sommaire - Hachette

aux vers 59-62 => espoir, avenir libre et hommage aux
soldats ;
– allitérations quasi constantes en [r] et [l] rappelant les
mots clés du refrain : croire et ciel.
5. a. Personnification de la France = femme à laquelle
les soldats sont fidèles : Tous deux adoraient la belle
(v. 3), Tous les deux étaient fidèles / Des lèvres du cœur
des bras / Et tous deux disaient qu’elle / Vive (v. 15-18),
Répétant le nom de celle / Qu’aucun des deux ne trompa
(v. 45-46), la terre qu’il aima (v. 52), Le double amour qui
brûla (v. 62).
b. Celui qui croyait au ciel / Celui qui n’y croyait pas
(v. 1-2, etc.) = antithèse qui structure le poème. Autres
antithèses : montait (v. 5) // en bas (v. 6), Que l’un fût de la
chapelle / Et l’autre s’y dérobât (v. 11-12) => deux soldats
opposés, l’un croyant, l’autre athée = image symbolique
de l’opposition religieuse mais aussi politique mise sous
le boisseau pendant les combats de la Résistance.
6. Résistance = union des combattants au-delà de leurs
différences : Tous deux (v. 3), Tous les deux (v. 15, 17),
commun combat (v. 24), Un rebelle est un rebelle (v. 39),
un seul glas (v. 40), Même couleur même éclat (v. 48), Le
double amour (v. 62) => hymne à l’union face à l’ennemi.
Vis-à-vis : Lamartine et Aragon
7. Poème diffusé clandestinement en 1943 puis publié
en 1944 = voix de tous les résistants adressée à tous les
combattants et les hommes afin de les engager à s’unir
pour lutter contre l’ennemi.
Aragon = porte-parole de la Résistance, conformément à
l’appel de Lamartine.
8. Religion :
– chez Lamartine, image dominante et universelle du
Christ souffrant et rédempteur ;
– chez Aragon, antithèse du croyant et de l’athée. Croyance
= une seule moitié de l’humanité.
Prolongement : mettre en relation ce poème avec
la photographie de Gamet sur les maquisards de la
Drôme ➜ p. 213. Étudier l’Affiche rouge et la mettre
en relation avec le poème de Manouchian, « Restons
éveillés » (1944), sur l’engagement des étrangers dans
la Résistance.
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Texte V. Hugo, Les Châtiments,
3 « Chanson » ➜ p. 214
Objectif : Analyser un poème satirique fortement
engagé.
lectuRe AnAlytiQue
Première lecture
1. Tiret (v. 6, 14, 22, 30, 38) = détachement entre les six
premiers vers de chaque strophe consacrés à Napoléon Ier ,
et les deux derniers vers consacrés à Napoléon III.
2. a. Répétition de Petit, petit (v. 8, 16, 24, 32, 40), Toi (v. 7,
39), Voici (v. 15, 23, 31) : Napoléon III.
b. Effet de refrain qui insiste sur la médiocrité du neveu
de Napoléon Ier .
Mise au point
3. Pronom de 3e personne du singulier : il (v. 2, 13, 18, 21,
25, 29, 33, 37) = Napoléon Ier => respect et admiration
de V. Hugo.
Pronoms de 2e personne du singulier : Toi (v. 7, 23, 39),
tu (v. 39) = Louis Napoléon Bonaparte => familiarité en
signe de mépris de V. Hugo.
Analyse
4. a. Alternance d’octosyllabes et de tétrasyllabes
=> rythme vif.
b. « Chanson » : régularité de l’alternance des vers
=> continuité rythmique, régularité de la construction des
strophes (question 1) et effet de refrain par la répétition
Petit, petit (v. 8, etc.).
5. a. Hyperboles : grandeur (v. 1), éblouit (v. 1), dieu (v. 3),
triompha de cent bastilles (v. 21), ivre de sa gloire (v. 29),
immense mer (v. 34), chute profonde (v. 35) => hommage
au vaillant conquérant que V. Hugo admire pour ses victoires,
sa grandeur de chef des armées.
b. Antithèses : dieu (v. 3) // singe (v. 7), Guidait à travers
la mitraille / L’aigle d’airain (v. 11-12) // pille, vole
(v. 15), Berlin, Vienne, étaient ses maîtresses (v. 17) //
filles (v. 23), ivre de sa gloire (v. 29) // Voici du sang,
accours, viens boire (v. 31), Il y plongea (v. 37) // tu te
noieras (v. 39) => déséquilibre entre les termes valorisants
désignant Napoléon Ier et des termes dépréciatifs
pour Napoléon III, les termes désignant le neveu étant
les antonymes dégradants de ceux qui évoquent l’oncle.
6. Image des prostituées, les filles (v. 23) => critique de la
dépravation de Napoléon III qui préfère user de l’argent
public pour profiter d’amours tarifées ≠ Napoléon Ier