01.01.2013 Views

sommaire - Hachette

sommaire - Hachette

sommaire - Hachette

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

parfum (l. 5), musique (l. 6), bleu (l. 9), parfumée (l. 10),<br />

j’entrevois (l. 12), chants (l. 13), chaleur (l. 17), caresses<br />

(l. 18), bercées (l. 20), rafraîchissantes (l. 22), ardent (l. 23),<br />

respire (l. 23), odeur (l. 24), je vois (l. 25), odeurs (l. 27),<br />

mordre (l. 29). Les sens interviennent dans l’ordre suivant :<br />

odeur, toucher, goût, vue, ouïe, odorat, puis font des allerretour<br />

où dominent l’odeur et le toucher, sensations les<br />

plus adaptées pour évoquer une relation charnelle.<br />

4. Images associées à la chevelure :<br />

– plonger tout mon visage… source (l. 1-2) : comparaison ;<br />

– comme un mouchoir odorant (l. 3) : comparaison ;<br />

– Tes cheveux contiennent… (l. 7-11) : métaphore (chevelure<br />

= univers rêvé) ;<br />

– l’océan de ta chevelure (l. 12) ;<br />

– caresses de ta chevelure (l. 18) : personnification ;<br />

– ardent foyer de ta chevelure (l. 23) : métaphore (feu) ;<br />

– nuit de ta chevelure (l. 25) : métaphore (nuit) ;<br />

– rivages duvetés de ta chevelure (l. 26-27) : métaphore<br />

(mer).<br />

=> cheveux = ensemble du monde, univers cosmique.<br />

5. Structures ternaires récurrentes :<br />

– triple exclamation pour soutenir la métaphore de la<br />

chevelure univers : … tout ce que je vois ! tout ce que je<br />

sens ! tout ce que j’entends dans tes cheveux ! (l. 4-5) ;<br />

– trois compléments de l’adjectif verbal fourmillant pour<br />

valoriser l’effervescence du corps féminin : de chants<br />

mélancoliques, d’hommes vigoureux de toutes nations<br />

et de navires de toutes formes… (l. 13-17) ;<br />

– trois paragraphes qui commencent par des compléments<br />

circonstanciels évoquant explicitement les cheveux<br />

: Dans l’océan de ta chevelure (l. 12), Dans les<br />

caresses de ta chevelure (l. 18), Dans l’ardent foyer de<br />

ta chevelure (l. 23), puis trois compléments circonstanciels<br />

de lieu avec parallélisme dès ce 3e §, afin de montrer<br />

l’universalité de cette chevelure, à la mesure du monde :<br />

Dans l’ardent foyer de ta chevelure, je respire… ; dans la<br />

nuit de ta chevelure, je vois resplendir… ; sur les rivages<br />

duvetés de ta chevelure, je m’enivre… (l. 23-28).<br />

6. Image filée de la chevelure cosmique avec un enchaînement<br />

continu de comparaisons et de métaphores qui la<br />

métamorphosent ainsi que des jeux de parallélismes et<br />

de répétitions qui rythment l’évocation.<br />

7. « La chevelure », de C. Baudelaire à H.-E. Cross :<br />

– les images d’océan et de mouvement qualifiant les cheveux<br />

se retrouvent dans les ondulations de la chevelure<br />

que peigne le modèle de Cross ;<br />

– la main gauche du personnage plongée dans ses cheveux<br />

rappelle la caresse sensuelle du poète, geste qui<br />

éveille les comparaisons et métaphores du poème ;<br />

126<br />

– la technique pointilliste (points de couleurs pures plus<br />

ou moins écartés, appliquée sur la toile) associe la chevelure,<br />

le corps et le vêtement au fond dont ne se détache<br />

pas le modèle qui partage sa gamme chromatique avec<br />

l’arrière-plan de la composition.<br />

Vis-à-vis : Mallarmé et Baudelaire<br />

8. L’évocation sensuelle dans « Tristesse d’été » étant axée<br />

sur la chevelure (v. 2, 9) métaphorisée en éléments cosmiques<br />

(soleil, v. 1) et naturels (rivière, v. 9), le rapprochement<br />

avec Baudelaire est évident, tout comme la relation<br />

lyrique entre le poète et cette femme. La différence porte<br />

sur le désenchantement de Mallarmé opposé à la sensualité<br />

triomphante et sans limite du texte de Baudelaire.<br />

9. Images du rêve chez Mallarmé : l’évocation fantasmée<br />

de l’Égypte dans les propos de la femme (v. 7-8) et l’imagination<br />

mortifère du poète dans les tercets : ce Néant<br />

que tu ne connais pas (v. 11).<br />

Chez Baudelaire, l’ensemble du poème en prose est structuré<br />

par le rêve, surtout à partir de la ligne 7 où la chevelure<br />

devient un univers onirique fourmillant d’images,<br />

fait sur un divan (l. 19-20).<br />

Prolongement : comparer ce poème en prose avec son<br />

équivalent en vers dans le recueil des Fleurs du mal.<br />

Texte3 Texte A. Rimbaud, « Au Cabaret-<br />

Vert, cinq heures du soir »<br />

➜ p. 231<br />

Objectif : Étudier un poème leste sur le thème<br />

de l’errance.<br />

lectuRe AnAlytiQue<br />

Première lecture<br />

1. Repères spatio-temporels dans le 1er quatrain : Depuis<br />

huit jours (v. 1), chemins (v. 2), Charleroi (v. 2), Au<br />

Cabaret-Vert (v. 3) => monde a priori peu poétique, où<br />

les heures sont décomptées de façon réaliste, dans une<br />

ville industrielle où le poète se retrouve dans un cabaret,<br />

lieu interlope.<br />

2. Pronom personnel je récurrent, employé dès le vers 1<br />

=> dimension autobiographie confirmée par le titre, les<br />

repères spatio-temporels de la 1re strophe, et la date.<br />

Mise au point<br />

3. Conditionnel passé 2e forme, à valeur de futur dans le<br />

passé au sujet de ses pensées : fût pour serait. Il s’attendait,<br />

avant même d’être servi, à ce que le jambon fût à

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!