sommaire - Hachette
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Exercices d’approfondissement<br />
➜ p. 238<br />
RevoiR<br />
1 Paysage poétique et lyrisme<br />
Texte A : V. Hugo, Les Feuilles d’automne,<br />
« Soleils couchants »<br />
1. Coucher de soleil dont l’évocation encadre le poème :<br />
événement dans le vers 1 avec le passé composé, et réapparition<br />
du soleil joyeux au vers 14.<br />
L’ensemble du poème n’a pas l’allure d’un texte uniquement<br />
descriptif : énumération de tous les éléments de la<br />
nature (mers et monts, v. 6 ; fleuves et forêts, v. 7, avec des<br />
répétitions dans la strophe suivante), mais l’évocation est<br />
animée par les verbes d’action (passer, rouler, prendre…)<br />
et l’emploi du futur qui font du paysage une masse mouvante<br />
qui se renouvelle : et les bois toujours verts / S’iront<br />
rajeunissant (v. 10-11).<br />
2. Anaphores :<br />
– adverbe Puis trois fois (v. 3-4) ;<br />
– préposition sur quatre fois (v. 6-7), dont deux fois sur<br />
la face (v. 6) ;<br />
– conjonction de coordination et trois fois (v. 9-10) ;<br />
– répétition du pronom je (v. 14-16).<br />
=> une anaphore caractéristique par strophe.<br />
Autres répétitions :<br />
– échos : ce soir et le soir (v. 1, 2), nuit et nuits (v. 2, 4) ;<br />
– répétition de part et d’autre de la césure du verbe passeront<br />
(v. 5), repris une seule fois au présent pour le poète,<br />
au vers 14 : Je passe ;<br />
– reprise en chiasme dans la 3e strophe des éléments de<br />
la 2e , avec le vers 9 en transition : mers, monts (v. 6),<br />
fleuves, forêts (v. 7), eaux, montagnes (v. 9), bois (v. 10),<br />
fleuve (v. 11), monts, mers (v. 12).<br />
=> impression d’un cycle naturel harmonieux et éternel<br />
justifiant les adverbes toujours (v. 10) et sans cesse (v. 12).<br />
3. Dernier quatrain : opposition avec la conjonction Mais<br />
(v. 13). Présence de la 1re personne, seule devant le reste<br />
du monde (v. 16) décrit dans les strophes précédentes.<br />
Texte B : P. Verlaine, Poèmes saturniens,<br />
« Soleils couchants »<br />
4. Progression de la rêverie par répétitions :<br />
– le nom mélancolie (v. 3, 5), attribué au paysage (v. 4),<br />
s’intériorise dans Mon cœur (v. 7) ;<br />
– le verbe Défilent (v. 13-14) fait apparemment le chemin<br />
inverse : des Fantômes (v. 12) intérieurs, aux soleils qui<br />
se couchent sur les grèves (v. 16) ;<br />
– le GN Soleils couchants, répété quatre fois, dont les<br />
deux dernières avec enjambement (v. 10-11, 15-16), fait<br />
le lien entre le paysage et l’âme => paysage état d’âme.<br />
5. Paysage observé (v. 1-4), puis sentiment doux s’emparant<br />
de l’âme du poète (v. 5-8), et illusion du retour à<br />
l’extérieur car il ne s’agit plus que d’un paysage onirique<br />
(d’étranges rêves, v. 9) prenant les soleils couchants<br />
comme comparaison (Comme, v. 10 ; pareils À, v. 14-15).<br />
6. Registre fantastique : paysage intérieur de Fantômes<br />
vermeils (v. 12). Pas de description objective, même au<br />
début du poème immédiatement marqué par la mélancolie<br />
(v. 3).<br />
D’un texte à l’autre<br />
7. Sentiment de la finitude de l’homme, de sa petitesse<br />
dans l’univers, chez V. Hugo (v. 13-16).<br />
Angoisse et dépression, chez P. Verlaine.<br />
Dans les deux poèmes, images mortifères qui font du<br />
coucher de soleil une métaphore de la mort : courbant<br />
(v. 13), passe, refroidi (v. 14), m’en irai (v. 15) dans le texte<br />
A ; affaiblie (v. 1), mélancolie (v. 3, 5), Fantômes (v. 12)<br />
dans le texte B.<br />
8. Dans le texte A, conscience d’assister à un spectacle (ce<br />
soir, v. 1) qui se renouvellera forcément sans le poète, d’où<br />
le pluriel « Soleils couchants ».<br />
Dans le texte B, état mélancolique d’angoisse et de mort<br />
qui persiste.<br />
AppRofondiR<br />
2 Mythe symboliste et lyrisme<br />
T. de Banville, Les Exilés, « Hérodiade »<br />
1. Forme du sonnet traditionnel :<br />
– deux quatrains d’alexandrins avec les deux mêmes<br />
rimes embrassées ;<br />
– deux tercets distribués en une rime suivie et en un<br />
« quatrain » de rimes croisées.<br />
2. a. Insistance sur le physique d’Hérodiade : description<br />
des yeux (v. 1) ; lèvre et dents (v. 7-8).<br />
Mais c’est l’allure du personnage qui retient l’attention :<br />
– port de sa parure : colliers et pendants d’oreilles (v. 2) ;<br />
– port de sa robe qui traîne (v. 10-11) ;<br />
– bagues aux doigts (v. 12-13).<br />
b. Comparaisons :<br />
– yeux : eau du Jourdain (v. 1) ;<br />
– l’ensemble de son physique : raisin (v. 3) ;<br />
– blancheur des dents : lys (v. 8).<br />
=> comparaisons bibliques propres à la poésie de l’Ancien<br />
Testament (Psaumes, Cantique des Cantiques).<br />
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