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pable : elle lisait le même ennui, la même indifférence que pour l’autre, le même insouci d’homme égoïste, que la paternité irrite (l. 19-20), haine exaspérée contre cet homme qui l’avait perdue (l. 23) => absence de communication, rapports homme / femme tendus : texte = blâme du comportement machiste. 7. Enfant comparé à une chose, un animal : ce fardeau (l. 25), quelque chose (l. 28), ce miaulement frêle (l. 29), cette larve (l. 37) = termes péjoratifs. Enfant inachevé : pas de cheveux, pas d’ongles (l. 36), cet avorton, fripé, grimaçant (l. 38) = être humain laid et incomplet. => description naturaliste de l’enfant, refus d’idéaliser un nouveau-né prématuré, d’où l’utilisation de termes péjoratifs et adjectifs démonstratifs. Question de synthèse 8. Thème peu bienséant : l’accouchement décrit sans euphémisme, refus d’occulter la souffrance et d’idéaliser le nouveau-né prématuré => sujet choquant dans une société catholique, pudique et conservatrice où donner la vie est la plus belle des expériences. Pour aller plus loin 9. Recherche. Un fils débauché, paresseux, dépensier, ingrat qui déçoit toutes les espérances de sa mère => nouvelle désillusion pour Jeanne, malheureuse jusqu’au bout. C’est en tant que grand-mère qu’elle trouvera un but à son existence. 10. Travail d’écriture : Partie I. Les pensées de Jeanne 1 er § : focalisation interne (Jeanne sujet de tous les verbes d’action, de vision et de pensée). 2 e § : différents discours rapportés permettant de restituer la subjectivité de Jeanne (➜ question 3). 3 e § : appréhension de sa psychologie et de ses sentiments (champ lexical des sentiments, passage de la haine à la joie). Prolongement. Sujet de dissertation : dans quelle mesure les romans naturalistes ont-ils renouvelé la littérature ? Vous traiterez ce sujet en vous appuyant sur les textes de la séquence et sur les romans ou nouvelles naturalistes que vous avez lus. d’un À l’autrE 3 174 Texte É. Zola, La Joie de vivre ➜ p. 311 Objectif : Étudier le récit naturaliste d’un accouchement. Questions 1. a. Étapes de l’accouchement : – l. 1 à 9 : sortie du bébé par les pieds, jusqu’aux hanches ; – l. 10 à 25 : mouvements violents de la parturiente ; – l. 26 à 35 : sortie des épaules du bébé. b. Champ lexical du corps (de la mère et du bébé) omniprésent : les cuisses (l. 2), les petits pieds (l. 3), aux chevilles, aux mollets, aux genoux (l. 4-5), les hanches (l. 6), sur le ventre (l. 6), les reins (l. 7), les aines (l. 7), le bourrelet des chairs rosâtres (l. 8) = périphrase désignant le sexe féminin, tout son corps (l. 14), les épaules (l. 26), les bras (l. 26-27), la tête (l. 27), les jambes (l. 32), des reins jusqu’au ventre (l. 35) => effet de réel soulignant la dimension physique et progressive d’un accouchement. 2. Focalisation omnisciente = point de vue du docteur (l. 26-30, il s’arrêtait chaque fois, par crainte d’une fracture) et point de vue de l’accouchée (l. 13-19, il lui semblait qu’on la fendait à l’aide d’un couperet très lourd) => vision complète de l’accouchement : approche médicale et perception subjective de la patiente. 3. Comparaison : – comparant = son corps déchiré (l. 14) ; – comparé = les bœufs, dans les boucheries (l. 18-19) ; – outils de comparaison = il lui semblait (l. 15), comme (l. 17) ; – motif commun = déchirure des chairs. => effet choquant : corps saignant et douloureux de la femme comparé à un animal tué à l’abattoir, l’accouchement à une boucherie = refus de toute bienséance, en haine du goût (devise de Zola). 4. a. À un assassinat : se débattit (l. 11), des efforts (l. 14), rébellion (l. 19), la maintenir de toutes leurs forces sur le lit de misère (l. 29-30), ces gens qui la torturaient (l. 33), cette sensation qu’on l’assassinait (l. 34). b. Titre du roman = antiphrase, car l’événement raconté assimile l’existence et le fait de donner la vie davantage à la souffrance qu’à la joie => oxymore. 5. Tension dramatique : – en détaillant progressivement la sortie de l’enfant ; – en mettant en place des péripéties : révolte de la mère, l’enfant qui s’échappe, compression du cordon => suspense, sort de l’enfant incertain ; – champ lexical de la douleur (torture et assassinat) : mère peut-être en danger.
Vis-à-vis : Maupassant et Zola 6. Personnages féminins en révolte (haine et révolte dans les deux textes) qui refusent de souffrir en silence. 7. Texte de Zola = le plus violent => champ lexical de la mort, comparaison du corps de la femme avec une viande découpée dans une boucherie, absence de bonheur et de joie. Prolongement. Analyse d’image : Max Beckmann, Accouchement, (1937) ➜ p. 312. 1. a. Analysez la composition et la palette des couleurs dans ce tableau. b. Quel est l’effet produit ? 2. Cette représentation vous paraît-elle réaliste ? 3. En quoi ce tableau est-il en accord avec la tonalité utilisée par Émile Zola dans l’extrait ? 4. À quel mouvement artistique ce tableau appartient-il ? Ce terme vous étonne-t-il ? Justifiez. Histoire des arts ➜ p. 314 L’impressionnisme Questions 1. Angle de vue et échelle légèrement différents : le point de vue est plus rapproché dans le premier tableau. Contours plus nets sur le second tableau. Ciel bleu dans le second tableau (contraste entre l’architecture et le ciel) ≠ ciel moins bleu dans le premier tableau (l’architecture se confond avec le ciel). Second tableau beaucoup plus lumineux. Impression de voile dans le premier, de brume solaire. => exprimer un regard subjectif sur un bâtiment, montrer qu’en fonction du moment de la journée et du temps, la perception est très différente. 2. La Grenouillère = grand bal flottant amarré sur l’île de Croissy, l’une des guinguettes les plus connues de l’époque, fréquentée par les écrivains et les peintres ; il attire en foule les Parisiens dans la seconde moitié du XIX e siècle. À la fin de l’été 1869, Auguste Renoir et Claude Monet se retrouvent à La Grenouillère pour peindre six toiles. Claude Monet, La Grenouillère (1869), New York, Metropolitan Museum. Exercices d’approfondissement ➜ p. 316 revoir 1 Naturalisme et condition sociale A. Daudet, Lettres de mon moulin 1. Lexique propre à l’univers des marins : Le bateau (l. 1), vieille embarcation… à demi pontée (l. 3), un petit rouf goudronné (l. 5), nos matelots (l. 7), les vareuses trempées (l. 8), bancs mouillés (l. 11), ces matelots douaniers (l. 17-18), louvoyer (l. 20), ces côtes si dangereuses (l. 20-21), pain moisi et des oignons sauvages (l. 22), la marine (l. 26). Conditions de vie très difficiles : pauvreté (salaire dérisoire), dénuement, travail physiquement éprouvant à cause du froid et de l’humidité et surtout dangereux, quasi-absence de vie de famille. 2. Expression à prendre au sens figuré => pauvreté extrême, peu d’espoir, de joie. Lecteur mis dans la position d’un témoin qui peut maintenant rendre compte des conditions de vie observées. 3. Moyens d’émouvoir : – vocabulaire exprimant la pitié du narrateur et l’implication du lecteur : nos matelots (l. 7). Adjectif possessif de la 1re personne pour impliquer le lecteur ; les malheureux (l. 9) ; vous pensez si (l. 25) ; – description très précise de leur condition de vie ; – phrases exclamatives (l. 18, 25, 27) et répétitions (cinq cents francs par an ; anaphore sur l’adverbe jamais, l. 22-23) exprimant les émotions du narrateur : indignation par rapport aux conditions de vie et admiration devant la ténacité de ces hommes. Approfondir 2 Naturalisme et science expérimentale É. Zola, préface du Roman expérimental 1. la question d’hérédité (l. 2) et celle du milieu : Je donne aussi une importance considérable au milieu (l. 4-5). 2. a. La physiologie, comme le roman, étudie des milieux. b. Physiologie => étude d’un milieu intra-organique (l. 11), machine individuelle de l’homme (l. 19), influence du milieu intérieur (l. 22-23) ≠ roman = étude d’une famille, d’un groupe d’êtres vivants (l. 14-15), du milieu social (l. 15). 175
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6. Personnages féminins en révolte (haine et révolte<br />
dans les deux textes) qui refusent de souffrir en silence.<br />
7. Texte de Zola = le plus violent => champ lexical de<br />
la mort, comparaison du corps de la femme avec une<br />
viande découpée dans une boucherie, absence de bonheur<br />
et de joie.<br />
Prolongement. Analyse d’image : Max Beckmann,<br />
Accouchement, (1937) ➜ p. 312.<br />
1. a. Analysez la composition et la palette des couleurs<br />
dans ce tableau.<br />
b. Quel est l’effet produit ?<br />
2. Cette représentation vous paraît-elle réaliste ?<br />
3. En quoi ce tableau est-il en accord avec la tonalité<br />
utilisée par Émile Zola dans l’extrait ?<br />
4. À quel mouvement artistique ce tableau appartient-il<br />
? Ce terme vous étonne-t-il ? Justifiez.<br />
Histoire des arts ➜ p. 314<br />
L’impressionnisme<br />
Questions<br />
1. Angle de vue et échelle légèrement différents : le<br />
point de vue est plus rapproché dans le premier tableau.<br />
Contours plus nets sur le second tableau.<br />
Ciel bleu dans le second tableau (contraste entre l’architecture<br />
et le ciel) ≠ ciel moins bleu dans le premier<br />
tableau (l’architecture se confond avec le ciel).<br />
Second tableau beaucoup plus lumineux. Impression<br />
de voile dans le premier, de brume solaire.<br />
=> exprimer un regard subjectif sur un bâtiment,<br />
montrer qu’en fonction du moment de la journée et du<br />
temps, la perception est très différente.<br />
2. La Grenouillère = grand bal flottant amarré sur l’île<br />
de Croissy, l’une des guinguettes les plus connues de<br />
l’époque, fréquentée par les écrivains et les peintres ;<br />
il attire en foule les Parisiens dans la seconde moitié<br />
du XIX e siècle. À la fin de l’été 1869, Auguste Renoir<br />
et Claude Monet se retrouvent à La Grenouillère pour<br />
peindre six toiles.<br />
Claude Monet, La Grenouillère (1869), New York,<br />
Metropolitan Museum.<br />
Exercices d’approfondissement<br />
➜ p. 316<br />
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1 Naturalisme et condition sociale<br />
A. Daudet, Lettres de mon moulin<br />
1. Lexique propre à l’univers des marins : Le bateau<br />
(l. 1), vieille embarcation… à demi pontée (l. 3), un petit<br />
rouf goudronné (l. 5), nos matelots (l. 7), les vareuses<br />
trempées (l. 8), bancs mouillés (l. 11), ces matelots<br />
douaniers (l. 17-18), louvoyer (l. 20), ces côtes si dangereuses<br />
(l. 20-21), pain moisi et des oignons sauvages<br />
(l. 22), la marine (l. 26).<br />
Conditions de vie très difficiles : pauvreté (salaire dérisoire),<br />
dénuement, travail physiquement éprouvant à<br />
cause du froid et de l’humidité et surtout dangereux,<br />
quasi-absence de vie de famille.<br />
2. Expression à prendre au sens figuré => pauvreté<br />
extrême, peu d’espoir, de joie. Lecteur mis dans la position<br />
d’un témoin qui peut maintenant rendre compte<br />
des conditions de vie observées.<br />
3. Moyens d’émouvoir :<br />
– vocabulaire exprimant la pitié du narrateur et l’implication<br />
du lecteur : nos matelots (l. 7). Adjectif possessif<br />
de la 1re personne pour impliquer le lecteur ; les malheureux<br />
(l. 9) ; vous pensez si (l. 25) ;<br />
– description très précise de leur condition de vie ;<br />
– phrases exclamatives (l. 18, 25, 27) et répétitions<br />
(cinq cents francs par an ; anaphore sur l’adverbe<br />
jamais, l. 22-23) exprimant les émotions du narrateur :<br />
indignation par rapport aux conditions de vie et admiration<br />
devant la ténacité de ces hommes.<br />
Approfondir<br />
2 Naturalisme et science expérimentale<br />
É. Zola, préface du Roman expérimental<br />
1. la question d’hérédité (l. 2) et celle du milieu : Je<br />
donne aussi une importance considérable au milieu<br />
(l. 4-5).<br />
2. a. La physiologie, comme le roman, étudie des milieux.<br />
b. Physiologie => étude d’un milieu intra-organique<br />
(l. 11), machine individuelle de l’homme (l. 19),<br />
influence du milieu intérieur (l. 22-23) ≠ roman = étude<br />
d’une famille, d’un groupe d’êtres vivants (l. 14-15), du<br />
milieu social (l. 15).<br />
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