sommaire - Hachette
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Questions<br />
Première approche<br />
1. Sujet : des hommes déchargeant du charbon des<br />
péniches amarrées.<br />
2. Banlieue industrielle : charbon, cheminées, pont en<br />
fer (principaux symboles de la révolution industrielle).<br />
Palette réduite : ocre très pâle, vert clair et gris.<br />
Analyse<br />
3. Premier plan : hommes en train de décharger les<br />
bateaux devant le pont.<br />
Deuxième, troisième… plans : autres lignes montrant<br />
les déchargeurs au travail.<br />
Arrière-plan, derrière le premier pont : d’autres<br />
bateaux, des cheminées et, au loin, un autre pont.<br />
Pont = cadre interne qui met en valeur les premiers<br />
plans du tableau.<br />
4. Couleurs sombres et froides : ocre pâle, gris, reflets<br />
verdâtres de l’eau => atmosphère terne et sans joie.<br />
5. a. Personnages = silhouettes en gris-vert, anonymes,<br />
à peine esquissées.<br />
=> déshumanisés, aliénés par un travail répétitif<br />
connoté par l’ensemble des passerelles parallèles.<br />
b. Vue d’ensemble montrant clairement les péniches,<br />
les tas de charbon et les hommes qui s’activent, mais<br />
approche moins réaliste dans l’absence de détails,<br />
d’individualisation, les personnages ressemblant à des<br />
fourmis.<br />
Question de synthèse<br />
6. Ville industrielle qui déshumanise l’homme, le rend<br />
esclave.<br />
Prolongement : étudier une autre représentation des<br />
travailleurs, celle de Fernand Léger, par exemple, dans<br />
Les Constructeurs (1950), huile sur toile qui présente<br />
le monde ouvrier de façon vive, dynamique et enjouée.<br />
Texte3 Texte G. de Maupassant,<br />
Une vie ➜ p. 310<br />
Objectif : Étudier la plongée naturaliste dans<br />
la conscience d’un personnage féminin.<br />
lecture AnAlytiQue<br />
Première lecture<br />
1. Étapes du récit :<br />
– l. 1 à 2 : état stationnaire ;<br />
– l. 2 (à partir du connecteur logique mais) à 20 :<br />
contractions très violentes ;<br />
– l. 21 (à partir du connecteur logique Mais) à 24 : une<br />
convulsion encore plus effroyable ;<br />
– l. 25 à 31 : la sortie de l’enfant ;<br />
– l. 32 à 41 : le sentiment de bonheur éprouvé par<br />
Jeanne.<br />
2. Jeanne passe de la douleur physique (les douleurs<br />
reprirent tout à coup, l. 2) à l’apaisement du corps (et sa<br />
souffrance s’apaisa, l. 26) et de la souffrance morale (son<br />
âme misérable et troublée, l. 7) au bonheur (une traversée<br />
de joie, un élan vers un bonheur nouveau, l. 32).<br />
Mise au point<br />
3. Discours direct : « Je vais mourir. Je meurs ! »<br />
(l. 21-22) = guillemets, première personne du singulier.<br />
Discours indirect : elle comprit qu’elle était sauvée…<br />
(l. 39) = verbe introducteur de pensée, proposition<br />
subordonnée, troisième personne du singulier.<br />
Discours indirect libre : Elle se trouvait, en une seconde,<br />
délivrée, apaisée, heureuse, heureuse comme elle ne<br />
l’avait jamais été. Son cœur et sa chair se ranimaient,<br />
elle se sentait mère ! (l. 33-35) = absence de verbe<br />
introducteur et de proposition subordonnée, 3e personne<br />
du singulier associée à l’expression subjective<br />
de la pensée de Jeanne et à l’oralité (accumulation des<br />
adjectifs traduisant l’enthousiasme : répétition de l’adjectif<br />
heureuse et phrase exclamative).<br />
=> variation des discours qui intègre toutes les pensées<br />
de Jeanne en évitant la monotonie et la rupture de<br />
la dynamique du récit.<br />
Analyse<br />
4. Champ lexical de la souffrance, surtout adjectifs et<br />
adverbes soulignant l’intensité : douleurs (l. 2 et 14),<br />
épouvantables (l. 3), la crise… violente (l. 11), que pour<br />
souffrir (l. 12) => tournure restrictive : accouchement<br />
= souffrance ; déchirait si cruellement les entrailles<br />
(l. 16), convulsion effroyable (l. 21), spasme si cruel<br />
(l. 21), effort suprême (l. 25), cri douloureux (l. 29)<br />
=> l’enfant souffre.<br />
5. Focalisation interne = point de vue de Jeanne (sujet<br />
des verbes de pensée et de vision) => subjectivité<br />
et psychologie du personnage féminin afin de comprendre<br />
comment elle passe de la souffrance absolue<br />
au bonheur intense.<br />
6. Jeanne en veut à Dieu qui la fait souffrir, alors que<br />
Rosalie a accouché sans douleur (l. 7-10), et surtout<br />
à son mari qu’elle considère comme le véritable cou-<br />
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