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Pour aller plus loin 10. Recherche. Texte réaliste : – utilisation marquée du jeu des regards entre les deux personnages (question 4) ; – emploi du point de vue interne : le lecteur connaît les sentiments de Fabrice (question 1) ; – difficultés pour vivre cet amour : Fabrice est enfermé dans une cellule, mais peut voir Clélia. => réalisme de la situation et vraisemblance de l’amour naissant à travers le jeu des regards. 11. Écriture d’invention. Contraintes : – réécrire la même scène d’un point de vue différent ; – adopter le point de vue de Clélia (changement de point de vue et de sentiments) ; – respecter fidèlement les sentiments de chaque personnage. Proposition de début de rédaction : Vers midi, je me décidais à aller m’occuper des oiseaux. Dès mon entrée dans son champ de vision, je compris que le prisonnier m’avait attendu et qu’il me fixait d’un regard scrutateur qui me mit immédiatement mal à l’aise… Prolongement : comparer ce passage avec la scène du premier regard échangé par Julien Sorel et M me de Rênal dans Le Rouge et le Noir de Stendhal. Quels sont les points communs et les différences ? d’un À l’autrE 1 158 Texte h. de Balzac, Le Lys dans la vallée ➜ p. 283 Objectif : Étudier le thème de la première rencontre amoureuse dans un roman de Balzac. Questions 1. Deux émotions sont décrites : le « coup de foudre » et l’amour pour Henriette : ébloui (l. 5), les sentiments qui sourdirent en mon cœur (l. 7), Mes yeux furent tout à coup frappés (l. 7-8), jouissances infinies (l. 17), tout me fit perdre l’esprit (l. 19-20), la grande fièvre du cœur (l. 36). => deux sentiments très forts évoqués de manière hyperbolique. 2. Description de ce qui se trouve à la hauteur des yeux de Félix, le buste et le dos de la jeune femme : épaules (l. 8, 9, 10, 11), une gorge (ici, la poitrine l. 14), globes azurés (l. 14-15) et des cheveux (l. 17) => parties du corps sensuelles, voire érotiques pour le narrateur. Nombreux modalisateurs, surtout des adjectifs, montrant le trouble et l’admiration de Félix : pudiques (l. 10), satinée (l. 11), parfaite (l. 15)… => portrait d’Henriette fait par Félix, de manière méliorative et à l’aide d’un vocabulaire empreint de sensualité. 3. a. Portrait utilisant la synecdoque, qui morcelle le corps d’Henriette en autant de parties attirant le regard de Félix et dirige l’attention sur des parties suggestives du corps. b. Félix compare Henriette à sa mère : comme un enfant qui se jette dans le sein de sa mère (l. 21). 4. Le trouble et la honte devant la réaction de la comtesse : larmes chaudes (l. 25), pétrifié (l. 26), ridicule (l. 31), J’eus honte de moi (l. 32). métamorphosé (l. 37) : Félix se considère à la fin de l’extrait comme un homme, capable de séduire une femme. => évolution, transformation du personnage qui passe de l’enfance à l’âge adulte. Vis-à-vis : Stendhal et Balzac 5. Fabrice et Félix sont tous deux amoureux d’une femme très différente d’eux. Pour Fabrice, il est prisonnier et Clélia est la fille du geôlier ; il semble avoir peu d’expérience en matière de séduction, mais il est assez audacieux et intimidé par Clélia : Fabrice resta immobile et sans respiration (l. 2). Félix, lui, est très peu expérimenté et d’un rang très inférieur à celui d’Henriette. Son manque d’expérience accentue son trouble et le pousse à commettre une action inconsidérée : tout me fit perdre l’esprit (l. 19-20). 6. Le point de vue du héros est utilisé dans les deux romans : le lecteur connaît les pensées des deux jeunes hommes. Mais Stendhal donne des informations sur ce que pense Clélia (focalisation omnisciente) ≠ on ne connaît par les pensées d’Henriette. Prolongement : dresser une liste d’autres textes évoquant la naissance de l’amour entre deux personnages, en précisant les titres, les auteurs et les noms des protagonistes.
ÉtudE d’œuvrE intÉgralE Stendhal, La Chartreuse de Parme ➜ p. 285 Objectif : Étudier une histoire d’amour dans le cadre d’un roman réaliste et historique. pistes d’AnAlyse 1. histoire et roman Dates et événements : 15 mai 1796 (entrée des Français à Milan), allusion à la campagne d’Égypte (1798-1799), avril 1799 (bataille de Cassano), retraite des Français à Novi, Bonaparte franchit le col du Grand-Saint-Bernard (20 mai 1800), bataille / victoire de Marengo (14 juin 1800). Personnages : le général Bonaparte, Voltaire (écrivain), Gros (peintre), le Directoire de Paris (assemblée). => nombreux événements, dates et personnages réels permettant d’ancrer le récit dans un cadre réaliste précis. 2. Le thème de la prison Les prisons sont évoquées par le narrateur comme des lieux plutôt sympathiques, à l’aide d’un vocabulaire mélioratif ou amusé : palais du gouverneur = joli petit bâtiment, bosse d’un chameau (XVIII) => vision presque enfantine de la situation. Tour Farnèse : prison, chambres, appartement, cage, cabane => impression qu’il s’agit plus d’héberger Fabrice dans un endroit sympathique (hôtel ou lieu de villégiature). Mais surtout, des phrases comme : notre héros se laissait charmer par les douceurs de la prison ou les petites vexations dont la prison m’accable donnent l’image d’un lieu de vie auquel Fabrice s’habitue et qui finalement n’est pas si désagréable. => prison ≠ lieu sinistre et enfermement insupportable : Fabrice semble heureux de sa situation puisqu’il peut voir Clélia ! C’est le lieu de tous les possibles, de toutes les aventures, et donc un lieu romanesque. 3. La position du narrateur Le narrateur est souvent moqueur à l’égard des événements et des personnages : lors de la bataille de Waterloo (I, III), il se moque ouvertement de Fabrice : Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment et il semble prendre un certain plaisir à raconter ses maladresses sur le champ de bataille. Dans le chapitre I du livre I, il est beaucoup plus objectif, en racontant les événements qui ont accompagné l’installation des Français à Milan. Ce passage contient de nombreux faits historiques et donc beaucoup d’objectivité. Néanmoins, les sarcasmes du narrateur pointent parfois (allusion aux semelles de chaussure tenant avec des ficelles). => le narrateur est souvent présent et commente les faits, ce qui est fréquent dans les romans réalistes (➜ synthèse, p. 294). 4. Le statut du personnage principal Fabrice est un personnage héroïque ; non seulement il traverse des événements importants et parfois périlleux, mais il sait aussi réussir par l’intermédiaire des femmes. Dans l’épisode de la bataille de Waterloo (I, III), le narrateur s’emploie à donner de lui une image peu flatteuse : Fabrice ne comprend rien à ce qui se passe, il est perdu au milieu du tumulte (question 3). Mais on retrouve la dimension épique du héros dans son évasion de la prison au début du chapitre XXII, car cette scène le présente comme un autre Edmond Dantès. L’atmosphère du passage et les conditions de l’évasion contribuent à mettre en valeur le héros. Activités complémentAires 1. Commentaire Partie I. Une peinture de la bataille 1er § : la description du champ de bataille. Ex. : champs lexicaux des armes, des différents grades ou corps d’armée… 2e § : le réalisme des combats. Ex. : champs lexicaux de la mort, des déplacements… 3e § : une habile peinture des événements. Ex. : utilisation de couleurs, de repères spatiaux… Partie II. Le statut du personnage de Fabrice 1er § : le point de vue de Fabrice. Ex. : focalisation interne, verbes de perception et modalisateurs. 2e § : le ridicule du personnage. Ex. : impression de désorientation, manœuvre maladroite devant les généraux. 3e § : le jeu du narrateur. Ex. : présence du narrateur qui commente : « Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment. » 159
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Pour aller plus loin<br />
10. Recherche. Texte réaliste :<br />
– utilisation marquée du jeu des regards entre les deux<br />
personnages (question 4) ;<br />
– emploi du point de vue interne : le lecteur connaît les<br />
sentiments de Fabrice (question 1) ;<br />
– difficultés pour vivre cet amour : Fabrice est enfermé<br />
dans une cellule, mais peut voir Clélia.<br />
=> réalisme de la situation et vraisemblance de l’amour<br />
naissant à travers le jeu des regards.<br />
11. Écriture d’invention. Contraintes :<br />
– réécrire la même scène d’un point de vue différent ;<br />
– adopter le point de vue de Clélia (changement de<br />
point de vue et de sentiments) ;<br />
– respecter fidèlement les sentiments de chaque personnage.<br />
Proposition de début de rédaction :<br />
Vers midi, je me décidais à aller m’occuper des<br />
oiseaux. Dès mon entrée dans son champ de vision,<br />
je compris que le prisonnier m’avait attendu et qu’il<br />
me fixait d’un regard scrutateur qui me mit immédiatement<br />
mal à l’aise…<br />
Prolongement : comparer ce passage avec la scène<br />
du premier regard échangé par Julien Sorel et M me de<br />
Rênal dans Le Rouge et le Noir de Stendhal. Quels<br />
sont les points communs et les différences ?<br />
d’un<br />
À l’autrE 1<br />
158<br />
Texte h. de Balzac, Le Lys<br />
dans la vallée ➜ p. 283<br />
Objectif : Étudier le thème de la première rencontre<br />
amoureuse dans un roman de Balzac.<br />
Questions<br />
1. Deux émotions sont décrites : le « coup de foudre »<br />
et l’amour pour Henriette : ébloui (l. 5), les sentiments<br />
qui sourdirent en mon cœur (l. 7), Mes yeux furent<br />
tout à coup frappés (l. 7-8), jouissances infinies (l. 17),<br />
tout me fit perdre l’esprit (l. 19-20), la grande fièvre du<br />
cœur (l. 36).<br />
=> deux sentiments très forts évoqués de manière<br />
hyperbolique.<br />
2. Description de ce qui se trouve à la hauteur des yeux<br />
de Félix, le buste et le dos de la jeune femme : épaules<br />
(l. 8, 9, 10, 11), une gorge (ici, la poitrine l. 14), globes<br />
azurés (l. 14-15) et des cheveux (l. 17) => parties du<br />
corps sensuelles, voire érotiques pour le narrateur.<br />
Nombreux modalisateurs, surtout des adjectifs, montrant<br />
le trouble et l’admiration de Félix : pudiques<br />
(l. 10), satinée (l. 11), parfaite (l. 15)…<br />
=> portrait d’Henriette fait par Félix, de manière méliorative<br />
et à l’aide d’un vocabulaire empreint de sensualité.<br />
3. a. Portrait utilisant la synecdoque, qui morcelle le<br />
corps d’Henriette en autant de parties attirant le regard<br />
de Félix et dirige l’attention sur des parties suggestives<br />
du corps.<br />
b. Félix compare Henriette à sa mère : comme un<br />
enfant qui se jette dans le sein de sa mère (l. 21).<br />
4. Le trouble et la honte devant la réaction de la comtesse<br />
: larmes chaudes (l. 25), pétrifié (l. 26), ridicule<br />
(l. 31), J’eus honte de moi (l. 32).<br />
métamorphosé (l. 37) : Félix se considère à la fin de<br />
l’extrait comme un homme, capable de séduire une<br />
femme.<br />
=> évolution, transformation du personnage qui passe<br />
de l’enfance à l’âge adulte.<br />
Vis-à-vis : Stendhal et Balzac<br />
5. Fabrice et Félix sont tous deux amoureux d’une<br />
femme très différente d’eux.<br />
Pour Fabrice, il est prisonnier et Clélia est la fille du<br />
geôlier ; il semble avoir peu d’expérience en matière de<br />
séduction, mais il est assez audacieux et intimidé par<br />
Clélia : Fabrice resta immobile et sans respiration (l. 2).<br />
Félix, lui, est très peu expérimenté et d’un rang très<br />
inférieur à celui d’Henriette. Son manque d’expérience<br />
accentue son trouble et le pousse à commettre<br />
une action inconsidérée : tout me fit perdre l’esprit<br />
(l. 19-20).<br />
6. Le point de vue du héros est utilisé dans les deux<br />
romans : le lecteur connaît les pensées des deux jeunes<br />
hommes.<br />
Mais Stendhal donne des informations sur ce que<br />
pense Clélia (focalisation omnisciente) ≠ on ne connaît<br />
par les pensées d’Henriette.<br />
Prolongement : dresser une liste d’autres textes<br />
évoquant la naissance de l’amour entre deux personnages,<br />
en précisant les titres, les auteurs et les noms<br />
des protagonistes.