sommaire - Hachette

=> paradoxe mis en relief : Si tu pars, pourquoi m’aimestu
? (v. 36).
Pour aller plus loin
8. Recherche
a. Séparation d’avec George Sand en mars 1835, femme
avec laquelle il vécut une passion tourmentée.
b. « Nuit de mai » (1835) ➜ p. 203 ; On ne badine pas
avec l’amour, comédie de 1834.
9. Développement rédigé
Introduction :
Dans « Nuit de mai », Musset écrit « Les plus désespérés
sont les chants les plus beaux ». Cette affirmation
apparaît comme le fruit du mouvement culturel
auquel il appartient, le romantisme, avec le « mal
du siècle », sorte de spleen auquel tout homme de
l’époque semble condamné. Cette formule peut s’appliquer
à « Nuit de décembre ».
Plan détaillé :
1er § : exaltation, source d’inspiration. Ex. : allitération
en [s] (v. 16-18) s’opposant aux occlusives => paradoxe
entre la fragilité de la femme envahie par le chagrin,
et la violence de la rupture : « Pourquoi, grand
Dieu ! mentir à sa pensée ? / Pourquoi ces pleurs, cette
gorge oppressée, / Ces sanglots, si tu n’aimais pas ? »
2e § : souffrance intense et émoi du lecteur => identification.
Ex. : « Qui vous perd n’a pas tout perdu »
(v. 33) = ironie qui fait penser à l’adage « Une de
perdue, dix de retrouvées ! ».
3e § : perfection formelle dans le lexique et la versification.
Ex. : disposition des rimes en ABABCDCCD dans
chaque neuvain = rigueur ; rimes : « oubli » (v. 6) /
« enseveli » (v. 9), « heureux » (v. 2) / « cheveux »
(v. 4).
Conclusion :
L’appréciation de la beauté de ce poème porte donc
sur l’expression d’une sensibilité partagée avec le
lecteur qui tombe sous le charme de la perfection
formelle.
Prolongement TICE : lecture d’extraits de la
Correspondance de George Sand et d’Alfred de Musset
(1904).
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114938c/
Texte L. Labé,
d’un
À l’autrE 2
Sonnets ➜ p. 194
Objectif : Mettre le romantisme de Musset en relation
avec un poème de la Renaissance.
Questions
1. Trois étapes :
– la rencontre : premier quatrain, verbes reconnus et vis
(v. 4) ;
– l’amour partagé : second quatrain, adverbes fatalement
(v. 5) et ardentement (v. 8) ;
– les conséquences funestes de cette relation : deux tercets,
avec des mots à connotation négative à partir du
vers 11.
2. Au vers 11 :
– conjonction de coordination Mais (v. 11) en tête de
phrase = opposition ;
– question rhétorique (v. 9-10) = annonce du retournement
de situation ;
– vers 11 isolé à la fin du tercet, mais syntaxiquement lié
au deuxième tercet = idée de rupture.
3. Champ lexical de la vue : figure (v. 2), décrite et peinture
(v. 3), reconnus et vis (v. 4), voyant (v. 5) et vois (v. 11)
= sens primordial dans la rencontre amoureuse.
4. Fatalité, vraisemblablement celle d’un mariage arrangé
= cause de la souffrance : champ lexical de la prédiction
(Prédit, v. 1 ; Ciel et destins firent naître, v. 10, et infernaux
arrêts, v. 13) => ce mariage devait avoir lieu sans que le
consentement de la femme ait été demandé.
Remarque : le participe passé Prédit est inversé pour
constituer le premier mot du poème => décision prise
très tôt.
5. Métaphore filée de la tempête : nubileux apprêts (v. 11),
Vents si cruels (v. 12), horrible orage (v. 12) et naufrage
(v. 14) => tonalité lyrique : l’échec de la relation amoureuse
devient un naufrage (v. 14).
Vis-à-vis : Musset et L. Labé
6. a. Situation similaire : la fin d’une histoire d’amour.
b. Musset : sentiment de révolte contre la femme.
Ex. : nombreux impératifs (Partez, v. 23 et 28 ; Allez, v. 32 ;
Jetez au vent, v. 34...) systématiquement en tête de vers.
L. Labé se présente comme une femme à plaindre.
Ex. : modalisateur (Je crois, v. 13) = doute, incertitude ;
1re personne du singulier (m’ourdissaient ce naufrage,
v. 14) en pronom complément.
7. Actions différentes du ciel :
– Musset : interjections (grand Dieu !, v. 16 ou Éternel
Dieu !, v. 35) ; appel à Mère nature, Gaïa (Nature immortelle,
v. 28).
– L. Labé : action effective des dieux, à l’origine de la
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