sommaire - Hachette
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xvii e siècle : se pavaner comme le coq au milieu de ses<br />
poules. => femme = être superficiel qui se prête aux<br />
bavardages et commérages.<br />
Analyse<br />
4. Impératif présent => Arnolphe donne des ordres à<br />
Agnès pour la soumettre à son autorité.<br />
5. a. Vers 1, 2, 5, 6, etc. : l’essentiel de la tirade (définitions,<br />
recommandations, etc.)<br />
b. Valeurs de fidélité, de loyauté et de respect. La<br />
femme doit respecter son mari en lui étant fidèle et<br />
obéissante. Ex. : modèle de soumission (v. 12), sermon<br />
religieux sur le péché et l’enfer (v. 33-34), etc.<br />
6. Image hyperbolique qui vise à faire peur à Agnès,<br />
comme les vitraux et chapiteaux de colonnes dans les<br />
églises médiévales.<br />
7. Agnès est soit naïve et ne comprend pas vraiment ce<br />
que dit Arnolphe, soit étonnée et abasourdie par un tel<br />
discours.<br />
Question de synthèse<br />
8. a. Arnolphe prêche pour imposer à Agnès une pratique<br />
vertueuse = ton sentencieux et injonctif, propre<br />
au prédicateur, et références à la religion pour dissuader<br />
Agnès de le tromper => un discours proche du<br />
sermon. b. Le spectateur ne peut pas prendre les recommandations<br />
d’Arnolphe au premier degré car elles sont<br />
exagérées, fondées sur une vision manichéenne de la<br />
relation entre époux. Les images qu’il utilise pour faire<br />
peur à Agnès sont hyperboliques et font rire.<br />
Pour aller plus loin<br />
9. Recherche. a. Au xvii e siècle, le mariage de la femme<br />
correspond au passage de l’autorité paternelle à l’autorité<br />
maritale. La femme est soumise et dépendante de<br />
son mari. Si beaucoup pensent encore que la femme<br />
est le sexe faible, faite pour servir les besoins de son<br />
mari, s’occuper des enfants et des tâches domestiques,<br />
certains défendent au contraire son émancipation,<br />
comme Fénelon dans son Traité de l’éducation des<br />
filles et Madame de Maintenon qui crée, avec l’aide de<br />
Louis XIV, Saint-Cyr, une institution pour les filles.<br />
Molière est ambigu : L’École des femmes défend<br />
l’éducation des filles mais Les Femmes savantes, par<br />
exemple, avec le triomphe d’Henriette, incarnation de la<br />
mère et de l’épouse asservie, contredit cette conception.<br />
b. Soumission et obéissance à l’autorité du mari,<br />
respect de l’honneur dû à l’homme, chef de famille<br />
(= représentant du Christ dans la sphère familiale).<br />
18<br />
10. Entraînement au débat. Arguments à mettre en<br />
forme et à développer en vue d’un débat oral :<br />
– mari = chef de la femme (argument d’Arnolphe,<br />
v. 17-18) => contre-argument = réalité chrétienne<br />
remise en cause par les responsabilités accordées<br />
aux femmes (vie familiale et professionnelle) depuis<br />
longtemps. Ex. : rôle des femmes dans l’économie de<br />
guerre pendant la Première Guerre mondiale.<br />
– femme = victime des assauts du malin (v. 27) => vision<br />
chrétienne du couple contredite par la modernité,<br />
autonome de la religion, ou par la référence à d’autres<br />
sphères sociologiques, culturelles et intellectuelles<br />
(cf. exemple d’une tribu mélanésienne où les femmes<br />
chassent et où les hommes s’occupent des enfants,<br />
dans La Cause des femmes de G. Halimi, 1974).<br />
Prolongement : lire Les Femmes savantes (1672) de<br />
Molière et le premier chapitre du Traité de l’éducation<br />
des filles (1687) de Fénelon afin de comparer deux<br />
visions opposées de la condition des femmes au xvii e<br />
siècle.<br />
Texte Aristophane, Lysistrata<br />
d’un<br />
À l’autre 1<br />
➜ p. 35<br />
Objectif : Analyser un texte antique sur la relation<br />
homme-femme en lien avec le texte de Molière.<br />
Questions<br />
1. Les femmes considèrent qu’elles ont le droit de<br />
porter et d’exprimer publiquement un jugement sur<br />
les affaires des hommes : À votre tour d’écouter nos<br />
conseils et de vous taire (l. 21) ≠ le ministre soutient<br />
qu’elles doivent garder le silence : Quelle horreur !<br />
C’en est trop (l. 23).<br />
2. Apostrophes peu flatteuses : Lysistrata au ministre,<br />
imbécile (l. 16) ; le ministre à Lysistrata, sale peste<br />
(l. 25).<br />
Lysistrata ne cesse de répéter Tais-toi (l. 24 et l. 28)<br />
au ministre, et ils se répondent en reprenant sur le<br />
mode interrogatif les termes de l’autre : Raison ?<br />
(l. 16), Vous ?… Nous ?... (l. 23), Moi ? (l. 25). Le ton est<br />
polémique.<br />
3. a. on n’avait pas le droit de dire le quart du début<br />
d’un mot (l. 2-3) => autorité masculine. vous aviez<br />
pris des décisions désastreuses (l. 4-5 ; idée reprise,<br />
l. 16-17), nouvelle décision, encore plus catastrophique<br />
(l. 11) => inconséquence masculine.