sommaire - Hachette

– thématique : thème du train, juxtaposition des images
par associations d’idées.
Pour aller plus loin
9. Recherche. Cendrars le bourlingueur :
– Saint-Pétersbourg, Oufa, Grodno : il a séjourné en
Russie de 1905 à 1907 ;
– New York : il est l’auteur des Pâques à New York (1912).
Et la moindre indication géographique (Venise, v. 16 ;
Syracuse, v. 35) renvoie forcément à un voyage de
Cendrars, lui qui a voyagé dès son plus jeune âge sur
tous les continents.
10. Écriture d’invention. Consignes :
– pastiche : imitation formelle (anaphores, mètres
irréguliers…) ;
– associations d’images ;
– piste : proposer un trajet familier en voiture avec
quelqu’un sur le point de s’endormir au volant, ou poursuivre
le texte de l’auteur en développant les dernières
images.
Proposition de début de rédaction :
Il rêve
Et de tous les instants du parcours il n’en a retenu
aucun
Tous les vagabonds rencontrés au bord des routes
Tous les panneaux
Le feu tricolore du premier carrefour, le feu tricolore
de l’intersection suivante le feu tricolore du dernier
croisement et le feu tricolore de chaque route…
Autre proposition :
« Les naufrages
Même celui du Titanic que j’ai lu dans le journal »
… La une, les gros titres
Les nouvelles du jour
Et de la nuit…
Prolongement. Activité TICE : effectuer l’activité proposée
par la BNF : « L’écriture recompose un chemin dans
la ville », http ://classes.bnf.fr/ecrirelaville/propos/02_6.
htm
Texte P. Soupault, Westwego
d’un
À l’autrE 1
➜ p. 243
Objectif : Analyser les caractéristiques formelles et
thématiques d’un texte poétique moderne.
Questions
1. Repères spatiaux : ici (v. 1, 16), à la terrasse d’un café
(v. 2), à New York ou à Buenos Aires (v. 5) et la mention
d’autres villes ou sites étrangers (v. 6, 8, 9), à bord d’un
paquebot (v. 7), à Barbizon (v. 10), sur les boulevards,
dans les rues (v. 20), jusqu’à l’océan ou plus loin (v. 25),
là-bas (v. 26)…
=> la répétition d’ici avec le verbe être montre que le
poète est immobile et que c’est son imagination, ou sa
mémoire, qui vagabonde.
2. Sentiment de solitude : omniprésence du pronom je
(v. 1, 2, 3, 5, 10, 11, 12…), repères spatio-temporels qui
ancrent le poème dans le présent : ici (v. 1) et ce soir (v. 16,
46).
3. a. Structure :
v. 1-3 : situation du poète ;
v. 4-15 : évocation de voyages rêvés et réels ;
v. 16-23 : retour à sa situation avec la description de ce
qui l’entoure ;
v. 24-30 : rêverie autour de la mer ;
v. 31-37 : retour à la réalité avec une reprise du vers 23 ;
v. 38-45 : souvenir de ses amis ;
v. 46 : retour à sa situation.
b. Impression d’unité :
– association d’idées entre voyages (v. 4) et ici (v. 16),
entre pluie (v. 23) et mer (v. 26)… ;
– figure centrale du poète qui rêve à la terrasse d’un café.
4. Aspects de la ville :
– animation des passants : voyous (v. 21), femmes (v. 33),
enfants (v. 35) => sens de l’ouïe sollicité par les verbes en
chantant (v. 21), rient (v. 33), crient (v. 35) ;
– environnement : terrasse d’un café (v. 2), boulevards,
rues (v. 20), arbres secs (v. 22), volière du Luxembourg
(v. 35) => sens de la vue.
=> le poète avait l’air centré sur lui-même au début du
texte ; en fait, il est ouvert à ce qui se passe autour de lui
et tient compte de la présence des hommes, soulignant
ainsi sa solitude : poète seul (singulier) ≠ groupes de
personnes (pluriel).
Vis-à-vis : Cendrars et Soupault
5. Le voyage apparaît à la fois comme une quête d’ailleurs
et comme une introspection.
– Quête d’ailleurs : mention de villes à l’étranger :
Cendrars, Berlin, Saint-Pétersbourg (v. 5) ; Soupault,
New York, Buenos Aires (v. 5), Moscou (v. 6), Madagascar,
Shang-haï (v. 8).
– Introspection : nostalgie de l’enfance avec l’évocation
des jeux chez Cendrars (v. 29-32), affirmation de sa solitude
et de son identité chez Soupault (v. 46).
6. Soupault est allé jusqu’au bout car il s’affirme en précisant
son identité et assume sa solitude tout en gardant
à l’esprit l’existence de ses amis qu’il nomme (v. 40-43).
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