sommaire - Hachette

sÉQuEnCE 12
De l’Esprit nouveau au surréalisme
Texte1 Texte B. Cendrars, « La prose
du Transsibérien et de la
petite Jehanne de France »
➜ p. 241
Objectif : Étudier un poème moderne sur le thème
du voyage.
Remarque : la numérotation des vers a été modifi ée
dans le manuel de l’élève, le livre du professeur tient
compte de cette modifi cation.
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➜ Livre de l’élève, p. 240
lectuRe AnAlytiQue
Première lecture
1. a. Un récit autobiographique où le présent de l’énonciation
affirme la présence de l’auteur :
– présence du je : v. 11, 47, 48, 50 à 52, en particulier le
vers 47 ;
– v. 48 : je suis encore fort mauvais poète.
b. Voyage imaginaire au vers 10 : Le train avance et le
soleil retarde => l’irréel est souligné par l’antithèse ; ou au
vers 25 : Les trains roulent en tourbillon sur les réseaux
enchevêtrés => mouvement circulaire totalement irréaliste
pour un train.
2. Indicateurs de temps : L’heure de Paris… (v. 5), Tous
les matins (v. 9).
Indicateurs de lieu : Paris, Berlin, Saint-Pétersbourg,
toutes les gares (v. 5), Oufa (v. 6), Grodno (v. 7), Louvre
(v. 13), Bruges-La-Morte (v. 14), New York (v. 15), Venise
(v. 16), Moscou (v. 17) => diversité des lieux et des pays.
Mouvement représenté par les énumérations : v. 5, v. 17.
Mise au point
3. gober = goûter, vivre => langage familier : Jeanne dort,
donc ne profite pas de toutes les villes traversées.
Analyse
4. a. Sens de la vue : les visages entrevus (v. 3), visage
ensanglanté (v. 6), lumineux (v. 7). Antithèse entre cauchemar
(v. 6) et rêve (v. 7).
L’ouïe : j’entends les cloches sonores (v. 11), Le gros
bourdon (v. 12), La cloche aigrelette (v. 13), Les carillons
(v. 14), Les sonneries (v. 15), Les campagnes (v. 16), les
cloches (v. 17), Le train tonne sur les plaques tournantes
(v. 19), Un gramophone grasseye (v. 21), bruissent (v. 24)
=> champ lexical du bruit, et répétition obsédante du nom
cloche.
b. L’ouïe => violence du monde par les sonorités dentales
et gutturales : Un gramophone grasseye (v. 21).
5. a. Rythme varié avec des décasyllabes (v. 10, 19, etc.),
des vers libres (v. 2, 17), donc des mètres irréguliers,
qui s’accélèrent dès le vers 30 avec des vers très courts
(v. 30-45).
b. Sonorités : allitération en [t] qui rappelle le mot
train, anaphores en et (v. 6-8, 37-41) et en car (v. 48-51)
=> monotonie du voyage en train.
6. images associations :
– v. 25-26 : réseaux enchevêtrés = Bilboquets diaboliques
= lien avec le cordon du bilboquet qui peut s’emmêler ;
– v. 29 sq. : échecs, Tric-Trac, Billard, Caramboles = jeux
qui évoquent l’enfance ;
– v. 32-33 : Caramboles = Paraboles = finale commune ;
– v. 33-34 : Parabole = géométrie = du type de récit à la
figure géométrique (polysémie du mot parabole).
Etc.
7. a. Sentiment de détresse lié à une nostalgie des
voyages et de l’enfance :
– tourment associé au temps qui passe représenté par le
train qui roule (v. 20) ;
– connotation négative des derniers vers : fort mauvais
(v. 48), déborde (v. 49), négligé (v. 50), je ne sais pas aller
jusqu’au bout (v. 51), j’ai peur (v. 52) ;
– images violentes : visage ensanglanté (v. 6), la
Barthélemy (v. 13), les soldats qui l’égorgèrent (v. 37), les
tueries (v. 41), les naufrages (v. 45), Titanic (v. 46).
=> but du voyage : quête de soi avec la volonté de regarder
le monde et la vie tels qu’ils sont.
b. La diversité des noms de lieux donne l’impression que
la destination a peu d’importance. Seule compte l’avancée
du train.
Question de synthèse
8. Modernité :
– formelle : vers libres, irréguliers, absence de rimes et
de ponctuation ;