sommaire - Hachette
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4 Les apartés<br />
J. Tardieu, Oswald et Zénaïde ou les Apartés<br />
1. Les répliques associées à la didascalie haut n’apportent<br />
aucune information excepté les prénoms des<br />
personnages, Oswald et Zénaïde => simple échange<br />
de politesses : Bonjour (l. 21, 29), expression de la surprise<br />
ou de la gêne : Vous, vous, Zénaïde ! (l. 16).<br />
2. Informations des répliques en aparté : Oswald est<br />
fiancé à Zénaïde (l. 6), elle a une triste vérité à lui<br />
apprendre (l. 12-13), et ajoute : Se peut-il que tout soit<br />
fini ! (l. 22-23), Oswald, lui, croit Zénaïde confiante et<br />
insouciante (l. 17) et doit lui avouer la grave décision<br />
qui vient d’être prise à son insu (l. 18-19), acte qu’il<br />
résume dans le mot cruauté (l. 18). Finalement, les<br />
deux personnages semblent vouloir s’annoncer tous<br />
deux le fait de couper court à leur relation.<br />
3. Quiproquo : chacun se trompe sur l’autre, deux dialogues<br />
radicalement opposés s’entremêlent, ce qui souligne<br />
le manque de sincérité des personnages et leurs<br />
illusions => procédé d’ironie tragique : le personnage<br />
ignore la réalité de sa situation alors que le public la<br />
connaît.<br />
5 Le théâtre dans le théâtre<br />
L. Pirandello, Six personnages en quête d’auteur<br />
1. Jeu des comédiens, représentation théâtrale, relations<br />
entre fiction et réalités humaines : jeu (l. 3),<br />
scène (l. 4), personnages imaginaires (l. 5), profession<br />
de comédien (l. 8-9), pièces (l. 11), fantoches (l. 12),<br />
personnages (l. 12), planches (l. 14), œuvres immortelles<br />
(l. 14-15).<br />
2. Ton des échanges vif et passionné :<br />
– d’un côté, les représentants de l’univers théâtral, un<br />
directeur excité par l’irritation croissante des comédiens<br />
(l. 6-7) et des acteurs : Les acteurs satisfaits<br />
approuvent et applaudissent le directeur (l. 16-17) ;<br />
– de l’autre côté, le père de famille : l’interrompant avec<br />
fougue (l. 18).<br />
À la fin de l’échange, le conflit entre le monde du<br />
théâtre et le monde réel semble résolu : Nous sommes<br />
tout à fait d’accord (l. 22-23)<br />
3. vous faites vivre des êtres vivants, plus vivants que<br />
bien des êtres qui respirent et figurent sur les registres<br />
de l’état civil ! Des êtres moins vrais, peut-être, mais<br />
plus réels !… (l. 19-22).<br />
212<br />
=> définition du théâtre opposée au terme fantoches<br />
(l. 12) : illusion théâtrale plus vraie que le réel.<br />
Antithèses : plus vivants / moins vrais / plus réels<br />
=> les comédiens, plus vivants et plus réels, donnent<br />
chair au texte théâtral ; ils expriment les passions<br />
jusqu’au paroxysme, sans les limites qu’imposent les<br />
conventions de la réalité.<br />
Écrire<br />
6 Du récit au monologue<br />
G. de Maupassant, Une vie<br />
Remarque : le titre de l’exercice a été modifié car il<br />
s’agit de transposer un extrait de roman en monologue.<br />
Le livre de l’élève et le livre du professeur prennent en<br />
compte cette modification.<br />
Jeanne, « apaisée » : Quelle terrible souffrance !<br />
Est-ce donc cela, un accouchement ? Éprouver des<br />
douleurs atroces et qui n’en finissent pas : Mourir<br />
pour enfanter ! Et malgré cette torture, je ne pouvais<br />
m’empêcher de penser à mon humiliation, à Rosalie<br />
qui, elle, n’avait point souffert en donnant vie au<br />
bâtard de Julien ! Quelle injustice ! Je me révoltais,<br />
hurlais, blasphémais, la haine s’emparait de moi !<br />
Cette mort, je l’attendais, la désirais : en finir, pour<br />
tout oublier…<br />
Mais tout cela ne compte plus, maintenant : il est<br />
né, cet enfant, mon fils, la chair de ma chair. En<br />
venant au monde, il m’a délivrée de toute colère,<br />
mes souffrances sont oubliées ; oubliées, les humiliations<br />
! Je suis enfin heureuse, oui heureuse, comme<br />
jamais je ne l’ai été. Cette joie soudaine, inattendue,<br />
est inexplicable, mais une chose est sûre, je la ressens<br />
au plus profond de mes entrailles : la vie en<br />
moi reprend ses droits, ma chair se ranime, je me<br />
sens mère ! Oui, mon enfant, l’amour que j’ai déjà<br />
pour toi me réchauffe le cœur, me redonne l’envie<br />
de lutter et d’avancer, de te choyer, de te chérir. Ta<br />
naissance est ma renaissance !<br />
Prolongement : rédiger une scène de comédie dont<br />
le sujet serait : une commère de village, voisine de<br />
Jeanne, a appris la naissance de son fils Paul. Elle<br />
se rend à la boulangerie et discute de l’événement<br />
avec d’autres personnages. Écrivez ce dialogue, sans<br />
oublier les didascalies.