sommaire - Hachette

dont les seules maîtresses étaient, d’après V. Hugo, les
conquêtes territoriales en Europe, métaphorisées en
femmes prises de force.
Question de synthèse
7. Ton satirique : structure du poème qui rejette et exclut à
la fin de chaque strophe les vers consacrés à Napoléon III
et antithèses qui soulignent avec force la grandeur de
l’un et la bassesse de l’autre et répétitions dégradantes
=> mépris de V. Hugo à l’égard de Napoléon III.
Pour aller plus loin
8. Recherche. Rechercher un article dans Charlie Hebdo
ou Le Canard enchaîné, pour mettre en valeur sa dimension
satirique : procédés d’exagération, forte connotation
des termes, ironie, modalisateurs, paradoxes, etc., et sa
force de persuasion => montrer que le texte satirique joue
principalement sur la sensibilité en cherchant à frapper,
voire à choquer le lecteur.
Attention aux sujets brûlants, par trop polémiques, ou
aux dessins qui accompagnent de nombreux articles
de Charlie Hebdo : toléré en Terminale, mais difficile en
Seconde.
9. Entraînement à l’analyse d’un corpus
1er § : relevé et analyse des procédés propres à la chanson
en s’appuyant sur la réponse aux questions 3. a. et b. du
poème de J. Prévert et sur la réponse aux questions 4. a.
et b. du poème de V. Hugo.
2e § : efficacité : vivacité du rythme et poèmes courts
=> plus accessibles et plus plaisants pour les lecteurs ;
refrains, répétitions et mètres courts => vers ancrés dans
l’esprit des lecteurs.
Prolongement : analyser la caricature du Charivari par
Honoré Daumier ➜ p. 215 en rappelant les liens d’inimitié
entre V. Hugo et Napoléon III.
Texte É. Glissant, L’Intraitable
d’un
À l’autrE 3
Beauté du monde ➜ p. 216
Objectif : Analyser un poème marqué
par un engagement politique récent.
Questions
1. Épisode de la traite des Noirs. Image d’un peuple africain
abusé, détruit : crânes, os (l. 2), cimetières de bateaux
négriers (l. 3), les frontières violées (l. 4), l’épais tapis des
fils d’Afrique, dont on faisait commerce (l. 5-6), éclaboussures
sanglantes (l. 11), ce limon des abysses (l. 22),
broyés (l. 23), laminé (l. 24) => expressions choquantes :
Africains = martyrs sacrifiés au prix de la conquête économique
américaine.
2. Relation d’intérêt au détriment du peuple africain,
relation purement commerciale et économique : Les
rapacités, les frontières violées, les drapeaux, relevés et
tombés, du monde occidental (l. 4-5), l’épais tapis des fils
d’Afrique, dont on faisait commerce, ceux-là sont hors
des nomenclatures (l. 5-6), ces Africains déportés ont
défait les cloisonnements du monde (l. 10), Ils sont entrés
dans la puissance étasunienne (l. 11-12), Les Afriques ont
engrossé des mondes au loin (l. 24) => critique de la
déshumanisation, de l’abus de pouvoir et de l’oubli des
racines africaines du peuple américain.
3. Rôle donné à B. Obama : mémoire et justice vis-à-vis
d’un peuple meurtri et oublié par une nation qui a bâti
son empire sur lui. Afrique : un de ses fondements (l. 12),
une puissance (l. 13) et la plus précieuse des fragilités
(l. 14) des États-Unis.
Le peuple américain, voire l’humanité entière, est multiple
dans sa totalité (l. 26), c’est-à-dire métissée => B. Obama,
par ses origines africaines, doit faire revivre les racines
africaines du peuple américain et rendre justice à tous
ceux qui ont été sacrifiés.
4. Ton polémique :
– termes à connotation péjorative (question 1) ;
– parallélismes et énumérations : C’est une rumeur de
plusieurs siècles. Et c’est le chant des plaines de l’Océan
(l. 1), Les rapacités, les frontières violées, les drapeaux
(l. 4), comme un de ses fondements, mais aussi comme
un de ses manques. Comme une puissance et comme
un manque et comme la plus précieuse des fragilités
(l. 12-14), Ils sont en nous. Ils sont en vous (l. 14) ;
– champ lexical du gouffre : au fond de l’Atlantique
(l. 2-3), abysses (l. 3, 22, 26), gouffre (l. 9, 31), les fonds
(l. 27) ;
– adresse directe à B. Obama : Ils sont en vous, monsieur
(l. 14-15), à travers vous, monsieur (l. 27).
=> le but du poète est de frapper l’esprit du lecteur, le
faire réagir.
5. Poème car :
– parallélismes et énumérations (question 4) ;
– assonance en [o] : Les coquillages sonores se frottent
aux crânes, aux os et aux boulets verdis, au fond de
l’Atlantique (l. 2-3) et allitération en [s] : Eux aussi ont
ouvert, à coups d’éclaboussures sanglantes, les espaces
des Amériques (l. 10-11), etc. ;
– rupture de la construction syntaxique de la phrase, proposition
dont le verbe se situe dans la phrase suivante :
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