute / monta//gn(e) emplissant / l’horizon ;
/ / / /
« Puis, â/m(e) encor(e) aveugl(e) // et brisant / ma prison,
/ / / /
« Je montai / d’un degré // dans l’échel/le des êtr(es),
/ / / /
« Je fus un chên(e) /, et j’eus // des autels / et des prêtr(es),
/ / / /
« Et je jetai / des bruits // étran/ges dans les airs ;
/ / / /
« Puis je fus / un lion // rêvant / dans les déserts,
/ / / /
« Parlant / à la nuit som//br(e) avec sa voix / grondant(e);
/ / /
« Maintenant, / je suis hom//m(e), et je m’appel/le
/
Dant(e). »
=> mise en valeur des mots clés du poème qui sont
accentués juste avant les coupes ou les césures :
des adjectifs (ex. : noir, v. 3 ; Brillants, profonds, v. 5,
sombre, v. 13), un pronom personnel (moi, v. 4), des
verbes d’action (ex. : s’arrêta, v. 4).
La progression de l’homme est soulignée par des noms
accentués juste avant la césure, créant un effet de
parallélisme (ex. : Une haute montagne, v. 7 ; un chêne,
v. 10 ; un lion, v. 12 ; homme, v. 14).
L’enjambement (v. 1-2) et le rejet (v. 4-5) insistent sur la
caractérisation grandiose du personnage.
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