sommaire - Hachette

8 Le rôle des suffixes
a. compréhens-if : qui a la faculté de comprendre les
autres / compréhens-ible : qui peut être compris
express-if : qui a la faculté d’exprimer / exprim-able :
qui peut être exprimé
origin-al : unique, issu d’un premier auteur / origin-el :
issu de l’origine
respect-able : qui peut être respecté / respect-ueux :
plein de respect
xéno-phile : qui apprécie les étrangers / xéno-phobe :
qui a peur des étrangers
b. Le professeur s’est montré compréhensif quand
l’élève a rendu son devoir en retard. Il aurait pourtant
été compréhensible qu’il le sanctionnât.
L’autoportrait de ce peintre est expressif, on perçoit
toute sa tristesse à travers son regard. Pour certains
hommes, les sentiments ne sont pas exprimables par
les mots.
Le notaire juge respectables les dernières volontés du
défunt. Un silence respectueux régnait pendant l’office
religieux.
9 La formation des antonymes
a. inimitié ; postérieur/ultérieur ; inapproprié ;
débarquer ; malheureux ; hypercalorique ; extérieur ;
illisible ; macrocosme ; philanthrope ; immoral.
b. hypercalorique et macrocosme (lexique scientifique) ;
philanthrope (lexique philosophique) => étymologie
grecque.
10 Synonymes et langage soutenu
R. Queneau, Zazie dans le métro
exhale une odeur fétide ; dame ; monsieur ; chère
madame ; avait le sens de la répartie ; infester ; mégère ;
j’entends ; chère madame ; éclipse ; méprends ; chère
madame ; méprends.
=> décalage burlesque qui renforce le comique.
11 Dénotation et connotation
Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves
1. La noblesse : règne (l. 3), prince (l. 3), duchesse (l. 5)
=> cadre temporel et rang des personnages.
2. Connotation méliorative qui évoque la richesse
et l’amour : magnificence (l. 1), galanterie (l. 1), tant
d’éclat (l. 2), galant, bien fait, amoureux (l. 4), passion
(l. 4), éclatants (l. 8).
3. Univers idéal, proche des contes de fées.
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12 Connotations et symboles
É. Zola, Germinal
1. Misère, homme démuni : tête vide d’ouvrier sans
travail et sans gîte (l. 1-2), pris de crainte (l. 7), besoin
douloureux (l. 8). Connotation péjorative, registre
pathétique.
2. Le froid et la chaleur : froid (l. 2) / feux rouges (l. 5),
brasiers (l. 5), brûlant (l. 6), se chauffer (l. 8).
3. Nom polysémique : feux (l. 5) = sources de chaleur
et de lumière (métaphore de l’enfer) et tirs, combats
=> danger attesté par la réaction du héros : il hésita
(l. 7) et par son sentiment : pris de crainte (l. 7).
Écrire
13 L’analyse du vocabulaire
L.-F. Céline, Voyage au bout de la nuit
1. Cadre urbain : quartier (l. 1), portes (l. 3), Banque
(l. 9), guichet (l. 14).
Religion : miracle (l. 2), Saint-Esprit (l. 4-5), fidèles
(l. 9), se confessent (l. 13), Hostie (l. 15).
=> métaphore filée :
– la monnaie = dieu : le Dollar (l. 4) => majuscule et
métaphore en apposition, un vrai Saint-Esprit (l. 4-5) ;
– Banque (l. 9) = église avec la majuscule et l’adjectif
possessif leur ;
– guichet = confessionnal (l. 11-15) ;
– billets = Hostie de la communion (l. 15-16).
2. Entraînement au commentaire. Contenu possible du
§ de commentaire :
– argument : admiration, émerveillement du narrateur
personnage Bardamu ;
– exemples : vocabulaire mélioratif : rempli d’or (l. 1),
un vrai miracle (l. 1-2), plus précieux (l. 5), bien douces
(l. 14), hautes arches (l. 15) ; métaphore filée d’ordre
religieux => caractère sacré de l’endroit et caractère
divin de l’argent, ironie du niveau de langue familier :
élision : qu’en (l. 1), tournure familière : et même que
(l. 2), quoi (l. 13) ; regard critique sur des employés
exploités et des clients infantilisés : brièveté de la
phrase : Ils sont tristes et mal payés (l. 8) ; vocabulaire
de la petitesse : Pas beaucoup (l. 13), un tout minuscule
(l. 14).
Remarque : texte très riche => un exemple de ce relevé
nourrirait bien l’ensemble d’un § de commentaire.
Prolongement : réécrire le texte de Céline en langage
soutenu.