sommaire - Hachette

Prolongement : lecture cursive du roman de Georges
Perec, Les Choses (1965). Pistes de réflexion : le sens
du titre, la société de consommation (cadre du roman),
la quête du bonheur (obstacles et frustrations), le statut
du narrateur (comparaison avec le narrateur de
Madame Bovary).
Texte D. Diderot, La Religieuse
d’un
À l’autrE 3
➜ p. 272
Objectif : Montrer comment ce roman-mémoires
dépeint la condition féminine au xViii e siècle.
Questions
1. Le père Séraphin et la supérieure du couvent agissent
au nom de la famille de Suzanne.
Mission = lui faire admettre qu’elle n’a pas d’autre
choix que d’entrer au couvent : m’engager à prendre
l’habit (l. 6-7), m’en instruire avec la tristesse la mieux
étudiée (l. 30-31).
2. a. Arguments financiers : vos parents se sont
dépouillés pour vos sœurs […] la situation étroite où
ils se sont réduits (l. 8-10) ; les deux sœurs de Suzanne
ont eu des dots considérables (l. 2-3), alors qu’on paiera
une modique pension (l. 12) pour la faire entrer dans
quelque couvent de province (l. 12).
b. Sentiments de Suzanne :
– elle se sent reniée par sa famille, cruelle injustice :
« Hélas ! je n’ai ni père ni mère ; je suis une malheureuse
qu’on déteste et qu’on veut enterrer ici toute
vive. » (l. 21-22) ;
– iniquité : pas traitée à égalité avec ses sœurs, richement
dotées (je me promettais un sort égal au leur :
et ma tête s’était remplie de projets séduisants, l. 3-4).
3. Sans vocation religieuse : elle rêvait de quitter le
couvent pour se marier (1re phrase du texte), désespérée
à l’idée de rester au couvent : Je me plaignis avec
amertume, et je versai un torrent de larmes (l. 14).
Métaphore et hyperbole => ton pathétique.
Elle se sent trahie par sa famille et par la supérieure,
un être hypocrite : Elle parut (modalisateur) avoir pitié
de moi (l. 24) ; Oh ! monsieur, combien ces supérieures
de couvent sont artificieuses ! (exclamative) vous n’en
avez point d’idée (hyperbole) (l. 26-27) ; la tristesse la
mieux étudiée. (superlatif) (l. 30-31) => aspect polémique.
4. Témoignage poignant à la 1re personne : plaide sa
cause et dénonce la condition féminine de son temps
(vie de couvent imposée pour des raisons financières)
=> punition infligée à une innocente, incarcération.
5. Dénonciation des abus dont sont victimes les femmes
de l’époque, enfermées malgré elles dans des couvents,
alors qu’elles n’ont pas la vocation religieuse.
Pour le père Séraphin : Tant pis (l. 8) = fatalité / pour
Diderot = scandale à dénoncer par le récit.
Vis-à-vis : Flaubert et Diderot
6. Suzanne et Emma sont victimes de leur condition de
femmes :
– le père d’Emma se débarrasse de sa fille en la mariant
au docteur Bovary (chapeau introductif) ;
– la famille Simonin se débarrasse de Suzanne, la
cadette, en l’enfermant au couvent car les riches dots
de ses deux sœurs ont épuisé leurs finances.
7. Roman à la 3e personne (Madame Bovary) : distance
du narrateur, parfois ironique, observation clinique des
personnages.
Roman-mémoires (La Religieuse) : événements vécus
de l’intérieur, expression directe de la sensibilité et des
tourments du personnage, de ses dilemmes…
Remarque : dans les deux cas, l’auteur met de luimême
dans son personnage (illusions romantiques du
jeune Flaubert, vocation forcée du jeune Diderot et de
sa sœur Angélique).
Prolongement : faire une recherche sur le film
de Jacques Rivette adapté de ce roman de Diderot
(cf. photogramme ➜ p. 272) : date du film ? distribution
? réception ? interprétation du roman ?
ÉtudE d’œuvrE intÉgralE
G. Flaubert, Madame Bovary ➜ p. 274
Objectif : Étudier un roman réaliste mêlant le lyrisme
et l’ironie.
pistes d’AnAlyse
1. Les personnages
Le père d’Emma, Théodore Rouault :
– paysan normand, veuf, cultivateur des plus aisés, gros
petit homme de cinquante ans, à la peau blanche, à
l’œil bleu, chauve sur le devant de la tête (Partie I, chapitre
II) ;
– homme rustique, il aime boire de l’eau-de-vie, fait des
fautes d’orthographe et son langage est pittoresque :
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