sommaire - Hachette
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3 Énonciation et récit<br />
P. Modiano, Dora Bruder<br />
1. Présent, imparfait, passé composé. Présent (je le<br />
connais, l. 11…) et passé composé (j’ai lu, l. 4…) sont<br />
rattachés à la situation d’énonciation.<br />
2. a. « D’hier à aujourd’hui » => mention du passé<br />
dans le présent. Souvenirs de l’auteur justifiés, liens<br />
très forts entre l’époque de l’Occupation et le présent,<br />
dans les romans de Modiano. Le passé composé qui se<br />
définit comme un passé ayant des conséquences dans<br />
le présent, est pleinement justifié.<br />
b. Indices de la présence du locuteur : je (l. 2, 11, 12…)<br />
et repères temporels : Il y a huit ans (l. 1), depuis<br />
longtemps (l. 12), Je me souviens (l. 22).<br />
3. Passages coupés de la situation d’énonciation =<br />
passages narratifs :<br />
– texte relatant ses souvenirs d’enfance (l. 12-25) ;<br />
– souvenir du passé = phrase non verbale, mais implicitement<br />
au passé (l. 24-25).<br />
4 Modalisation et autobiographie<br />
J.-J. Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire<br />
1. Omniprésence du locuteur avec la première personne :<br />
je (l. 1, 2, 3…), repères temporels : aujourd’hui (l. 3), dix<br />
ans (l. 15).<br />
2. Phrases exclamative (l. 1), interrogatives (l. 1-2, 2-3,<br />
3-12) et déclaratives (l. 12 à la fin).<br />
3. Lignes 12 à 20 : passage coupé de la situation<br />
d’énonciation par la conjonction quand qui connecte<br />
le souvenir.<br />
4. a. Connotations péjoratives : monstre (l. 6),<br />
empoisonneur, assassin (l. 7), horreur (l. 8), canaille<br />
(l. 8), cracher (l. 10), enterrer (l. 11-12) => mépris, insultes<br />
subies par Rousseau qui se sent injustement persécuté.<br />
b. Point de vue extérieur, opinion publique : conditionnel<br />
je passerais (l. 5), je serais tenu pour (l. 6)… et mépris<br />
de Rousseau pour ceux qui l’insultent : canaille (l. 8),<br />
et généralisations : race humaine (l. 8), passants<br />
(l. 9), une génération tout entière (l. 10) => pensées<br />
paranoïaques.<br />
5 Récit et situation d’énonciation<br />
V. Hugo, Le Rhin, Lettres à un ami<br />
1. a. Présent (l. 3, 4, 9) => présent de narration<br />
= brusque découverte mise en valeur ; imparfait (l. 5, 8,<br />
10) => description du contexte.<br />
Plus-que-parfait (l. 6) => antériorité.<br />
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b. Énoncé ancré dans la situation d’énonciation malgré<br />
le repère temporel : L’autre semaine (l. 1). Présent et<br />
repères spatiaux : le bourg (l. 2), ma chambre (l. 2), et<br />
indices de la présence du locuteur : première personne<br />
je (l. 2, 3, 5…) donnant l’impression de lire l’événement<br />
au moment même où il se produit.<br />
2. pouvait (l. 1) : incertitude sur le moment exact de<br />
l’incendie, événement subit.<br />
Écrire<br />
6 Communication et argumentation<br />
É. Zola, préface de Thérèse Raquin<br />
1. a. Locuteur (le romancier) : indices de la première<br />
personne : je (l. 1, 3, 5, 6…), mon (l. 1), on (l. 18) et vous<br />
(l. 20).<br />
Destinataire (les lecteurs) : on (l. 1, 8, 9), vous inclus<br />
dans l’impératif Avouez (l. 18).<br />
b. Incise j’espère (l. 1) => volonté d’être compris de son<br />
lecteur ; tenté (l. 5), scrupuleusement (l. 14), simplement<br />
(l. 15) => modestie et rigueur de son entreprise ; plu<br />
(l. 4), désir (l. 11), jouissances (l. 19) => volonté de<br />
partager son plaisir.<br />
2. Un passage est coupé de la situation d’énonciation<br />
(l. 2-8), introduit par la conjonction Lorsque (l. 2)<br />
= travail de l’écrivain au moment de la création.<br />
3. D’autres modes : impératif (l. 18) et subjonctif (l. 8)<br />
=> convaincre son lecteur (fonction conative).<br />
4. Oral. Contraintes du sujet :<br />
– situation d’énonciation respectée : vouvoiement ;<br />
– dynamique du dialogue oral ;<br />
– cohérence avec le texte initial et utilisation du manuel<br />
➜ p. 300 et 304 ;<br />
– conviction de chacun : le journaliste maîtrise son<br />
sujet, l’auteur défend son œuvre avec énergie.<br />
Proposition de début de dialogue :<br />
Le JournaListe : Nous accueillons aujourd’hui Émile<br />
Zola pour la sortie de son premier roman, Thérèse<br />
Raquin, l’histoire d’une jeune femme qui trompe son<br />
mari avant de le tuer et de sombrer dans la folie<br />
avec son amant.<br />
Monsieur Zola, quelle idée vous est donc passée par<br />
la tête en inventant une pareille histoire ?<br />
ÉmiLe ZoLa : Monsieur, ce n’est pas une idée, une<br />
opinion ou une trouvaille, c’est la science dont j’ai<br />
voulu présenter l’œuvre. La science avec l’analyse<br />
de deux tempéraments différents : Thérèse et sa<br />
nature nerveuse, Laurent et sa nature sanguine.<br />
Le JournaListe, dubitatif : De la science, cette histoire