sommaire - Hachette

=> fonction dramatique : ces récits racontent des actions
en laissant le spectateur imaginer ce qui s’est passé hors
scène. Intrigue plus dynamique, plus vivante.
3. Le comique
Cette pièce n’est pas seulement comique : les monologues
d’Arnolphe = douleur et désarroi, accents tragiques.
Ces monologues apparaissent après les tirades
d’Horace qui révèlent son échec.
Champ lexical du désespoir et de la mort = souffrance :
acte III, scène 5 = mortifie (v. 977), me voilà mort
(v. 982), funeste écrit (v. 982), désespoir (v. 985), peine
mortelle (v. 985), je souffre (v. 986), pâtit (v. 987), je
crève (v. 1000) ; acte IV, scène 1 = je crève (v. 1024),
mon triste sort (v. 1025) ; acte IV, scène 7 = désespérer
(v. 1182), tant de tristesse (v. 1212).
Désespoir mais aussi colère, marquée par le ton vif
et emporté des monologues = multiplication des
exclamations (v. 977, 978, 979, 995, 1007, 1012, 1034,
1035) et des questions (v. 1000, 1024, 1182-1187, 1202).
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activitÉs comPlÉmentaiRes
1. Entraînement à la dissertation
a. Règles de la comédie classique :
– règle des trois unités (temps, lieu, action) = les trois
unités sont respectées, la scène se déroule en une
journée, Arnolphe précise qu’il veut se marier dès ce
soir (v. 622), dans un seul lieu, dans une place de la
ville, et les personnages entrent dans la maison à la
fin pour régler l’affaire. Action unique, centrée sur le
personnage principal, Arnolphe ;
– règle de vraisemblance = invraisemblance majeure
dans la pièce, l’évolution rapide d’Agnès, soulignée
par les détracteurs de Molière qui y a répondu dans La
Critique de L’École des femmes ;
– règle de bienséance = fausse mort d’Horace à la
scène 2 de l’acte V, rapportée par un récit, ce qui
souligne le respect de cette règle ;
– présence de tous les personnages sur scène dans la
scène finale = règle respectée ;
– dénouement heureux = chacun retrouve sa place et
célèbre un amour libre entre deux jeunes gens.
b. Partie I. Aspects classiques de l’œuvre
1 er § : respect des principales règles de la comédie
classique.
2 e § : peu d’invraisemblance dans la psychologie des
personnages et dans l’intrigue.
3 e § : mise en scène de caractères propres aux
hommes et observables dans la société.
Partie II. Écarts par rapport au classicisme
1 er § : abondance de récits dans la pièce qui soulignent
que l’action évolue surtout hors-scène.
2 e § : nombreux monologues normalement typiques
de la tragédie et qui nuisent parfois à la vraisemblance.
3 e § : mélange entre comique et tragique à travers le
personnage d’Arnolphe qui oscille entre la tyrannie
désespérée et le ridicule.
2. Écriture d’invention
Forme : monologue = personnage seul sur scène qui
s’adresse à la fois au public et à lui-même.
Contenu : cri de douleur d’Arnolphe à la scène 9 de
l’acte V, Oh ! (v. 1764), il ne peut plus parler, en proie
au désarroi.
Désespoir d’Arnolphe, sentiment d’avoir été dupé et
discours de déception au sujet des femmes.
Texte2 Texte Molière, Le Misanthrope
➜ p. 38
Objectif : Analyser un texte comique mettant en scène
un monomane misanthrope.
lectuRe analytiQue
Première lecture
1. Alceste reproche à la vie en société d’être fondée sur
la méchanceté et sur des rapports hypocrites qui couvent
tout ce qui est malsain.
2. Alceste déteste le genre humain, de façon absolue :
un grand mal à la nature humaine (v. 12), je hais tous
les hommes (v. 17) – car il est fourbe et faux selon lui.
Mise au point
3. Interruption d’Alceste qui refuse de concéder quoi
que ce soit à Philinte, sa haine est universelle et ne
saurait se satisfaire du raisonnement initié par son
ami : dans le siècle où nous sommes…
Analyse
4. a. Présentation des caractères des personnages. Le
lecteur est d’emblée averti de la misanthropie excessive
d’Alceste et de la modération de Philinte qui joue
le rôle du raisonneur.
b. Conversation prise en cours = évocation de faits passés,
discussion à bâtons rompus perceptible d’entrée
de jeu par l’adverbe Non, en réponse, sur lequel s’ouvre
la pièce.