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sommaire - Hachette

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3. a. L’arbre = un chêne, mort et déraciné :<br />

– tronc oblique, courbe et moussu, qui rompt avec la rigide<br />

verticalité des conifères de l’arrière-plan ;<br />

– aspect tortueux des branches, propre aux atmosphères<br />

romantiques.<br />

b. La pleine lune, circulaire, est au centre de la<br />

composition, au croisement des deux diagonales du cadre<br />

(point de fuite). Halo blanc, à sa droite, teintes jaunes et<br />

blanches => lumière intense et valorisation.<br />

c. Fonction symbolique de ce décor naturel :<br />

– arbre déraciné => force virile et mort ;<br />

– lune, source de fécondité => féminité et résurrection.<br />

4. Teintes du tableau :<br />

– forts contrastes : centre lumineux (ciel et lune) ≠ éléments<br />

très sombres qui l’encadrent (rochers, sol, arbres,<br />

cape de l’homme, voile noir de la femme), feuillages des<br />

résineux en demi-teintes ≠ blocs obscurs ;<br />

– rouge uni de la robe, teinte chaude en écho aux tons<br />

roux des herbes du premier plan.<br />

=> harmonie apaisante, malgré la saison hivernale.<br />

Question de synthèse<br />

5. Le clair de lune et la complicité de ces personnages<br />

contemplatifs rappellent le lyrisme romantique :<br />

– éléments métaphoriques : le chêne, une nature tourmentée<br />

et montagneuse ≠ la présence lumineuse du ciel<br />

et de la lune ;<br />

– harmonie de la composition et jeu des couleurs.<br />

= cadre propice à la méditation qui évoque l’univers<br />

de Rousseau, précurseur du romantisme, ou celui de<br />

Senancour.<br />

Prolongement : compléter l’étude de ce tableau par<br />

l’audition d’une œuvre musicale romantique exprimant<br />

un lyrisme délicat et tourmenté, comme le lied<br />

pour chant et piano Waldesgespräch, opus 39 n° 3 de<br />

Schumann, sur un poème d’Eichendorff.<br />

Texte2 Texte A. de Musset, Poésies<br />

nouvelles, « Nuit de<br />

décembre » ➜ p. 192<br />

Objectif : Étudier un poème représentatif du lyrisme<br />

romantique.<br />

104<br />

lectuRe AnAlytiQue<br />

Première lecture<br />

1. George Sand a mis fin à sa relation avec Musset<br />

=> champ lexical du départ : adieu (v. 21), sépareront<br />

(v. 22) et partez (répété quatre fois, v. 23 et 28).<br />

2. Trois pronoms :<br />

– je (seul pronom dans la première strophe) = le poète<br />

lui-même ;<br />

– tu (à partir du vers 15) = la femme aimée, George Sand,<br />

l’apostrophe faible femme, orgueilleuse insensée (v. 14)<br />

rappelant leur relation tumultueuse ;<br />

– vous (à partir du vers 21) = mise à distance.<br />

Mise au point<br />

3. a. Classe de qui = pronom relatif sans antécédent ;<br />

fonction de qui = sujet du verbe perd.<br />

b. Qui désigne le poète lui-même.<br />

Analyse<br />

4. Champ lexical de la solitude : oubli (v. 6), seul (v. 8),<br />

loin des yeux du monde (v. 8), associé à la comparaison<br />

Comme un plongeur dans une mer profonde (v. 5)<br />

=> impression d’isolement.<br />

Champ lexical de la souffrance : Je me perdais (v. 6),<br />

je pleurais (v. 8), En pleurant (v. 13) et le mal que vous<br />

m’avez fait (v. 27) => la répétition du verbe pleurer à<br />

l’imparfait et au gérondif rend la douleur lancinante.<br />

Le poète = être meurtri par la séparation.<br />

5. a. Alternance du décasyllabe et de l’octosyllabe le long<br />

de chaque neuvain, sauf aux vers 7 et 8 de chaque strophe<br />

où sont couplés deux décasyllabes.<br />

b. Cette hétérométrie souligne le bouleversement du<br />

poète. L’octosyllabe final de chaque strophe crée une<br />

rupture marquant la responsabilité de la femme aimée<br />

dans la séparation.<br />

6. a. Par exemple, les enjambements dans les strophes 3<br />

et 4 => emportement du poète.<br />

Ex. : aux vers 21-22, les deux futurs ont valeur de<br />

prédiction.<br />

b. Phrases exclamatives ou injonctives : Partez, partez<br />

(v. 23), Emportez (v. 24) ou Allez, allez (v. 32) et Jetez<br />

au vent notre amour consumée (v. 34) => véhémence et<br />

colère du poète.<br />

Question de synthèse<br />

7. Une femme insensible mais fragile :<br />

– insensible : métaphore du cœur de glace (v. 23),<br />

orgueilleuse insensée (v. 14), personnification de l’orgueil<br />

satisfait (v. 24) => femme hostile ;<br />

– fragile : faible (v. 14), rythme ternaire avec gradation : tu<br />

languis, tu souffres, et tu pleures (v. 19) => extériorisation<br />

de la tristesse.

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