sommaire - Hachette

Rétif : je, narrateur-personnage, point de vue interne
= vision subjective.
Prolongement : rechercher d’autres exemples de
romans épistolaires célèbres dans l’histoire littéraire.
Quelles visions donnent-ils de la société ?
Analyse
d’image
G. Courbet, Un enterrement
à Ornans ➜ p. 269
Objectif : Étudier un tableau de Courbet, manifeste
du mouvement réaliste.
Questions
Première approche
1. Franche-Comté, département du Doubs, village natal
du peintre.
2. Un chien : élément symbolique des rites et représentations
funéraires (gisants), il guide son maître vers
l’au-delà (rôle de psychopompe) ; il paraît toutefois
indifférent à la scène.
Un crâne : symbole présent dans les vanités, il rappelle
la mort (Poussière, à la poussière tu retourneras,
Genèse, 3, 19).
Remarque : le cercueil n’est pas visible. Seuls la fosse,
le crâne et le crucifix évoquent directement la mort.
Analyse
3. Dimensions : 311 x 668 cm, format horizontal habituellement
utilisé pour la peinture d’histoire (mythologie,
religion et scènes historiques) => importance
donnée aux hommes et femmes ordinaires de son village.
4. a. Vision panoramique, horizontalité d’une frise,
groupe de personnages, en forme de vague, situé entre
la fosse et l’horizon => communauté villageoise réunie
en cette occasion solennelle.
b. Dans la moitié gauche, le prêtre, les sacristains,
les bedeaux, le fossoyeur, les enfants de chœur se
détachent à gauche par la couleur de leurs costumes
= officiants ayant une fonction dans la cérémonie à
laquelle assistent tous les autres personnages, anonymes
et sombres.
5. Comme dans les danses macabres, toutes les conditions
sociales sont présentes, égales dans la mort :
– à droite, des femmes : couleurs sombres, coiffes
blanches éclairant les visages attristés ;
– au premier plan : un révolutionnaire, en gris et bleu,
remarquable par sa situation symétrique et son geste
de la main, face au prêtre => rappel de l’engagement
républicain du peintre ;
– au centre, hommes en noir, dont les notables du village
;
– à gauche, costumes blancs des sacristains et des
enfants de chœur, costumes rouges des bedeaux.
=> effet de contraste : côté théâtral des officiants ≠ deuil
et chagrin des villageois (mouchoirs blancs).
6. Arrière-plan : ciel, falaises, croix dressée => idée
d’élévation spirituelle, rappelée par l’eau bénite au
premier plan.
Premier plan : trou noir, ossements, personnage du
républicain => deuil des illusions romantiques ? Perte
de la foi en une vie éternelle ?
=> opposition entre deux mondes, l’un religieux et
l’autre laïque.
Question de synthèse
7. Le romancier et le peintre réaliste s’intéressent à
toutes les catégories sociales. Ici, le peintre représente
des membres de sa famille, dans son propre village,
des visages anonymes, ridés ou laids, peinés ou indifférents.
La réalité n’est pas idéalisée, mais elle n’est pas
non plus copiée, comme le prouve la présence de symboles
(le révolutionnaire, le chien, les ossements…).
Prolongement : comparer le tableau de Courbet
avec L’Enterrement du comte d’Orgaz (1586-1588)
du Gréco, œuvre représentative du maniérisme espagnol
(format, composition, personnages représentés,
couleurs dominantes, éléments symboliques…). Sur
quels éléments les différences portent-elles ?
Texte3 Texte G. Flaubert,
Madame Bovary ➜ p. 270
Objectif : Montrer comment le roman réaliste cherche
à s’émanciper du mouvement romantique.
lecture AnAlytiQue
Première lecture
1. Adverbe pourtant (l. 1), emploi de l’irréel : subjonctif
il eût fallu (l. 2) => déception, car aucun des paysages
rêvés ne correspond à la réalité vécue par Emma pendant
sa lune de miel.
2. Charles = homme ordinaire qui inspire l’ennui. Sa
personnalité se résume dans cette phrase qui com-
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