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sommaire - Hachette

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j’aurais voulu être comme les taupes, que je voyais<br />

aux branches, qui avaient des vers leur grouillant dans<br />

le ventre, crevé, enfin (I, 3). Ces manières rustiques<br />

déplaisent à sa fille : Il fuma dans la chambre, cracha<br />

sur les chenets (I, 9) ;<br />

– il gère ses affaires avec pragmatisme : Le père<br />

Rouault n’eût pas été fâché qu’on le débarrassât de sa<br />

fille, qui ne lui servait guère dans sa maison. Il l’excusait<br />

intérieurement, trouvant qu’elle avait trop d’esprit<br />

pour la culture (I, 3) ;<br />

– vie marquée par les deuils : perte de sa femme et<br />

d’un fils, départ d’Emma => [i]l se sentit triste comme<br />

une maison démeublée (I, 4). Mort de sa fille et de son<br />

gendre. Paralysé, il reste définitivement seul à la fin du<br />

roman.<br />

Le narrateur s’attendrit parfois sur ce personnage<br />

=> lettre du père Rouault à ses chers enfants (II, X).<br />

Charles Bovary :<br />

– dans l’incipit, adolescent ridiculisé : un nouveau<br />

habillé en bourgeois, un gars de la campagne […] l’air<br />

raisonnable et fort embarrassé ; tableau complété par<br />

la casquette grotesque de ce pauvre diable (I, 1) ;<br />

– il fait preuve de bonne volonté pour satisfaire les espérances<br />

de sa mère : Il accomplissait sa petite tâche quotidienne<br />

à la manière du cheval de manège ; il doit son<br />

diplôme de médecin et sa première épouse à sa mère ;<br />

– l’épisode de la noce confirme le manque de talent du<br />

personnage : Il répondit médiocrement aux pointes,<br />

calembours […] que l’on se fit un devoir de lui décocher<br />

dès le potage (I, 4) ;<br />

– il est heureux et sans souci de rien au monde (I, 5),<br />

tandis qu’Emma ne voit que ses défauts : Il avait sa casquette<br />

enfoncée sur ses sourcils, et ses deux grosses<br />

lèvres tremblotaient, ce qui ajoutait à son visage<br />

quelque chose de stupide (II, 5) ;<br />

– inconsolable de la mort d’Emma : Charles suffoquait<br />

comme un adolescent sous les vagues effluves amoureux<br />

qui gonflaient son cœur chagrin (III, 11).<br />

=> la fin du roman grandit finalement le personnage<br />

auquel le narrateur confère une dignité absente chez<br />

les amants d’Emma.<br />

Rodolphe Boulanger :<br />

– propriétaire d’un domaine, séducteur cynique :<br />

trente-quatre ans ; il était de tempérament brutal et<br />

d’intelligence perspicace, ayant d’ailleurs beaucoup<br />

fréquenté les femmes, et s’y connaissant bien (II, 7) ;<br />

il fait de fausses promesses à Emma avant de la quitter<br />

sans remords (II, 13) ;<br />

– il refuse d’aider Emma empêtrée dans ses dettes ;<br />

152<br />

– après les obsèques d’Emma, il se montre égal à luimême<br />

lors d’une rencontre avec Charles : Rodolphe,<br />

qui avait seulement envoyé sa carte, balbutia d’abord<br />

quelques excuses, puis s’enhardit et même poussa<br />

l’aplomb […] jusqu’à l’inviter à prendre une bouteille<br />

de bière au cabaret. (III, 11)<br />

Rodolphe = antithèse de Charles.<br />

Léon Dupuis :<br />

– jeune homme blond, clerc à Yonville, chez<br />

Me Guillaumin, il charme Emma par ses clichés romantiques<br />

: Oh ! j’adore la mer !… (II, 2) et partage avec elle<br />

les joies de la lecture (II, 2) = double masculin d’Emma ;<br />

– contrairement à Rodolphe, il n’a pas l’habitude des<br />

conquêtes : il était timide d’habitude et gardait cette<br />

réserve qui participe à la fois de la pudeur et de la<br />

dissimulation (II, 3) ;<br />

– au début de la IIIe partie, il perd sa timidité en compagnie<br />

des grisettes parisiennes qui lui trouvent l’air<br />

distingué. De retour en Normandie, après trois ans d’absence,<br />

il retrouve Emma et décide de la posséder => cet<br />

épisode, avec celui du fiacre, le rapproche de Rodolphe ;<br />

– pour éviter l’ennui et les embarras, il renonce à la<br />

flûte, aux sentiments exaltés, à l’imagination (III, 6) et<br />

finit par se marier => il finit par ressembler à Charles.<br />

Après la mort d’Emma, le narrateur précise : Rodolphe<br />

[…] dormait tranquillement dans son château ; et<br />

Léon, là-bas, dormait aussi (III, 10) => indifférence<br />

des deux amants.<br />

M. Homais :<br />

– portrait initial : Un homme en pantoufles de peau<br />

verte, quelque peu marqué de petite vérole… Sa figure<br />

n’exprimait rien que la satisfaction de soi-même… :<br />

c’était le pharmacien (II, 1) ;<br />

– anticlérical, il claironne à tout moment et en tous<br />

lieux ses idées : je crois en l’Être suprême, à un Créateur,<br />

quel qu’il soit, peu m’importe… mais je n’ai pas<br />

besoin d’aller, dans une église… et engraisser de ma<br />

poche un tas de farceurs… (II, 1) ;<br />

– obséquieux avec les Bovary, il abuse de la crédulité<br />

de ses concitoyens : Son robuste aplomb avait fasciné<br />

les campagnards (II, 7) ;<br />

– véritable dictionnaire des idées reçues. Correspondant<br />

du Fanal de Rouen, il laisse libre cours à sa logorrhée<br />

dans les pages de ce journal ;<br />

– partisan du progrès, et soucieux d’assurer la célébrité<br />

de Yonville, il est à l’origine du fiasco de l’opération du<br />

pauvre Hippolyte, souffrant d’un pied-bot (II, 11), aussi<br />

indifférent à la gangrène du jeune homme qu’à l’agonie<br />

d’Emma (III, 8).

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