sommaire - Hachette

4 Personnages héroïques ou réalistes ?
D. Diderot, Le Neveu de Rameau
G. de Maupassant, Bel-Ami
1. Texte A : présent => description du neveu de Rameau,
énumération de ses habitudes.
Texte B : passé simple (1er §) => temps du récit utilisé
pour rapporter les actions ; imparfait (2e §) => description
des attitudes de Duroy.
2. a. Quête de moyens de subsistance = occupation des
deux personnages, sans argent : Son premier soin, le
matin, quand il est levé, est de savoir où il dînera ;
après dîner, il pense où il ira souper (Texte A, l. 2-4) ;
On était au 28 juin, et il lui restait juste en poche trois
francs quarante pour finir le mois (Texte B, l. 2-4).
b. Texte A : nombreux repères temporels (le matin,
après dîner, La nuit, le jour…), repères spatiaux
(taverne du faubourg, à côté de ses chevaux, le Cours
ou les Champs-Élysées, à la ville), détails évoquant
l’indigence (inquiétude, loyer, se rabat, morceau
de pain, pot de bière, six sols, a recours, sur de la
paille,…) => emploi du temps du neveu lié aux circonstances
(l. 2), vie libre, mais incertaine du parasite.
Texte B : repères spatiaux (sur le trottoir, rue Notre-
Dame-de-Lorette, dans la rue pleine de monde) et
temporels (28 juin, finir le mois, repas du matin, ceux
du soir, nuits, au temps où), détails concrets soulignant
les préoccupations économiques de Duroy (juste
en poche trois francs quarante ; deux dîners sans
déjeuners, ou deux déjeuners sans dîners ; vingt-deux
sous, trente, un franc vingt centimes de boni, grande
dépense = antiphrase), précisions sur ses consommations
(pain, saucisson, bocks) => aspect documentaire,
difficultés d’un jeune homme arrivant à Paris sans
moyens.
3. Georges Duroy : poitrine bombée, jambes un peu
entrouvertes comme s’il venait de descendre de cheval
; et il avançait brutalement […] heurtant les
épaules, poussant les gens pour ne point se déranger
de sa route (2e §) => attitude arrogante d’un jeune
homme sûr de lui et confiant en son avenir, alors que le
neveu se laisse guider par les circonstances.
écrire
5 Dissertation sur le réalisme
1. Les romans les plus intéressants sont-ils ceux qui
retracent l’histoire de l’humanité familière ou bien au
contraire ceux qui s’affranchissent de la réalité en toute
liberté ?
2. Dans ce type de sujet, les démarches thématique et
concessive se combinent. Il faut analyser le cas des
romans correspondant à la définition de Claude Roy,
mais aussi envisager d’autres genres de roman proposant
des intérêts et des thèmes différents. Parties :
démarche concessive. Organisation interne des parties,
paragraphes : approche thématique.
3. Histoire de l’humanité familière abordée dans les
romans = aspects documentaires => vie de famille,
pratiques sociales = mariages, cérémonies funéraires,
bals… (Le Père Goriot), ambition (Le Rouge et le Noir).
Autres intérêts, autres thèmes : anticipation, sciencefiction
(Jules Verne, Ray Bradbury…), héros fantastiques
(romans philosophiques de Voltaire, de Swift),
romans historiques s’intéressant aux souverains et non
à l’humanité familière (La Reine Margot ou Les Trois
Mousquetaires de Dumas).
4. Plan :
Partie I. Le roman constitue une mine d’informations
documentaires sur la vie quotidienne.
1er § : il restitue une époque, décrit le mode de vie de
personnages ordinaires. Ex. : G. Flaubert, Madame
Bovary ; A. Camus, La Peste…
2e § : il s’intéresse à toutes les classes sociales, offre
un panorama de la société. Ex. : H. de Balzac, La
Comédie humaine ; É. Zola, Les Rougon-Macquart.
3e § : il ne privilégie pas les exploits surhumains
de quelques héros, met en scène des anti-héros
confrontés à l’échec, à la misère. Ex. : L.-F. Céline,
Voyage au bout de la Nuit ; M. Duras, Un barrage
contre le Pacifique.
Partie II. On peut aussi apprécier des romans rompant
avec le réel et présentant des vies extraordinaires.
1er § : certains mettent en scène des héros du futur
appartenant à un monde bien différent du nôtre
(utopies et dystopies). Ex. : romans d’A. Huxley (Le
Meilleur des mondes…) ; P. Boulle, La Planète des
singes…
2e § : des romans historiques privilégient les personnages
exerçant le pouvoir, ou des événements
majeurs (guerres, révolutions). Ex. : A. Dumas, La
Reine Margot ; J. Littell, Les Bienveillantes.
3e § : bien d’autres romans se rapprochent du conte
ou de la fable ; ils défendent des thèses, recourent
à des personnages symboliques. Ex. : romans philosophiques
de J. Swift à visée didactique comme Les
Voyages de Gulliver ; F. Richaud, La Ménagerie de
Versailles.
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