sommaire - Hachette

2. Entraînement à la dissertation
Problématique : La Chartreuse de Parme ne comporte-t-elle
que des éléments qui la rapprochent du
mouvement réaliste et des caractéristiques de son
écriture ?
Partie I. Les caractéristiques d’un roman réaliste
1er § : des faits, des événements et des personnages
réels.
Ex. : question 1.
2e § : des descriptions détaillées et précises.
Ex. : description de Milan (I), des prisons de Fabrice
(XVIII)…
3e § : le roman, miroir fidèle de la réalité.
Ex. : réussite sociale par les femmes, peinture de la
guerre…
Partie II. Un roman qui bafoue les codes réalistes.
1er § : une vision particulière de l’histoire.
Ex. : Fabrice = personnage fictif face à l’histoire du
XIXe siècle.
2e § : la dimension épique peu vraisemblable.
Ex. : certains événements semblent peu réalistes
dans leur déroulement (évasion).
3e § : la présence du narrateur.
Ex. : jeu avec le lecteur pour créer une distanciation
(complicité moqueuse).
Texte2 Texte A. Dumas fi ls, La Dame
aux camélias ➜ p. 286
Objectif : Analyser un dialogue romanesque évoquant
un amour contrarié.
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lecture AnAlytiQue
Première lecture
1. Plusieurs indices :
– j’aurais pu vous envoyer cette loge aussi bien que
lui (l. 28-29) : Marguerite se laisse offrir des places de
spectacle ;
– je ne pouvais pas refuser (l. 31) : obligations par rapport
à ses amants ;
– Il avait été son amant, il lui apportait une loge,
il l’accompagnait au spectacle (l. 44-45) : Armand
résume en une phrase les devoirs de la courtisane.
=> Armand décrit précisément tous les devoirs de Marguerite
vis-à-vis de M. de G.
2. Prudence est l’amie de Marguerite, mais elle est surtout
:
– sa complice : Vous viendrez après le spectacle chez
Prudence, et vous resterez jusqu’à ce que je vous
appelle (l. 12-14) ;
– sa confidente : Demandez plutôt à Prudence
(l. 21-22) ;
– sa compagne lors des soirées : après avoir vu Prudence,
le comte et Marguerite monter dans la calèche…
(l. 52-53).
=> personnage important, amie servant de complice et
d’entremetteuse à Marguerite.
Mise au point
3. Présence importante de phrases interrogatives :
Qu’avez-vous donc ce soir ? (l. 1) ou Vous avez pensé
à moi ? (l. 19). Ces questions sont souvent phatiques,
Marguerite s’assurant qu’Armand la comprend bien :
Entendez-vous ? (l. 14).
=> interrogations servant de base au dialogue et soulignant
les doutes des personnages quant à leur relation
et à leurs sentiments.
Analyse
4. Lieu = théâtre : loge (l. 2, 10, 29, 43, 45), spectacle
(l. 13, 45), stalle (l. 24, 41), Vaudeville (l. 28).
5. Marguerite utilise plusieurs temps de l’indicatif pour
parler à Armand :
– le présent (Vous m’aimez toujours ? l. 17) se réfère à
leurs sentiments actuels ;
– le passé composé (Vous avez pensé à moi ? l. 19)
évoque le passé récent ;
– l’imparfait (je ne pouvais pas refuser, l. 31) utilisé
pour faire le récit de sa relation avec M. de G. ;
– mais c’est l’impératif présent qui est important ici :
Demandez plutôt à Prudence (l. 21-22) ou retournez
gentiment à votre place (l. 36) => Marguerite donne
des ordres à son amant et dispose de lui à sa guise.
6. Marguerite distingue ses deux amants : le comte va
rentrer, et il est inutile qu’il vous trouve ici (l. 24-25). Elle
congédie l’un pour accueillir l’autre. Elle fait de même
ensuite (l. 30-34) en expliquant qu’elle est redevable à
M. de G. de sa générosité, mais ne dit rien à Armand.
=> égard, politesse et respect pour le riche M. de G.,
figure maritale, voire paternelle ≠ ordres et domination
sur Armand, Marguerite exerce son autorité sur lui
comme s’il s’agissait d’un enfant.
=> deux amants au statut différent.
7. Les pensées du narrateur sont relayées par le discours
direct (Est-ce que je pouvais désobéir ? l. 16)
et par le point de vue interne à la première personne
(l. 39-56). => homme très malheureux (l. 50), alors qu’il
prétend le contraire : désaccord entre les pensées et les
paroles d’Armand.