sommaire - Hachette

. Fonction critique : les paroles rapportées sont dures.
Elles permettent également de rendre la critique plus
vivante et plus réelle grâce au discours direct : dialogue
entre une femme curieuse et son mari furieux (l. 6-7,
12-14) mettant en évidence le machisme : La guerre est
une affaire d’hommes (l. 14).
4. a. D’ailleurs (l. 3), Alors (l. 5). b. Raisonnement clair
et logique => il prouve que Lysistrata sait raisonner.
5. a. Verbe taire : l. 7, 8, 9, 10, 21, 24, 25, 28.
Comique de répétition, avec les personnages qui
veulent alternativement faire taire l’autre.
b. Relations tendues, affrontement qui s’apparente à la
guerre des sexes.
Vis-à-vis : Molière et Aristophane
6. Dans les deux pièces, les femmes sont soumises
à l’autorité masculine mais tentent consciemment
(Aristophane) ou inconsciemment (Molière) de s’imposer.
7. a. Arnolphe domine l’échange, seul à parler ≠ le
ministre, quasiment réduit au silence.
b. Remarque : la photographie de mise en scène est à
la page 35 et non 33. Iconographie. Attitude ferme de
la femme : position droite malgré la menace du corps
de l’homme, regard ferme qui soutient celui de son partenaire,
main presque prête à s’élever contre lui.
Prolongement : effectuer une recherche approfondie
sur les femmes rebelles de l’Antiquité (Sapho, Médée,
Électre, Antigone, etc.) et sur l’objet, la forme et le but
de leur rébellion.
Étude d’œuvre intÉgrale
Molière, L’École des femmes ➜ p. 37
Objectif : Comprendre les principes de la comédie
classique en analysant la façon dont Molière utilise
le type comique du monomane.
Pistes d’analyse
1. Les personnages
Acte I :
– scène 1 : Agnès apparaît très disciplinée et innocente
dans le portrait qu’en fait Arnolphe (v. 79-80 ; v. 135-
148 ; v. 159-164). Présentée comme un morceau de cire
(v. 810) qu’il a façonné lui-même ;
– scène 3 : brève apparition où elle n’exprime que des
paroles de politesse, fruit de son éducation au couvent.
Acte II :
– scène 5 : Agnès prend la parole et se confie naïvement
à Arnolphe en lui racontant sa rencontre avec Horace.
Elle y livre ses sentiments pour le jeune homme
(v. 559-564), signe que s’éveillent en elle les sens et par
là même la conscience d’une possible liberté.
Acte III :
– scène 4 : malgré le sermon et les Maximes du Mariage
proférés par Arnolphe, Agnès progresse dans son éveil
et son émancipation en faisant preuve de ruse. Elle a
jeté une lettre d’amour à Horace dans un grès (v. 910-
925). Horace lit à Arnolphe la lettre où Agnès lui révèle
ses sentiments et son éveil : je commence à connaître
qu’on m’a toujours tenue dans l’ignorance.
Acte IV :
– scène 6 : tirade d’Horace qui révèle qu’Agnès gagne
en confiance et en audace en l’ayant fait entrer dans
sa chambre et en l’ayant enfermé dans une grande
armoire (v. 1152) à l’arrivée d’Arnolphe ; elle lui a donné
rendez-vous dans la nuit (v. 1170-1175).
Acte V :
– dénouement : victoire des jeunes amoureux au
détriment du barbon. Agnès libérée de l’autorité
d’Arnolphe par le père d’Horace => libre et amoureuse,
elle avoue ouvertement son amour pour Horace et
affirme avec fermeté qu’elle n’aime pas Arnolphe
(v. 1605-1606).
De l’ingénue à la femme libre et amoureuse, Agnès a
conquis sa liberté grâce à son instinct et en écoutant
son cœur. Molière, à la différence de son personnage
Arnolphe, est l’un des rares, au xvii e siècle, à prôner le
mariage d’amour et à faire triompher l’énergie de la
jeunesse au détriment des choix des parents.
2. L’intrigue et la construction
de la pièce
Acte III, scène 1, vers 643-646 et vers 657-662 :
référence d’Arnolphe à la scène où Agnès lance une
pierre à Horace.
Acte III, scène 4, vers 858-938 : récit du grès jeté par
Agnès à Horace.
Acte IV, scène 6, vers 1143-1175 : récit de la scène dans
la chambre d’Agnès ; Horace est caché dans l’armoire
tandis qu’Arnolphe se met en colère.
Acte IV, scène 9 : Arnolphe donne des ordres à Alain
et Georgette pour déjouer les plans d’Horace, il fait le
récit par anticipation d’une scène qui se passe entre les
actes IV et V.
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