sommaire - Hachette
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d’un<br />
À l’autrE 1<br />
114<br />
Texte J. Prévert, Paroles,<br />
« Chasse à l’enfant »<br />
➜ p. 208<br />
Objectif : Analyser un poème moderne engagé<br />
sur le thème de l’enfance.<br />
Questions<br />
1. Champ lexical de la chasse : meute (v. 7, 19), chasse (v. 8,<br />
20), bête traquée (v. 14), chasser (v. 21), permis (v. 21), tire,<br />
coups de fusil (v. 26), bredouilles (v. 29) => dimension<br />
bestiale et inhumaine de la scène.<br />
2. Étape 1 : plongée directe dans la chasse à l’enfant, au<br />
présent (v. 1-8).<br />
Étape 2 : rappel des faits au plus-que-parfait : avait dit,<br />
avaient brisé, avaient laissé (v. 9-11).<br />
Étape 3 : poursuite obstinée de la chasse à l’enfant, au<br />
présent : galope, galopent, fait, nage, tire (v. 12-26).<br />
Étape 4 : avenir incertain de l’enfant, au futur : rejoindrastu<br />
(v. 27-33).<br />
3. a. Mètres de 7 à 10 syllabes, relativement courts et<br />
répétitions expressives des termes exclamatifs => rythme<br />
vif.<br />
Gradation dans le nombre de vers = rendre le récit de<br />
chasse plus intense, dramatique.<br />
b. Effets propres à la chanson :<br />
– répétitions sous forme de refrain : Bandit ! Voyou !<br />
Voleur ! Chenapan ! (v. 1, 4, 6, 12, 18, 27, 30), vers 7 et 8<br />
répétés aux vers 19 et 20 ;<br />
– encadrement du poème par la répétition des vers 2 et 3<br />
à la fin aux vers 32 et 33 ;<br />
– répétition du même groupe de mots au vers 31 :<br />
Rejoindras-tu le continent rejoindras-tu le continent.<br />
4. a. Métaphore : meute ≠ les honnêtes gens => bestialité<br />
: adultes = chiens enragés qui chassent l’enfant<br />
(le faon).<br />
b. Relation autoritaire, brutale et destructrice, confirmée<br />
par l’image des mauvais traitements, voire de la torture<br />
(v. 10-11).<br />
5. Exclamation, seule ponctuation du poème = expressivité,<br />
révolte => ton ironique car ce sont les paroles<br />
prononcées par les adultes malveillants, propos que le<br />
poète rejette.<br />
Vis-à-vis : Hugo et Prévert<br />
6. Portrait choquant de l’enfance, menacée par la brutalité<br />
des hommes brimant leur liberté et détruisant leur<br />
innocence. Enfants = victimes impuissantes de l’homme,<br />
mais chacun à sa manière cherche à se révolter : fuite<br />
pour l’enfant du poème de J. Prévert, les armes pour celui<br />
du poème de V. Hugo. Le premier refuse le monde adulte<br />
hostile, tandis que le second aspire à y entrer.<br />
7. Procédés de l’engagement :<br />
– antithèses frappantes et chute inattendue chez V. Hugo<br />
(questions 5 et 8) ;<br />
– ironie, répétitions et champ lexical de la chasse chez<br />
J. Prévert (questions 1, 3 et 4 a).<br />
Prolongement : écouter et analyser la mise en musique<br />
du poème par Joseph Kosma.<br />
Texte2 Texte A. de Lamartine,<br />
Recueillements poétiques,<br />
« Épître à Félix<br />
Guillemardet » ➜ p. 210<br />
Objectif : Analyser un poème romantique consacré à<br />
la fonction et l’engagement du poète.<br />
lectuRe AnAlytiQue<br />
Première lecture<br />
1. Mention du lieu et de la date d’écriture : Saint-Point,<br />
15 septembre 1837.<br />
Apostrophe initiale : Frère (v. 1) => destinataires = à la<br />
fois Félix Guillemardet, désigné par cette apostrophe<br />
familière, et tous les hommes, les lecteurs.<br />
2. Champ lexical du chant et de la voix : j’écoutais mon<br />
âme / Se plaindre et soupirer (v. 1-2), sa propre voix (v. 3),<br />
chants de deuil (v. 4), ma lyre intérieure (v. 4), un écho<br />
qui pleure (v. 5), cri (v. 12, 21), J’ai crié (v. 20), à voix trop<br />
haute (v. 20), retentir (v. 35), son qui vibre (v. 35), métal<br />
retentissant (v. 36). Entremêlement de soupirs, de cris et<br />
de chants : la plainte se mue en poème lyrique.<br />
Mise au point<br />
3. Repères temporels : le temps n’est plus (v. 1), Jeune<br />
(v. 19), Puis (v. 25), plus tard (v. 26), Alors (v. 31 et 37)<br />
=> évolution du passé révolu où le poète n’écoutait que<br />
ses douleurs, au moment présent où il exprime les malheurs<br />
de son prochain.<br />
Analyse<br />
4. Jeunesse, qui appartient à un passé révolu ≠ temps<br />
présent qui marque une prise de conscience et une évolution<br />
dans la pensée et la sensibilité du poète. Rupture<br />
= Puis (v. 25).