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sommaire - Hachette

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Texte Barbey d’Aurevilly,<br />

d’un<br />

À l’autrE 1<br />

« Le bonheur dans<br />

le crime » ➜ p. 302<br />

Objectif : Étudier la diabolisation du personnage<br />

féminin.<br />

Questions<br />

1. l. 1 à 7 : situation initiale => l’entrée d’Eulalie / Hauteclaire.<br />

l. 7 à 11 : stupéfaction du narrateur qui retient à peine<br />

une exclamation de surprise.<br />

l. 11 à 19 : pause descriptive pour dépeindre Eulalie.<br />

l. 19 à 29 : affrontement visuel entre Eulalie et le narrateur.<br />

l. 30 à 32 : situation finale => la sortie d’Eulalie.<br />

2. a. Narrateur interne, médecin de la comtesse : sangfroid<br />

(l. 9), mon attitude passive de médecin et d’observateur<br />

(l. 10).<br />

b. Un témoin privilégié et incontestable de l’histoire,<br />

avec des qualités d’observation et de rigueur attribuables<br />

à sa profession.<br />

3. a. Échange au discours direct avec des indications de<br />

tonalité (équivalant à des didascalies) aux lignes 1-2<br />

et 30.<br />

Entrée théâtrale avec la mise en place d’un décor, d’un<br />

éclairage : sortie de l’ombre pour entrer dans un cercle<br />

de lumière => je [la] vis émerger de l’ombre qui noyait<br />

le pourtour profond du parloir, et s’avancer au bord du<br />

cercle lumineux (l. 3-4).<br />

b. Dimension spectaculaire : exclamations de surprise<br />

du narrateur, hyperboles : oui, Hauteclaire ellemême<br />

! (l. 5), C’était à couper la respiration qu’une<br />

telle vue ! Eulalie ! (l. 7), Hauteclaire, devenue Eulalie,<br />

et la femme de chambre de la comtesse de Savigny !<br />

(l. 10-11) => coup de théâtre.<br />

4. a. Jugement profondément misogyne : dissimulatrices,<br />

coquettes, manipulant les hommes en jouant de<br />

leur corps, leurs satanés corps (l. 18), femelles (l. 19),<br />

filles d’Assuérus (l. 32) => créatures diaboliques, d’où<br />

le titre du recueil.<br />

b. Le serpent : Eulalie porte une coiffure, tire-bouchons<br />

de cheveux tombant le long des joues (l. 14) qualifiée<br />

par une métaphore péjorative de prédicateurs (des<br />

serpents, l. 16) ; le narrateur qualifie les femmes de<br />

couleuvres (l. 19) => animal qui mène la femme au<br />

péché, rappel du serpent tentateur du jardin d’Éden (La<br />

Genèse) et allusion à Méduse.<br />

La panthère (l. 26) => sauvagerie et cruauté, mais elle<br />

simule un regard de biche (l. 25).<br />

Remarque : importance de ces deux images animalières<br />

qui nourriront le mythe de la femme fatale au<br />

cinéma (➜ histoire des arts, p. 296).<br />

Vis-à-vis : Zola et Barbey d’Aurevilly<br />

5. Hauteclaire et Thérèse Raquin appartiennent au<br />

même milieu social = petite bourgeoisie => prénom<br />

véritable d’Eulalie (Hauteclaire) et surprise du médecin<br />

en la retrouvant dans cette condition de domestique<br />

= indices de son appartenance à un milieu supérieur,<br />

celui de Thérèse Raquin = ces joies bourgeoises (l. 13).<br />

6. Points communs :<br />

– dissimulation : elles cachent toutes deux leur sauvagerie<br />

sous des dehors calmes et doux<br />

Thérèse = immobile, paisible (l. 13) // Hauteclaire : elle<br />

était là-dessous d’une beauté pleine de réserve, et<br />

d’une noblesse d’yeux baissés (l. 17-18) mais ses yeux<br />

– de biche, pour la douceur, ce soir-là (l. 24-25) ;<br />

– débauche : Thérèse se vautrait dans les âpretés de<br />

l’adultère (l. 22-23) // Hauteclaire comparée aux filles<br />

d’Assuérus (l. 32).<br />

Prolongement : lecture cursive de l’ensemble du<br />

recueil de nouvelles Les Diaboliques (1874) pour<br />

découvrir d’autres portraits de femmes perverses.<br />

ÉtudE d’œuvrE intÉgralE<br />

É. Zola, Thérèse Raquin ➜ p. 304<br />

Objectif : Montrer les principales caractéristiques du<br />

naturalisme.<br />

pistes d’AnAlyse<br />

1. Les lieux et le temps naturalistes<br />

a. Principaux lieux :<br />

– boutique (ch. I) : lieu clos, étroit, humide, sans<br />

lumière, comparé à un caveau => Laissant échapper<br />

des souffles froids de caveau ;<br />

– morgue (ch. XIII) : lieu clos où reposent les cadavres<br />

de ceux qui ont une mort non naturelle, comparé à une<br />

salle de spectacle (dénonciation du voyeurisme des<br />

gens) => La Morgue est un spectacle à la portée de<br />

toutes les bourses ;<br />

– atelier (ch. XXV) : lieu clos où Laurent trouve refuge<br />

pour peindre, mais son étroitesse rappelle encore les<br />

dimensions d’un caveau, et il n’y peint que des figures<br />

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