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01.01.2013 Views

Exercices d’approfondissement ➜ p. 258 142 RevoiR 1 Le Manifeste du surréalisme A. Breton, Manifeste du surréalisme 1. a. Définition du manifeste : déclaration écrite dans laquelle André Breton expose sa conception du surréalisme. – 1er extrait : définition du surréalisme. – 2e extrait : préceptes à l’attention des écrivains de ce mouvement. b. Énonciation dans le second extrait : Breton s’adresse directement au lecteur avec le pronom vous (l. 20, 23, 25…) en lui donnant un mode d’emploi à l’impératif ≠ 1er extrait qui pose les principes du mouvement et énonce les noms de ses membres. 2. André Breton met l’accent sur l’innovation de l’écriture automatique qui se libère de toute contrainte et agit sans le contrôle de la raison (l. 5). 3. Critiques injustifiées : il précise plusieurs formes d’expression automatique sans limitation, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière (l. 2-3). 4. a. Opposition aux conceptions traditionnelles : – la réflexion, l’appel à l’imagination : Placez-vous dans l’état le plus passif (l. 22-23) ; – le talent de l’écrivain : Faites abstraction de votre génie, de vos talents (l. 24-25) ; – le brouillon et la réécriture : Écrivez vite (l. 27). b. Métaphore de la coulée (l. 40) pour évoquer l’écriture automatique => idée de fluidité, de continuité dans l’écriture ; impression d’une absence de contrainte, d’un phénomène naturel (coulée de neige ou de lave). AppRofondiR 2 L’écriture automatique A. Breton et P. Soupault, Les Champs magnétiques, « La glace sans tain » 1. Sentiment de tristesse. Champ lexical : désespoir (l. 2), désolant (l. 10), torpeur (l. 16). 2. Cadre urbain avec le champ lexical de la ville, représentatif de la modernité du surréalisme : passants (l. 4), bars (l. 8), maisons (l. 9), toits (l. 11), rues (l. 12), boulevards (l. 13), cafés (l. 22). 3. a. Indices d’une écriture automatique : – image insolite des rues qui s’écartent (l. 12) ; – association d’idées entre l’envol de la torpeur et la mention des oiseaux (l. 16-17) ; – manque de logique : parler d’une vie limitée pour parler d’une vie entre amis au café (l. 19-20). b. Unité paradoxale du texte : – ordre chronologique : du soir (l. 1) au lendemain matin, cinq heures du matin (l. 11-12) ; – impression d’un recommencement d’un jour sur l’autre : les deux hommes à la sortie des bars (l. 8), puis On nous verra encore aux terrasses des cafés (l. 21-22) ; – atmosphère morne tout au long du texte : métaphore du fleuve (l. 1-2), mélancolie au matin (l. 10-11), parenthèses désespérées (l. 19-20). 4. Parenthèses : impatience face à la vie quotidienne, attente d’un éclair idéal ou de la mort, synonyme d’infini par opposition à cette vie limitée (l. 20). 3 Poésie engagée R. Desnos, Destinée arbitraire, « Chant pour la belle saison » Remarque : la numérotation des vers a été modifiée, lendemain fait partie du vers 17. 1. Vision du monde optimiste : – titre joyeux ; – connotation méliorative des mots : agilité (v. 5), Savourer (v. 6), plaisirs (v. 9), liberté (v. 19)… et les deux saisons : printemps et été ; – énumération des plaisirs de la vie (v. 10-21). 2. Anaphore dans la dernière strophe, J’aime et je chante… : – valeur de refrain dans ce chant ; – insistance sur la joie que procure la belle saison ; – certitude du bonheur du poète. 3. Forme d’engagement : – engagement associé à l’action : verbes combattre (v. 7) et défendre (v. 8) ; – conviction de Desnos : verbe d’obligation répété nous devons (v. 7, 8) ; – évocation des valeurs défendues par la Résistance : la liberté (v. 19) et la dignité (v. 20) ; – mention des difficultés liées aux conditions de vie pendant la guerre : réveils en sursaut, angoisse du lendemain (v. 17), dignité […] / Dont on ose refuser la possession aux hommes (v. 20-21). 4. Desnos = prophète pour Breton : – il annonce la paix à travers la symbolique du renouveau liée au printemps (v. 2, 22, 25) ;

– il guide les Résistants en leur rappelant les valeurs qu’ils doivent défendre ; – il célèbre la liberté absolue, excédant les capacités humaines : La liberté de changer le ciel (l. 19). ÉcRiRe 4 L’image, création pure de l’esprit P. Reverdy, Le Chant des morts, « Outre mesure » 1. Vers irréguliers : – dissyllabe (v. 16) ; – hexasyllabes (v. 1) ; – octosyllabes (v. 2, 7, 8, 9, 10, 11, 15, 18, 19, 20, 21) ; – décasyllabes (v. 13, 14) ; – alexandrins (v. 3, 4 avec diérèse de ciel, 17). => les octosyllabes dominent, ce qui est logique dans un poème lyrique. 2. Puissance du rapprochement dans les vers 12 à 14 : rapprochement du feu et de l’abat-jour, de la nuit et des murs d’une pièce = éléments concrets en tension qui renforcent l’image obsédante de la prison (v. 1). 3. Deux derniers vers = effet de surprise, chute : – conclusion par l’évocation de la mort : un homme qui va mourir (v. 21) ; – invitation à une relecture où l’on considère le poète au seuil de la mort, comme appelé par les défunts vers la mort (v. 6-7). 4. « Outre mesure » : – sens propre : locution adverbiale = en exagérant, en allant trop loin : mention de la mort qui semble presque dépassée comme si l’on accompagnait le poète dans ses derniers moments, avec ses souvenirs : métaphore des débris du temps (v. 17) ; – sens figuré en lien avec la forme du poème et l’irrégularité des vers et des rimes. 5. Dissertation a. Mots-clés : valeur de l’image = définition de l’art en tant que représentation, étincelle obtenue = manifestation, apparence de l’œuvre, place = part active ou passive dans la perception de l’œuvre et sa beauté, lecteur-spectateur = tous les arts surréalistes sont concernés. => type de plan : analytique. b. Problématique : Quel statut les artistes surréalistes donnent-ils au lecteur-spectateur ? c. Plan détaillé : Partie I. Une place habituelle en art et en littérature 1er § : le destinataire de l’œuvre. Ex. : « Les yeux d’Elsa » = poème engagé. 2e § : un alter ego qui permet à l’artiste de mieux se retrouver. Ex. : Westwego de Soupault ➜ p. 243. 3e § : un amateur de divertissement. Ex. : « Je ne vois pas la femme cachée dans la forêt » de Magritte ➜ p. 254. Partie II. Une place active pour un art exigeant 1er § : l’étincelle comme une rencontre, un échange. Ex. : « Zone » d’Apollinaire ➜ p. 245. 2e § : l’effort accru du lecteur-spectateur devant une œuvre surréaliste. Ex. : « La glace sans tain » de Breton et Soupault ➜ p. 258. 3e § : une liberté d’interprétation. Ex. : « Outre mesure » de Reverdy ➜ p. 259. d. La rédaction de la première partie doit insister sur les aspects relativement traditionnels de la production surréaliste, la fulgurance poétique et la violence des images étant réservées à la partie II. 143

Exercices d’approfondissement<br />

➜ p. 258<br />

142<br />

RevoiR<br />

1 Le Manifeste du surréalisme<br />

A. Breton, Manifeste du surréalisme<br />

1. a. Définition du manifeste : déclaration écrite<br />

dans laquelle André Breton expose sa conception du<br />

surréalisme.<br />

– 1er extrait : définition du surréalisme.<br />

– 2e extrait : préceptes à l’attention des écrivains de ce<br />

mouvement.<br />

b. Énonciation dans le second extrait : Breton s’adresse<br />

directement au lecteur avec le pronom vous (l. 20, 23, 25…)<br />

en lui donnant un mode d’emploi à l’impératif ≠ 1er extrait<br />

qui pose les principes du mouvement et énonce les noms<br />

de ses membres.<br />

2. André Breton met l’accent sur l’innovation de l’écriture<br />

automatique qui se libère de toute contrainte et agit sans<br />

le contrôle de la raison (l. 5).<br />

3. Critiques injustifiées : il précise plusieurs formes d’expression<br />

automatique sans limitation, soit verbalement,<br />

soit par écrit, soit de toute autre manière (l. 2-3).<br />

4. a. Opposition aux conceptions traditionnelles :<br />

– la réflexion, l’appel à l’imagination : Placez-vous dans<br />

l’état le plus passif (l. 22-23) ;<br />

– le talent de l’écrivain : Faites abstraction de votre génie,<br />

de vos talents (l. 24-25) ;<br />

– le brouillon et la réécriture : Écrivez vite (l. 27).<br />

b. Métaphore de la coulée (l. 40) pour évoquer l’écriture<br />

automatique => idée de fluidité, de continuité dans l’écriture<br />

; impression d’une absence de contrainte, d’un phénomène<br />

naturel (coulée de neige ou de lave).<br />

AppRofondiR<br />

2 L’écriture automatique<br />

A. Breton et P. Soupault, Les Champs magnétiques,<br />

« La glace sans tain »<br />

1. Sentiment de tristesse. Champ lexical : désespoir (l. 2),<br />

désolant (l. 10), torpeur (l. 16).<br />

2. Cadre urbain avec le champ lexical de la ville, représentatif<br />

de la modernité du surréalisme : passants (l. 4), bars<br />

(l. 8), maisons (l. 9), toits (l. 11), rues (l. 12), boulevards<br />

(l. 13), cafés (l. 22).<br />

3. a. Indices d’une écriture automatique :<br />

– image insolite des rues qui s’écartent (l. 12) ;<br />

– association d’idées entre l’envol de la torpeur et la mention<br />

des oiseaux (l. 16-17) ;<br />

– manque de logique : parler d’une vie limitée pour parler<br />

d’une vie entre amis au café (l. 19-20).<br />

b. Unité paradoxale du texte :<br />

– ordre chronologique : du soir (l. 1) au lendemain matin,<br />

cinq heures du matin (l. 11-12) ;<br />

– impression d’un recommencement d’un jour sur l’autre :<br />

les deux hommes à la sortie des bars (l. 8), puis On nous<br />

verra encore aux terrasses des cafés (l. 21-22) ;<br />

– atmosphère morne tout au long du texte : métaphore du<br />

fleuve (l. 1-2), mélancolie au matin (l. 10-11), parenthèses<br />

désespérées (l. 19-20).<br />

4. Parenthèses : impatience face à la vie quotidienne,<br />

attente d’un éclair idéal ou de la mort, synonyme d’infini<br />

par opposition à cette vie limitée (l. 20).<br />

3 Poésie engagée<br />

R. Desnos, Destinée arbitraire, « Chant pour la belle<br />

saison »<br />

Remarque : la numérotation des vers a été modifiée,<br />

lendemain fait partie du vers 17.<br />

1. Vision du monde optimiste :<br />

– titre joyeux ;<br />

– connotation méliorative des mots : agilité (v. 5), Savourer<br />

(v. 6), plaisirs (v. 9), liberté (v. 19)… et les deux saisons :<br />

printemps et été ;<br />

– énumération des plaisirs de la vie (v. 10-21).<br />

2. Anaphore dans la dernière strophe, J’aime et je<br />

chante… :<br />

– valeur de refrain dans ce chant ;<br />

– insistance sur la joie que procure la belle saison ;<br />

– certitude du bonheur du poète.<br />

3. Forme d’engagement :<br />

– engagement associé à l’action : verbes combattre (v. 7)<br />

et défendre (v. 8) ;<br />

– conviction de Desnos : verbe d’obligation répété nous<br />

devons (v. 7, 8) ;<br />

– évocation des valeurs défendues par la Résistance : la<br />

liberté (v. 19) et la dignité (v. 20) ;<br />

– mention des difficultés liées aux conditions de vie pendant<br />

la guerre : réveils en sursaut, angoisse du lendemain<br />

(v. 17), dignité […] / Dont on ose refuser la possession aux<br />

hommes (v. 20-21).<br />

4. Desnos = prophète pour Breton :<br />

– il annonce la paix à travers la symbolique du renouveau<br />

liée au printemps (v. 2, 22, 25) ;

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