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01.01.2013 Views

idicule et braillard, un petit personnage dépourvu d’humanité à qui l’on a confié le sort de l’Allemagne. 4. Document = album photo, album de famille : Les pages tournent de plus en plus rapidement, leurs images gagnent en précision (l. 14-15) ; ces mêmes images en noir et blanc (l. 21) => impression que le narrateur recompose l’histoire de ses parents à partir de clichés, instantanés de souvenirs de la Seconde Guerre mondiale. Sorte de confusion entre le narrateur et l’auteur qui donne vie et force à la fiction. 5. ces mêmes images en noir et blanc projetteront aux yeux des incrédules… = prolepse, anticipation ; bond en avant pour parler des événements qui se dérouleront après ces premières impressions de Maxime. Vis-à-vis : Philippe Claudel et Philippe Grimbert 6. Ces deux romans évoquent le souvenir de deux guerres qui ont marqué les mémoires par les atrocités commises : le nombre impressionnant des morts (combats pour Claudel ; génocide annoncé pour P. Grimbert) et les images d’atrocités que l’on relate encore, plus de cinquante ans après les faits. 7. Le point de vue dans le texte de P. Grimbert est d’abord interne (l. 1-8), puis omniscient (l. 9 à 22), confrontant l’optimisme de Maxime (l. 1) aux prévisions les plus pessimistes de Joseph (l. 18), relayé par le regard surplombant du narrateur (à partir de la ligne 14). Celui de P. Claudel, interne mais collectif, évoque crûment les mutilations des soldats. Le point de vue plus mesuré de la narration d’Un secret facilite a priori l’identification. Prolongement : comparer cette page du roman de P. Grimbert avec un extrait de Dora Bruder (1997) de Patrick Modiano, récit fondé sur la consultation de documents et photographies par un narrateur qui établit des passerelles entre différentes époques dans un même quartier de Paris. ÉtudE d’œuvrE intÉgralE P. Claudel, Les Âmes grises ➜ p. 330 Objectif : Étudier une œuvre contemporaine et analyser la manière dont elle s’inspire des thèmes et techniques du réalisme du xix e siècle. 184 pistes d’AnAlyse 1. Le sens du titre Explication donnée dans deux chapitres : – chapitre XIV : Les hommes et leurs âmes, c’est pareil… T’es une âme grise, joliment grise, comme nous tous… – chapitre XXVII : dans nos âmes, qui ne sont, il est vrai, ni blanches ni noires, mais grises, joliment grises comme me l’avait dit jadis Joséphine (© Stock). => le narrateur évoque ici la culpabilité de chacun dans les événements. Cela signifie que personne n’est jamais ni innocent, ni coupable, mais que chacun est un peu les deux à la fois. 2. Une vision de la guerre La guerre est la toile de fond du récit, elle n’est pas le centre de l’histoire. Elle n’apparaît qu’à travers les descriptions des blessés ou des convois qui passent par le village (chapitres V et XVI). Toutes les connotations sont particulièrement négatives, car cela n’apporte qu’horreur, souffrances et bagarres. La guerre a une conséquence : le suicide de l’institutrice (Lysia Verhareine). 3. La position du narrateur a. Le narrateur (point de vue interne) est un acteur de l’histoire, généralement très critique envers les personnages qu’il juge très sévèrement, surtout le juge Mierck, dont il reprend l’idée incongrue de manger des œufs mollets sur la scène du meurtre de Belle de jour (chapitre II : une lubie, un caprice). Destinat, Joséphine, Clémence et l’institutrice sont traités avec un peu plus d’égards car le narrateur insiste sur leurs troubles et leur sensibilité. L’institutrice est en particulier un personnage pathétique qui ne supporte plus d’être séparé de son compagnon, parti sur le front. b. L’auteur souligne les manies de chacun : la lâcheté de ceux qui ne vont pas à la guerre, les manies de Mierck, le caractère nostalgique et en apparence hautain de Destinat… Cela permet de rendre chacun de ces personnages suspects et donc potentiellement coupables du meurtre de Belle de jour. Activités complémentAires 1. Écriture d’invention Contraintes du sujet : – déterminer avec précision lequel des personnages est le coupable : Destinat ? Le Floc ? – rédiger une page de son journal donnant les raisons de sa culpabilité ; – brosser le portrait psychologique du personnage.

Proposition de début : « Mon compagnon d’infortune, ce grand gaillard de Maurice Rifolon, s’était à peine éloigné de quelques pas, que voilà que la gosse elle s’aventure sur le sentier à quelques mètres de moi. Elle ne m’a pas vu au début. Elle regardait vers le canal. Elle était mignonne la gosse. Un vrai petit ange. Alors je me suis approché d’elle. Je me souviens très bien : sa petite robe et sa poupée … » 2. Du texte au film a. L’adaptation est très fidèle au roman, elle a été en partie écrite par le romancier lui-même : on retrouve notamment les mêmes événements, les mêmes personnages et l’essentiel de la trame narrative. Quelques différences : – le film commence avec la découverte de la mort de Belle de jour (chapitre II) et omet le chapitre I (description de Destinat) ; – la référence narratologique est différente : le film se déroule directement en 1917 alors que le roman part d’une narration, vingt ans après les faits, en 1937 ; – le récit est conçu comme une confession du policier à Clémence, mais pas le film. b. Plusieurs effets : – choix des comédiens dans le film => inutilité des descriptions ; – 1917 = récit fait en même temps que le déroulement des événements => pas de recul sur les événements, ni d’interprétation après coup, ni de lecture d’ensemble ; – la voix off ne sait pas tout, contrairement au narrateur policier qui, sans être omniscient, dirige son récit en fonction de ses propres convictions Histoire des arts ➜ p. 332 Le cinéma, un art réaliste ? Questions 1. Cadrage = plan américain. Angle de vue = contre-plongée. Noirceur du personnage (manteau et pantalon noirs) se détachant sur le fond blanc, ce qui fait ressortir les mains griffues et menaçantes du vampire et son visage effrayant. => les choix du réalisateur accentuent les aspects monstrueux et dangereux de Nosferatu. 2. Sujets de documentaires engagés : – nutrition et consommation : R. Kenner, Food, Inc. (2008), M. Spurlock, Super Size Me (2004), E. Wagenhofer, We Feed The World (2005) ; – écologie : Y.-A. Bertrand, Home (2009), N. Hulot et J.-A. Lièvre, Le Syndrome du Titanic (2009), D. Guggenheim, Une vérité qui dérange (2006) ; – nature : A. Fothergill et M. Linfield, Earth / Un jour sur terre (2007), L. Jacquet, La Marche de l’empereur (2004), J. Cluzaud, J. Perrin et M. Debats, Le Peuple migrateur (2001) ; – état de la société : M. Moore, Bowling For Columbine (2002), sur le port des armes à feu aux États-Unis ; R. Depardon, La Vie moderne (2008), sur le monde paysan en France ; H. Sauper, Le Cauchemar de Darwin (2004), sur la présence post-coloniale en Afrique ; J.-X. de Lestrade , Un coupable idéal (2001), sur la justice américaine. Exercices d’approfondissement ➜ p. 334 revoir 1 Un portrait réaliste F. Mauriac, Thérèse Desqueyroux 1. Récit évoquant la vie quotidienne du couple et en particulier la nuit : les réveils en sursaut (l. 1), la délivrance du médicament (l. 5), la recherche du sommeil et l’aube (l. 16). => le couple ne semble pas s’accorder, car Bernard s’endort dans la nuit : les ronflements parfois tournaient à l’angoisse (l. 12-13), alors que la femme ne peut s’endormir avant l’aube : les yeux de Thérèse enfin se fermaient (l. 17). 2. Indices : songeait-elle (l. 6), Il s’endormait avant elle (l. 10-11), Dieu merci, il ne l’approchait plus (l. 13), les yeux de Thérèse enfin se fermaient (l. 17) => le lecteur comprend que les pensées et les doutes appartiennent au point de vue interne de Thérèse. 3. Bernard est décrit comme : cet homme geignard (l. 8-9), ce grand corps (l. 11-12), privé d’identité propre, le corps de l’homme (l. 18) => distance affective par rapport à Thérèse ; paysan (l. 19) et comparaison (l. 20) : Il filait comme un chien. => expressions donnant au lecteur l’impression que Bernard est un inconnu pour Thérèse, et qu’il n’y a plus de relation affective entre mari et femme. 4. a. Éléments annonçant l’empoissonnement : la mention du valérianate (l. 5), l’expression pour l’éternité (l. 8) et les questions Pourquoi pas mortelle ? (l. 7), 185

idicule et braillard, un petit personnage dépourvu<br />

d’humanité à qui l’on a confié le sort de l’Allemagne.<br />

4. Document = album photo, album de famille : Les<br />

pages tournent de plus en plus rapidement, leurs<br />

images gagnent en précision (l. 14-15) ; ces mêmes<br />

images en noir et blanc (l. 21) => impression que le<br />

narrateur recompose l’histoire de ses parents à partir<br />

de clichés, instantanés de souvenirs de la Seconde<br />

Guerre mondiale. Sorte de confusion entre le narrateur<br />

et l’auteur qui donne vie et force à la fiction.<br />

5. ces mêmes images en noir et blanc projetteront aux<br />

yeux des incrédules… = prolepse, anticipation ; bond<br />

en avant pour parler des événements qui se dérouleront<br />

après ces premières impressions de Maxime.<br />

Vis-à-vis : Philippe Claudel<br />

et Philippe Grimbert<br />

6. Ces deux romans évoquent le souvenir de deux<br />

guerres qui ont marqué les mémoires par les atrocités<br />

commises : le nombre impressionnant des morts (combats<br />

pour Claudel ; génocide annoncé pour P. Grimbert)<br />

et les images d’atrocités que l’on relate encore, plus de<br />

cinquante ans après les faits.<br />

7. Le point de vue dans le texte de P. Grimbert est d’abord<br />

interne (l. 1-8), puis omniscient (l. 9 à 22), confrontant<br />

l’optimisme de Maxime (l. 1) aux prévisions les plus<br />

pessimistes de Joseph (l. 18), relayé par le regard surplombant<br />

du narrateur (à partir de la ligne 14). Celui<br />

de P. Claudel, interne mais collectif, évoque crûment les<br />

mutilations des soldats. Le point de vue plus mesuré de<br />

la narration d’Un secret facilite a priori l’identification.<br />

Prolongement : comparer cette page du roman de<br />

P. Grimbert avec un extrait de Dora Bruder (1997) de<br />

Patrick Modiano, récit fondé sur la consultation de<br />

documents et photographies par un narrateur qui établit<br />

des passerelles entre différentes époques dans<br />

un même quartier de Paris.<br />

ÉtudE d’œuvrE intÉgralE<br />

P. Claudel, Les Âmes grises ➜ p. 330<br />

Objectif : Étudier une œuvre contemporaine et<br />

analyser la manière dont elle s’inspire des thèmes<br />

et techniques du réalisme du xix e siècle.<br />

184<br />

pistes d’AnAlyse<br />

1. Le sens du titre<br />

Explication donnée dans deux chapitres :<br />

– chapitre XIV : Les hommes et leurs âmes, c’est pareil…<br />

T’es une âme grise, joliment grise, comme nous tous…<br />

– chapitre XXVII : dans nos âmes, qui ne sont, il est<br />

vrai, ni blanches ni noires, mais grises, joliment grises<br />

comme me l’avait dit jadis Joséphine (© Stock).<br />

=> le narrateur évoque ici la culpabilité de chacun dans<br />

les événements. Cela signifie que personne n’est jamais<br />

ni innocent, ni coupable, mais que chacun est un peu<br />

les deux à la fois.<br />

2. Une vision de la guerre<br />

La guerre est la toile de fond du récit, elle n’est pas le<br />

centre de l’histoire. Elle n’apparaît qu’à travers les descriptions<br />

des blessés ou des convois qui passent par<br />

le village (chapitres V et XVI). Toutes les connotations<br />

sont particulièrement négatives, car cela n’apporte<br />

qu’horreur, souffrances et bagarres. La guerre a une<br />

conséquence : le suicide de l’institutrice (Lysia Verhareine).<br />

3. La position du narrateur<br />

a. Le narrateur (point de vue interne) est un acteur de<br />

l’histoire, généralement très critique envers les personnages<br />

qu’il juge très sévèrement, surtout le juge<br />

Mierck, dont il reprend l’idée incongrue de manger des<br />

œufs mollets sur la scène du meurtre de Belle de jour<br />

(chapitre II : une lubie, un caprice).<br />

Destinat, Joséphine, Clémence et l’institutrice sont traités<br />

avec un peu plus d’égards car le narrateur insiste<br />

sur leurs troubles et leur sensibilité. L’institutrice est<br />

en particulier un personnage pathétique qui ne supporte<br />

plus d’être séparé de son compagnon, parti sur<br />

le front.<br />

b. L’auteur souligne les manies de chacun : la lâcheté de<br />

ceux qui ne vont pas à la guerre, les manies de Mierck,<br />

le caractère nostalgique et en apparence hautain de<br />

Destinat… Cela permet de rendre chacun de ces personnages<br />

suspects et donc potentiellement coupables<br />

du meurtre de Belle de jour.<br />

Activités complémentAires<br />

1. Écriture d’invention<br />

Contraintes du sujet :<br />

– déterminer avec précision lequel des personnages<br />

est le coupable : Destinat ? Le Floc ?<br />

– rédiger une page de son journal donnant les raisons<br />

de sa culpabilité ;<br />

– brosser le portrait psychologique du personnage.

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