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sommaire - Hachette

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5. Thèse d’Alceste : les hommes sont mauvais et dignes<br />

de haine.<br />

Exemple en guise d’argument : le personnage du franc<br />

scélérat (v. 23-39) qui parvient à tromper tout le monde<br />

par vice et hypocrisie.<br />

6. Portrait d’un homme qui déteste tous les hommes,<br />

d’un acariâtre, d’un misanthrope.<br />

Risque de regret d’une attitude sans réserve : rime<br />

significative soudains / humains (v. 42-43). Le moindre<br />

mouvement d’humeur peut entraîner le retrait définitif.<br />

7. Champ lexical de l’hypocrisie : complaisance (v. 22),<br />

masque (v. 24), traître (v. 24), ton radouci (v. 26), sales<br />

emplois (v. 29), fourbe (v. 34), infâme (v. 34), scélérat<br />

(v. 34), grimace (v. 36), brigue (v. 38), vice (v. 41)<br />

=> portrait-charge de l’homme avec lequel Alceste est<br />

en procès (v. 23), et par là même de toute la société.<br />

Question de synthèse<br />

8. Alceste, misanthrope au caractère excessif ≠ Philinte,<br />

raisonneur au caractère modéré.<br />

Vocabulaire hyperbolique dans les répliques d’Alceste :<br />

Tous les hommes me sont à tel point odieux (v. 10), une<br />

effroyable haine (v. 13), je hais tous les hommes (v. 17)<br />

≠ vocabulaire mesuré chez Philinte : tout de bon (v. 1),<br />

Encore en est-il bien (v. 16).<br />

Pour aller plus loin<br />

9. Recherche.<br />

a. Misanthrope = du verbe grec misein qui signifie<br />

« haïr » et du nom grec anthropos qui signifie « être<br />

humain » (≠ andros : « homme »).<br />

b. Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux : atrabilaire<br />

= terme de la médecine ancienne qui se rapporte<br />

à l’atrabile, c’est-à-dire la bile noire, celle qui engendrait<br />

des humeurs mélancoliques (angoisse, mutisme,<br />

dépression...).<br />

10. Entraînement au commentaire<br />

Partie I. Un personnage au caractère excessif<br />

1 er § : Alceste emploie des expressions hyperboliques<br />

pour désigner sa haine du genre humain = « Tous<br />

les hommes me sont à tel point odieux » (v. 10),<br />

« une effroyable haine » (v. 13), « je hais tous les<br />

hommes » (v. 17).<br />

2 e § : sa haine est universelle = interruption de la<br />

réplique de Philinte (v. 17), « elle est générale »<br />

(v. 17), « Les uns […] / Et les autres » (v. 18-19).<br />

3 e § : caractère d’autant plus excessif qu’il contraste<br />

avec la modération de Philinte qui tente de raisonner<br />

son ami en lui montrant qu’il est ridiculisé par<br />

les autres (v. 4-7).<br />

Partie II. Un réquisitoire contre le genre humain<br />

1 er § : Alceste dénonce l’hypocrisie des hommes,<br />

question 7.<br />

2 e § : blâme du genre humain à travers le « franc<br />

scélérat » (v. 23) avec lequel il est en procès, question<br />

5.<br />

3 e § : Alceste = représentant d’une morale trop<br />

absolue, mais susceptible d’émouvoir le spectateur :<br />

« de mortelles blessures, / De voir qu’avec le vice on<br />

garde des mesures » (v. 40-41).<br />

Prolongement : lire la pièce de Shakespeare, Timon<br />

d’Athènes (1607 ou 1608) mettant en scène le type<br />

même du misanthrope.<br />

Texte Ménandre, Le Bourru<br />

d’un<br />

À À l’autre 2<br />

➜ p. 40<br />

Objectif : Analyser un texte antique qui met en scène<br />

un personnage acariâtre et misanthrope, en relation<br />

avec le texte de Molière.<br />

Questions<br />

1. Le rustre, l’acariâtre, le misanthrope. En effet, il<br />

paraît bougon et bien peu amène avec qui que ce soit :<br />

La solitude, nulle part où la trouver, / Pas même pour<br />

vous pendre (v. 17-18).<br />

2. a. Phrases exclamatives : Oh ! La grouillante foule !<br />

(v. 14…) => caractère vif et sanguin.<br />

Phrases interrogatives : À ma porte ? Pour y voir<br />

quelqu’un ? (v. 22…) => caractère rustre et obsessionnel.<br />

b. Cnémon est obsédé par le fait qu’un homme puisse<br />

pénétrer sur son terrain et venir le déranger : à l’abri<br />

de toute rencontre (v. 3), pétrifier / Absolument tous les<br />

gêneurs (v. 4-5).<br />

3. par Asclépios (v. 8), dieu de la médecine, et par Zeus<br />

(v. 10), père des dieux => références qui font rire le<br />

spectateur car elles paraissent exagérées étant donné<br />

la situation du personnage.<br />

4. a. Apartés de Sostrate => effet comique car Sostrate<br />

a peur de Cnémon et ne comprend pas sa réaction.<br />

b. Grâce aux apartés, Sostrate partage avec le public<br />

ses sentiments et ses pensées, ce qui crée une complicité<br />

contre le bourru, personnage auquel il est peu<br />

agréable ou facile de s’identifier.<br />

5. a. Cette scène comporte à la fois la présentation des<br />

personnages et du caractère du personnage principal,<br />

Cnémon, et la première rencontre entre le père et celui<br />

qui aspire à être le futur gendre. L’enjeu est souligné<br />

21

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