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Pour aller plus loin 8. Recherche a. Homme et femme contemplant la lune (1830-1835) = œuvre romantique et non réaliste => réalité transfigurée par la sensibilité de l’artiste, voire sublimée, spirituelle et symbolique. Deux personnages contemplatifs au sein d’un décor naturel propice à la méditation. b. Matin sur le Riesengebirge (1811), Voyageur audessus de la mer des nuages (1818) = tableaux qui pourraient illustrer le texte de Stendhal : personnages dominant un paysage montagneux, attitude contemplative. 9. Rédaction de paragraphe argumentatif a. Comparé : Les paysages. Comparant : un archet qui jouait sur mon âme. Outil de comparaison : comme. Point commun : la beauté de la nature éveille la sensibilité => source même du registre lyrique (image de l’archet), elle crée un lien affectif entre l’homme et son environnement. b. Deux exemples pour étayer la réflexion : – Julien fut presque sensible un moment à la beauté ravissante des bois au milieu desquels il marchait (l. 1-2) : le narrateur nuance ironiquement son propos avec l’adverbe presque pour indiquer que Julien bride sa sensibilité, qui pourrait constituer un obstacle à son ambition sociale => paragraphe concessif. – il se trouva debout sur un roc immense et bien sûr d’être séparé de tous les hommes. Cette position physique le fit sourire, elle lui peignait la position qu’il brûlait d’atteindre au moral (l. 8-10) : ce rocher, ainsi que l’épervier (l. 23), ou le ciel (l. 20) = symboles qui traduisent l’exaltation romantique de Julien, stimulée par ce cadre sauvage. Prolongement : Dans La Chartreuse de Parme, étudier un passage où Fabrice Del Dongo se retrouve dans une situation comparable à celle de Julien, puis comparer les deux héros. Ex. : Tout à coup, à une hauteur immense et à ma droite j’ai vu un aigle, l’oiseau de Napoléon ; il volait majestueusement se dirigeant vers la Suisse, et par conséquent vers Paris. Et moi aussi, me suis-je dit à l’instant, je traverserai la Suisse avec la rapidité de l’aigle… (Tome I, chapitre II, « Le départ »). 146 Texte A. R. Lesage, Histoire de Gil d’un À l’autrE 1 Blas de Santillane ➜ p. 264 Objectif : Étudier un personnage romanesque inspiré du picaro espagnol. Questions 1. Narrateur personnage => récit rétrospectif rédigé une fois ses aventures achevées. Temps du passé : passé simple, essentiellement, avec montra, fit voir (l. 1)…, imparfait aussi, plaisait, avais, (l. 7)…, plus rarement, plus-que-parfait, avais oubliés (l. 21), ou passé composé, a regardé (l. 26). 2. Garçon imbu de lui-même et ambitieux : Je les rejetai avec mépris… je les trouvai trop modestes (l. 2-3), Quel plaisir… me voir si bien équipé !… Jamais paon n’a regardé son plumage avec plus de complaisance (l. 25-27) = exclamative, hyperboles, comparaison comique. Héros sensible aux flatteries du marchand (vocabulaire mélioratif, hyperboles) : habit […] fait pour un des plus grands seigneurs du royaume (l. 8-9) => méfiant, Gil Blas reste cependant naïf puisqu’il paie ces fripes au prix fort. Avec le recul, le narrateur âgé s’amuse de cette naïveté. 3. Dialogue entre Gil Blas et le fripier, au discours direct => récit vivant, proche d’une scène de comédie (jeu de dupes). Remarque : Lesage était un dramaturge reconnu. 4. Détails descriptifs concrets : pourpoint à manches tailladées, avec un haut-de-chausses et un manteau ; le tout de velours bleu brodé d’or (l. 4-6). Emploi du je => effet de réel (genre du romanmémoires). 5. picaro : d’origine pauvre et incertaine, marginal, il voyage et recourt à divers stratagèmes plus ou moins honnêtes pour survivre, mais le dénouement du roman le ramène à sa situation initiale (ex. : Lazarillo de Tormes, 1554). Gil Blas = picaro : il quitte sa famille, voyage, et met tout en œuvre pour sortir de sa pauvreté. Toutefois, son ascension sociale et sa réussite finale l’éloignent du modèle espagnol. Vis-à-vis : Stendhal et Lesage 6. Deux héros ambitieux et sûrs d’eux-mêmes : Julien se compare à Napoléon (dernière phrase), Gil Blas se laisse éblouir par de beaux habits, signes extérieurs de richesse.
7. Chez Stendhal, réflexions intimes du héros dans un cadre romantique ; chez Lesage, héros dans une scène de marchandage comique qui souligne sa naïveté. Chez Stendhal, quelques pointes ironiques du narrateur devant les actions du héros ; chez Lesage, souvenirs de jeunesse du narrateur ironique (autodérision). Prolongement : étudier l’importance de l’argent dans les textes de la séquence en insistant sur la position centrale de Balzac dans la mise en place de ce moteur narratif. Texte2 Texte h. de Balzac, Le Père Goriot ➜ p. 266 Objectif : Analyser le héros d’un roman de formation (la résolution d’un dilemme). lecture AnAlytiQue Première lecture 1. les plus tristes, les plus décourageantes réflexions => le récit laissera place au déroulement des pensées intimes et négatives de Rastignac ; superlatifs => conscience tourmentée du personnage. Mise au point 2. Discours direct (tirets, guillemets, incises) : – Il ne s’y commet que des crimes mesquins ! se dit-il. Vautrin est plus grand. […] la Famille, le Monde et Vautrin (l. 4-7) ; « Elle ne me pardonnerait jamais d’avoir eu raison contre elle dans cette circonstance », se dit-il (l. 21-22). Discours indirect libre (3e personne, imparfait et futur dans le passé, pas de guillemets) : L’Obéissance était ennuyeuse, la Révolte impossible, et la Lutte incertaine (l. 8-9), Elle ne connaissait pas l’état dans lequel était son père. Le bonhomme lui-même la renverrait au bal, si elle l’allait voir (l. 25-26). Discours narrativisé (résumé des pensées, temps du récit : passé simple) : Puis il commenta les paroles des médecins… enfin, il entassa des raisonnements assassins pour justifier Delphine (l. 22-25). => trois discours axés sur les propos et les pensées de Rastignac. Analyse 3. Focalisation interne, point de vue de Rastignac : Il voyait le monde comme un océan de boue (l. 2-3), Sa pensée le reporta (l. 9), Il se souvint (l. 9-10), il se rappela (l. 10), il se plut à penser (l. 23). Fonction = mon- trer l’évolution de son état d’esprit, jusqu’au sacrifice de sa conscience (l. 30-31). Focalisation zéro à partir de Souvent… (l. 26) : commentaires du narrateur => généralisation au présent, puis application de la loi au cas de Rastignac, à l’imparfait et au plus-que-parfait (analyses). 4. Superlatif avec le parallélisme les plus tristes, les plus décourageantes (l. 1-2) / comparaison : Il voyait le monde comme un océan de boue (l. 2-3) et hyperbole : se plongeait jusqu’au cou, s’il y trempait le pied. (l. 3-4) => dégoût de Rastignac contaminé par la corruption ambiante. 5. a. Allégories en deux ensembles parallèles : – L’Obéissance (ennuyeuse), la Lutte (incertaine), la Révolte (impossible) (l. 8-9) => termes résumant la vision de la société par Vautrin, et commentés par Rastignac. – la Famille (= la vertu), le Monde (= un océan de boue, des crimes mesquins, l. 2-4), avant Vautrin, personnage exprimant une forme de grandeur dans le crime (l. 7). b. Allégories soulignant le dilemme de Rastignac : il n’osait prendre parti (l. 7) => comment satisfaire ses ambitions sociales sans trahir ses idéaux de jeunesse et les valeurs inculquées par sa famille ? 6. Rastignac partagé entre les valeurs de sa famille, la vertu (pures émotions de cette vie calme, l. 10 ; êtres dont il était chéri, l. 11 ; lois naturelles du foyer domestique, l. 12 ; chères créatures, l. 13 ; bonheur plein, continu, sans angoisses, l. 13-14), et l’influence de la femme qu’il aime, Delphine, représentant la corruption des mœurs (capable de marcher sur le corps de son père pour aller au bal, l. 19-20 ; mais il n’avait ni la force de jouer le rôle d’un raisonneur, ni le courage de lui déplaire, ni la vertu de la quitter, l. 20-21). Connotations mélioratives pour la famille : pures, calme, bonheur plein ≠ connotations péjoratives pour le monde, représenté par Delphine : boue, crimes mesquins. Chiasme : bonnes pensées (famille, l. 14) ≠ raisonnements assassins (Delphine, l. 24-25) Question de synthèse 7. Choix de Rastignac = s’éloigner des valeurs de sa famille pour adopter celles du monde : – Malgré ces bonnes pensées, il ne se sentit pas le courage… (l. 14-15) = concession. – Déjà son éducation commencée avait porté ses fruits. Il aimait égoïstement déjà (l. 16-17) : répétition de l’adverbe déjà et chiasme => personnage emporté. 147
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Pour aller plus loin<br />
8. Recherche<br />
a. Homme et femme contemplant la lune (1830-1835)<br />
= œuvre romantique et non réaliste => réalité transfigurée<br />
par la sensibilité de l’artiste, voire sublimée,<br />
spirituelle et symbolique. Deux personnages contemplatifs<br />
au sein d’un décor naturel propice à la méditation.<br />
b. Matin sur le Riesengebirge (1811), Voyageur audessus<br />
de la mer des nuages (1818) = tableaux qui<br />
pourraient illustrer le texte de Stendhal : personnages<br />
dominant un paysage montagneux, attitude contemplative.<br />
9. Rédaction de paragraphe argumentatif<br />
a. Comparé : Les paysages.<br />
Comparant : un archet qui jouait sur mon âme.<br />
Outil de comparaison : comme.<br />
Point commun : la beauté de la nature éveille la sensibilité<br />
=> source même du registre lyrique (image de<br />
l’archet), elle crée un lien affectif entre l’homme et son<br />
environnement.<br />
b. Deux exemples pour étayer la réflexion :<br />
– Julien fut presque sensible un moment à la beauté<br />
ravissante des bois au milieu desquels il marchait<br />
(l. 1-2) : le narrateur nuance ironiquement son propos<br />
avec l’adverbe presque pour indiquer que Julien bride<br />
sa sensibilité, qui pourrait constituer un obstacle à son<br />
ambition sociale => paragraphe concessif.<br />
– il se trouva debout sur un roc immense et bien sûr<br />
d’être séparé de tous les hommes. Cette position physique<br />
le fit sourire, elle lui peignait la position qu’il<br />
brûlait d’atteindre au moral (l. 8-10) : ce rocher, ainsi<br />
que l’épervier (l. 23), ou le ciel (l. 20) = symboles qui<br />
traduisent l’exaltation romantique de Julien, stimulée<br />
par ce cadre sauvage.<br />
Prolongement : Dans La Chartreuse de Parme, étudier<br />
un passage où Fabrice Del Dongo se retrouve<br />
dans une situation comparable à celle de Julien, puis<br />
comparer les deux héros.<br />
Ex. : Tout à coup, à une hauteur immense et à ma<br />
droite j’ai vu un aigle, l’oiseau de Napoléon ; il volait<br />
majestueusement se dirigeant vers la Suisse, et par<br />
conséquent vers Paris. Et moi aussi, me suis-je dit à<br />
l’instant, je traverserai la Suisse avec la rapidité de<br />
l’aigle… (Tome I, chapitre II, « Le départ »).<br />
146<br />
Texte A. R. Lesage, Histoire de Gil<br />
d’un<br />
À l’autrE 1<br />
Blas de Santillane ➜ p. 264<br />
Objectif : Étudier un personnage romanesque inspiré<br />
du picaro espagnol.<br />
Questions<br />
1. Narrateur personnage => récit rétrospectif rédigé<br />
une fois ses aventures achevées. Temps du passé :<br />
passé simple, essentiellement, avec montra, fit voir<br />
(l. 1)…, imparfait aussi, plaisait, avais, (l. 7)…, plus rarement,<br />
plus-que-parfait, avais oubliés (l. 21), ou passé<br />
composé, a regardé (l. 26).<br />
2. Garçon imbu de lui-même et ambitieux : Je les rejetai<br />
avec mépris… je les trouvai trop modestes (l. 2-3),<br />
Quel plaisir… me voir si bien équipé !… Jamais paon<br />
n’a regardé son plumage avec plus de complaisance<br />
(l. 25-27) = exclamative, hyperboles, comparaison<br />
comique.<br />
Héros sensible aux flatteries du marchand (vocabulaire<br />
mélioratif, hyperboles) : habit […] fait pour un des plus<br />
grands seigneurs du royaume (l. 8-9) => méfiant, Gil<br />
Blas reste cependant naïf puisqu’il paie ces fripes au<br />
prix fort. Avec le recul, le narrateur âgé s’amuse de<br />
cette naïveté.<br />
3. Dialogue entre Gil Blas et le fripier, au discours direct<br />
=> récit vivant, proche d’une scène de comédie (jeu de<br />
dupes).<br />
Remarque : Lesage était un dramaturge reconnu.<br />
4. Détails descriptifs concrets : pourpoint à manches<br />
tailladées, avec un haut-de-chausses et un manteau ;<br />
le tout de velours bleu brodé d’or (l. 4-6).<br />
Emploi du je => effet de réel (genre du romanmémoires).<br />
5. picaro : d’origine pauvre et incertaine, marginal, il<br />
voyage et recourt à divers stratagèmes plus ou moins<br />
honnêtes pour survivre, mais le dénouement du roman<br />
le ramène à sa situation initiale (ex. : Lazarillo de<br />
Tormes, 1554).<br />
Gil Blas = picaro : il quitte sa famille, voyage, et met<br />
tout en œuvre pour sortir de sa pauvreté. Toutefois, son<br />
ascension sociale et sa réussite finale l’éloignent du<br />
modèle espagnol.<br />
Vis-à-vis : Stendhal et Lesage<br />
6. Deux héros ambitieux et sûrs d’eux-mêmes : Julien<br />
se compare à Napoléon (dernière phrase), Gil Blas se<br />
laisse éblouir par de beaux habits, signes extérieurs de<br />
richesse.