sommaire - Hachette

sÉQuEnCE 10
Romantisme et engagement
➜ Livre de l’élève, p. 204
112
Analyse
d’image
F. de Goya, Le 2 mai 1808
➜ p. 205
Objectif : Analyser un tableau à visée argumentative
et dénonciatrice.
Questions
Première approche
1. Mamelouks : en hauteur sur les chevaux, uniformes
caractéristiques (sarouels = pantalons larges de couleur
orangée), turban blanc sur la tête, sabre.
Espagnols : à terre, vêtements du quotidien sombres ou
clairs qui rappellent le cadre urbain, tête nue.
2. À droite, les Mamelouks enserrés par les Espagnols
répartis inégalement : trois Espagnols sur le bord droit
du tableau tandis qu’une foule fait pression sur eux sur
toute la partie gauche.
Les Mamelouks, à cheval, sont surélevés par rapport aux
Espagnols, le haut de leur corps occupe la partie supérieure
de la toile.
Analyse
3. Atmosphère de violence, de combat sanglant : corps et
sang au sol, corps en mouvement d’attaque, armes dressées
et menaçantes.
4. a. Scène d’assassinat d’un Mamelouk par deux
Espagnols : celui de droite blesse le cheval pour l’arrêter
dans sa course et l’autre, le poignard levé, est en train de
renverser le corps du Mamelouk ensanglanté.
b. Les couleurs sombres, marron et noir, dominent => dramatisation
de la masse du peuple espagnol en lutte.
L’orange, l’ocre et le blanc (pantalons et turbans des
mamelouks, chevaux) sont les symboles de l’Orient
exotique.
5. Lignes de force : deux diagonales qui se croisent au
niveau du cœur du Mamelouk qui tombe => effet saisissant
et effrayant du coup de poignard.
Question de synthèse
6. Hommage : masse populaire espagnole en mouvement,
corps dynamiques et engagés dans la lutte, tous les corps
des espagnols sont combatifs ≠ Mamelouks contraints à
fuir : sortie hors du cadre de la toile, ou menacés de mort
(corps renversés).
Dénonciation du pouvoir autoritaire que cherchent à
imposer les Mamelouks, représentants de la puissance
française ; supériorité flagrante symbolisée par les
chevaux.
Prolongement : analyser le deuxième tableau de
F. de Goya, Le 3 mai 1808 (1814) en soulignant la continuité
avec le précédent : après l’insurrection, la répression
du peuple espagnol.
Texte1 Texte V. Hugo, Les Orientales
➜ p. 206
Objectif : Étudier un poème engagé sur le thème de la
guerre.
lectuRe AnAlytiQue
Première lecture
1. Répétition du nom Chio en anaphore (v. 2-4), Les Turcs
ont passé là. Tout est ruine et deuil (v. 1), Tout est désert
(v. 7), près des murs noircis (v. 7), le grand ravage (v. 12)
= images qui renvoient à la guerre qui a ravagé le peuple
et le paysage grecs.
2. L’utilisation de l’imparfait sert à décrire le paysage de
Chio avant l’invasion : ombrageaient (v. 3), reflétait (v. 4).
Le passé composé : ont passé (v. 1), faisant référence au
passé récent ayant des conséquences dans le présent, la
désolation est exprimée au présent (v. 1-2) => opposition
entre un temps de bonheur passé et révolu, et un temps
présent de ruine due au passage des Turcs.
Mise au point
3. Alexandrins (v. 1-2, 4-5) et octosyllabes (v. 3, 6)
=> rupture et déséquilibre. En même temps, cohérence de
cette diversité :
– alexandrin souvent lié au registre épique, ici le contexte
de guerre ;
– octosyllabe, vers lyrique, ici la présence de l’enfant.