sommaire - Hachette

– « Vœu » :
a. regret des maîtresses passées => b. me voilà seul à
présent, morne et seul (répétition plaintive de la solitude).
– « Lassitude » :
a. désenchantement amoureux confié à celle que l’on
aime => b. Et fais-moi des serments que tu rompras
demain (antithèse révélant le mensonge).
– « À une femme » :
a. souffrance de l’homme à cause d’une femme inconséquente
=> b. le hideux cauchemar qui me hante (hyperbole
du cauchemar).
– « L’angoisse » :
a. détresse due aux douleurs d’amour => b. L’Amour, je
voudrais bien qu’on ne m’en parlât plus (hyperbole de
la souffrance sentimentale).
11. Entraînement au commentaire
Plan du paragraphe à rédiger :
– argument : des sonorités et des rythmes subtils accentuant
le lyrisme du poème ;
– exemples : jeux d’allitérations et d’assonances mis en
place dès les vers 1 et 2 (réponse 5) ; césure lyrique au
vers 1 (continuité du GN ce rêve étrange malgré la césure) ;
harmonie des mesures pour montrer par exemple la réciprocité
(et que j’aime, et qui m’aime : 3 / 3), etc.
Prolongement : travailler sur les notions de périphrase
et d’euphémisme en relevant et en expliquant la façon
dont la mort est évoquée dans les tercets.
d’un
À l’autrE 1
124
Texte C. Baudelaire, Les Fleurs du
mal, « Parfum exotique »
➜ p. 227
Objectif : Étudier les images audacieuses d’un poème
lyrique moderne.
Questions
1. Paysage romantique : en un soir chaud d’automne
(v. 1), rivages heureux (v. 3), les feux d’un soleil monotone
(v. 4) = coucher de soleil.
Paysage orientaliste : île paresseuse (v. 5), charmants climats
(v. 9), port rempli de voiles et de mâts (v. 10), verts
tamariniers (v. 12) = bord de mer alangui et sensuel.
2. a. Point de départ : l’odeur de ton sein chaleureux (v. 2),
marqué par le parallélisme Je respire (v. 2) / Je vois (v. 3).
Le rapprochement physique avec la femme évoque un
paysage exotique.
b. Anaphore Je vois (v. 3, 10) => sens de la vue privilé-
gié. Paysage empruntant à la peinture : marine (v. 10-11),
mais représentation mentale, car le poète a les deux yeux
fermés (v. 1).
3. 1re personne : pronoms personnels Je (v. 2, 3, 10), m’
(v. 13), déterminant possessif mon (v. 14).
2e personne : déterminant possessif ton (v. 2, 9).
=> relation déséquilibrée : la femme avec laquelle le
poète communique n’est que l’objet de son rêve personnel,
hédoniste.
4. Rimes : chaleureux / heureux (v. 2-3), savoureux /
vigoureux (v. 6-7) => rimes plus que riches avec des effets
d’inclusion (l’adjectif heureux se retrouve intégralement
dans chaleureux), et avec des termes connotant tous le
délassement et la sensualité.
5. Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.
L’allitération en [m] qui se retrouve significativement
dans le verbe mêler, relie sensuellement les sens évoqués
: la vue, le parfum et l’ouïe, flattant le cerveau et les
sens du poète en extase.
Vis-à-vis : Verlaine et Baudelaire
6. Chez Verlaine, proximité de la femme rêvée avec la
réciprocité amoureuse (v. 2), la sensualité des larmes baignant
le front du poète (v. 7-8), mais l’absence de présence
physique de cette femme (v. 9) et l’évanescence de sa voix
(v. 13-14) la rendent finalement froide et lointaine.
Chez Baudelaire, l’aspect onirique du paysage exotique et
le mélange des sens, visuel (v. 3-4, 8, 10-11), olfactif (v. 2,
9, 12-13), gustatif (v. 6), auditif (v. 14) et tactile (v. 2, 11,
13), idéalisent le rapprochement physique des amants.
Prolongement : développer l’étude des images exotiques
propres à de nombreux poèmes de Baudelaire
en comparant ce texte à « L’invitation au voyage » dans
ses deux versions, en vers et en prose.
Texte2 Texte S. Mallarmé, Poésies,
« Tristesse d’été » ➜ p. 228
Objectif : Étudier un poème symboliste qui met
à distance la souffrance amoureuse.
lectuRe AnAlytiQue
Première lecture
1. a. Chevelure = élément féminin par excellence : l’or de
tes cheveux (v. 2), ta chevelure (v. 9).
b. Métaphores associées :
– bain langoureux (v. 2) ;