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sommaire - Hachette

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si peur de ce qui sans retour l’apaiserait ? (l. 9-10)<br />

=> Thérèse semble avoir déjà pensé à empoisonner<br />

son mari auparavant.<br />

b. Thérèse apparaît comme une meurtrière, une épouse<br />

délaissée qui a prémédité le meurtre de son mari.<br />

186<br />

Approfondir<br />

2 Un univers réaliste<br />

R. Gary, La Vie devant soi<br />

1. Le jeune narrateur évolue dans un milieu social<br />

défavorisé : de nombreuses personnes vivent dans le<br />

même appartement (On était alors un tas, sept ou huit,<br />

l. 1) ; l’enfant mentionne la pute sur trottoir (l. 3), une<br />

descente de l’Assistance sociale (l. 3, 4), et semble tout<br />

connaître du milieu de la prostitution.<br />

2. Niveau de langue familier, voire vulgaire : pute (l. 3),<br />

leurs mômes (l. 15), leur mioche (l. 22), putes cataloguées<br />

(l. 23) et cul (l. 25, 28).<br />

=> Momo = garçon livré à lui-même qui raconte les<br />

événements avec son vocabulaire.<br />

3. Jeunesse et naïveté de Momo perceptible dans le fait<br />

qu’il s’approprie les paroles des autres sans prendre<br />

de recul : le cul c’est ce qu’ils ont de plus important<br />

en France avec Louis XIV (l. 28-29). Mais aussi parce<br />

qu’il utilise des mots à la forme approximative comme<br />

proxynètes (l. 17).<br />

=> Momo se contente de répéter ce qu’il entend et le<br />

fait avec la naïveté et les maladresses de l’enfance.<br />

4. Texte réaliste, car il dépeint sans fard la réalité quotidienne<br />

et sordide des quartiers populaires, à travers<br />

les yeux d’un enfant qui vit dans ce milieu.<br />

3 Un thème réaliste<br />

S. Germain, Magnus, « Fragment 4 »<br />

1. Point de vue maintenu d’un bout à l’autre du texte :<br />

celui de Franz-Georg, un enfant : L’enfant interprète à<br />

sa façon (l. 1), il se dit (l. 2), il ne le comprend pas (l. 6),<br />

ses parents ne le lui expliquent pas vraiment (l. 7),<br />

L’enfant écoute les ordres (l. 10-11), etc.<br />

2. a. L’enfant éprouve plusieurs sentiments :<br />

– l’incompréhension : il ne le comprend pas (l. 6), il<br />

garde pour lui ses étonnements, ses doutes et ses<br />

questions (l. 15-16) ;<br />

– la solitude (l. 17) ;<br />

– la peur : un état de stupeur et de nausée (l. 22), douleurs<br />

sourdes dans son ventre (l. 23), il se réveille en<br />

pleurant (l. 28-29).<br />

=> Franz-Georg est un enfant qui ne comprend pas les<br />

événements qu’il vit.<br />

b. Plusieurs figures de rhétorique assimilent ses<br />

angoisses à une digestion chaotique : comparaisons<br />

: comme si toutes ces images de débâcle étaient<br />

des fruits pourris, des morceaux de viande avariée<br />

(l. 23-25) ; métaphore : ces images difformes bougent<br />

dans son ventre avec des clapotements d’eau boueuse<br />

(l. 27-28) ; périphrase : qui se traduit bientôt en douleurs<br />

sourdes dans son ventre (l. 22-23).<br />

3. Atmosphère lourde, de malaise et d’incompréhension<br />

pour cet enfant qui souffre énormément de ne pas<br />

comprendre ce qui se passe et qui n’a comme seul point<br />

de repère que son ours, Magnus, auquel il est très attaché<br />

: et il se réveille en pleurant, recroquevillé autour<br />

de Magnus (l. 28-29).<br />

4. Points communs :<br />

– même situation difficile à vivre ;<br />

– récit en point de vue interne sur deux enfants ;<br />

– même vision restreinte du monde : incompris pour<br />

Franz-Georg ou inconnu pour Momo.<br />

Différences :<br />

– le statut du narrateur : personnage chez R. Gary,<br />

témoin chez S. Germain ;<br />

– l’âge ;<br />

– le ton : presque amusé pour Momo, triste pour le narrateur<br />

du roman de S. Germain ;<br />

– deux langages radicalement opposés.<br />

écrire<br />

4 Un épisode tragique<br />

L. Gaudé, La Porte des enfers<br />

1. Point de vue : celui de Matteo (Ce n’était pas possible.<br />

Pas lui, l. 5-6 ; C’est tout ce qu’il demandait. Ne<br />

pas lâcher la main de son fils, l. 14-15). Toute la scène<br />

est centrée sur le père paniqué ; cet état d’esprit envahit<br />

le texte.<br />

2. La plupart des phrases sont très courtes, parfois nominales<br />

: Pas lui. Pas cette journée-là. On le releva. (l. 6)<br />

ou Même froide et inerte. C’est tout ce qu’il demandait.<br />

Ne pas lâcher la main de son fils (l. 14-15) => effet<br />

= accélération du rythme des phrases qui montre au<br />

lecteur la douleur et la peur de Matteo, identification<br />

au personnage qui perd son enfant.<br />

3. on = les enquêteurs, les ambulanciers qui entourent<br />

Matteo : On lui posa des questions. On lui demanda<br />

son nom, son adresse (l. 9-10).

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