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– il était prêt à faire à sa maîtresse le sacrifice de sa
conscience […] profit (l. 30-32) => l’amour de Delphine
triomphe.
Pour aller plus loin
8. Recherche. Rastignac (né en Charente en 1799) apparaît
une vingtaine de fois dans La Comédie humaine :
– préface d’Une fille d’Ève = résumé de la carrière de
Rastignac, l’un des lions du grand monde ;
– Le Bal de Sceaux, Le Cabinet des antiques, L’Interdiction,
Illusions perdues, La Peau de chagrin…
Parcours du personnage, après ses études de droit à
Paris (Le Père Goriot) :
– banquier grâce au mari de sa maîtresse, le baron de
Nucingen => ascension financière ;
– sous-secrétaire d’État dans le ministère de Marsay
après 1830, puis pair de France => ascension politique ;
– mari de la fille de Delphine de Nucingen ; comte
=> ascension sociale.
Désenchanté et sans scrupules, il finit par maîtriser
tous les rouages de ce monde qu’il désignait comme
un océan de boue.
9. Rédaction de paragraphe argumentatif. Le roman
réaliste transmet au lecteur les réflexions intimes de
ses héros afin de faire comprendre leur évolution dans
la société :
– Rastignac renie progressivement les valeurs vertueuses
transmises par sa famille et incarnées par le
père Goriot ;
– il se laisse séduire par le mal, symbolisé par Vautrin,
et par les compromissions de la société mondaine,
représentées par Delphine.
Le roman balzacien décrit donc les milieux et les
personnages, retrace les événements, mais, surtout,
propose une réflexion sur la puissance corruptrice de
l’argent dans la société.
Prolongement. Sujet d’invention : finalement,
Eugène change d’avis et décide d’aller convaincre
Delphine qu’elle ne doit pas aller au bal alors que son
père est à l’agonie. Rédigez le récit de leur entrevue
en y insérant du discours rapporté et développez les
arguments de Rastignac.
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Texte Rétif de la Bretonne,
d’un
À l’autrE 2
La Paysanne pervertie
➜ p. 267
Objectif : Étudier dans quelle mesure cette préface
illustre le titre du roman.
Questions
1. Famille = modèle de vertu :
– superlatifs ce qu’on peut voir de meilleur et de plus
aimable (l. 1-2) ;
– hyperbole leur excellence (l. 2) ;
– répétition de l’adjectif digne : groupe binaire (l. 2-3)
=> éloge.
Énumération de termes mélioratifs pour évoquer
Ursule : grâce, douceur, naïveté, candeur, bonté, générosité
(l. 4-6).
2. Adverbe surtout et préposition avant (l. 6-7) = début
de l’évocation de la déchéance morale d’Ursule. Vocabulaire
péjoratif : chutes si lourdes et si épouvantables
(l. 7) = groupe binaire, adverbe d’intensité répété si, et
gradation => effet de contraste.
3. a. Changement expliqué par la corruption des villes
(l. 10), idée reprise dans le groupe binaire corrompu et
fangé (l. 11), puis l’adjectif gâté (l. 12), ce séjour de perdition
qu’est Paris (l. 16).
b. Thèse : opposition de l’image de Dieu, […] telle que le
Tout-Puissant l’avait créée (l. 12-13), celle d’une jeune
fille vertueuse, à la perversion (l. 26) qui a attaqué sa
noblesse native et son excellence de cœur (l. 18).
Groupe ternaire de participes passés et anaphore de
l’adverbe moins : moins attaquée, moins tentée, moins
violentée (l. 23-24) => Ursule = victime des vices
urbains opposés à la belle nature (l. 12), cadre d’une
vie pure et innocente.
4. Exclamatives à partir de la l. 9 : Mais pardonnez ce
langage à ma douleur ! (l. 21) => témoignage pathétique.
5. Effet de réel, confrontation des points de vue, expression
de l’intime.
Vis-à-vis : Balzac et Rétif de la Bretonne
6. Vie parisienne dans les deux textes = corruptrice
et immorale ; Ursule et Edmond, comme Rastignac,
se laissent entraîner dans cet océan de boue (Texte 2,
l. 2-3), ce séjour de perdition (D’un texte à l’autre 2, l. 16).
7. Balzac : 3e personne, narrateur témoin, point de vue
omniscient = vision surplombante.