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Question de synthèse
8. Ce passage peut être rattaché au théâtre, pour deux
raisons :
– toute la scène se déroule au théâtre et l’on y parle
de Vaudeville (histoire d’amour et d’amants) : correspondance
entre ce qui se passe sur la scène et dans la
salle ;
– la plus grande partie du passage (l. 1 à 37) est constituée
d’un dialogue, comme au théâtre.
Remarque : Alexandre Dumas fils est également l’auteur
d’une version théâtrale de La Dame aux camélias.
L’intrigue inspirera Verdi lors de la composition de son
opéra La Traviata ➜ analyse d’image, p. 289.
Pour aller plus loin
9. Recherche. G. Flaubert, Salammbô ; compositeur :
E. Reyer ; librettiste : C. du Locle.
P. Mérimée, « Carmen » ; compositeur : G. Bizet ; librettiste
: H. Meilhac et L. Halévy.
É. Zola, Thérèse Raquin ; compositeur : T. Picker ; librettiste
: G. Scheer.
V. Hugo, Quatre-vingt-treize ; compositeur : A. Duhamel
; librettiste : G. B. Aych.
V. Hugo, Notre-Dame de Paris ou La Esmeralda ; compositeur
: L. Bertin et H. Berlioz ; librettiste : V. Hugo.
10. Commentaire
Partie I. Un dialogue révélant le jeu des relations
sociales.
1er § : le théâtre du monde.
Ex. : personnages au théâtre pour voir et êtres vus
(champ lexical du théâtre).
2e § : mode de vie d’une courtisane.
Ex. : question 1 et champ lexical des sentiments.
3e § : les différentes catégories sociales représentées.
Ex. : Prudence, Armand et M. de G., trois personnages
de classes sociales différentes.
Partie II. Un dialogue traduisant des relations amoureuses
complexes.
1er § : le dialogue : un révélateur de sentiments.
Ex. : question 3 et rapports entre les personnages.
2e § : la domination par le langage.
Ex. : question 5.
3e § : un point de vue très révélateur.
Ex. : point de vue interne et question 7.
Prolongement : comparer les personnages d’Armand
(roman de Dumas fils) et d’Alfredo (opéra de Verdi),
notamment au début et à la fin des deux intrigues.
Quels sont les points communs et les différences
entre les deux ?
Texte P. Mérimée, « Carmen »
d’un
À l’autrE 2
➜ p. 288
Objectif : Analyser la représentation de l’amour dans
une nouvelle réaliste teintée de romantisme.
Questions
1. Point de vue interne, don José évoque lui-même la
scène : je vis venir à moi une femme (l. 1).
=> il permet de faire un portrait de Carmen en action, à
travers les yeux de son amant.
2. Souvenir agréable évoqué par Carmen (l. 9). Imparfait
dans une phrase négative = opposition avec la
situation actuelle : Tu n’y pensais pas rue du Candilejo
(l. 9).
=> Carmen montre à don José qu’il n’a pas toujours été
aussi respectueux de la consigne. Elle tente de le faire
céder en le persuadant.
3. a. La consigne est répétée par les deux personnages
(l. 9, 11, 18), avec sérieux par don José, avec sarcasme
par Carmen => raillerie de Carmen qui se moque des
soi-disant devoirs militaires de son amant, ce qui lui
permettra d’arriver à ses fins.
b. Carmen n’a aucune consigne à respecter. C’est une
bohémienne libre ≠ don José doit obéir aux ordres
(image du canari en cage, l. 17). => Carmen force le
brigadier à désobéir et il le fait : je promis de laisser
passer toute la bohême (l. 19).
4. Carmen est une femme provocatrice (l. 17-18), qui
sait utiliser ses charmes pour faire céder son interlocuteur.
Elle utilise même le chantage : J’offrirai à ton
officier d’aller chez Dorothée (l. 15-16).
Vis-à-vis : Dumas fi ls et Mérimée
5. a. Les deux femmes sont des amantes manipulatrices,
mais à des degrés divers : Carmen = hors-la-loi
cruelle avec don José qu’elle pousse à désobéir ≠ Marguerite
joue avec les sentiments d’Armand.
b. Les deux hommes obéissent aveuglément, amoureux
et soumis : Armand accepte les infidélités de Marguerite
; don José va plus loin et devient hors-la-loi pour
plaire à Carmen => exaltation du pouvoir de la femme
fatale.
6. Adaptation à l’opéra justifiée :
– vie romanesque et tragique, avec une destinée pleine
de rebondissements ;
– nombreux dialogues pouvant constituer la base d’un
livret d’opéra ;
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