sommaire - Hachette
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Remarque : le pronom personnel les renvoie aux<br />
moments d’ivresse évoqués au vers 37.<br />
2. La nature et l’amour<br />
Aspect paradoxal du paysage : tourmenté (roches profondes,<br />
v. 9 ; flancs déchirés, v. 10 ; rochers muets !<br />
grottes ! forêt obscure !, v. 49 ; tes orages, v. 53 ; ces noirs<br />
sapins, v. 55 ; ces rocs sauvages, v. 55) mais harmonieux<br />
(Tes flots harmonieux, v. 16 ; Beau lac, v. 54 ; tes riants<br />
coteaux, v. 54 ; les parfums légers de ton air embaumé,<br />
v. 62).<br />
=> paysage = confident et miroir de l’état d’âme du poète,<br />
tableau de l’amour, d’où sa caractérisation contradictoire :<br />
mélange d’euphorie et de souffrance.<br />
3. Le lyrisme et l’amour<br />
Rythmes binaires : vers 33, 35, 43, 51, 53, 55 et anaphore<br />
des vers 61 à 63 => insistance, mise en valeur de l’amour.<br />
Assonance en [ɔ˜] à la neuvième strophe : Aimons, aimons,<br />
hâtons, jouissons, passons => chaîne sonore entre les<br />
verbes d’action.<br />
Assonance en [u] dans l’ensemble du poème => valorisation<br />
des mots clés amour et jour.<br />
Allitération en [m] : demande (v. 29), moments (v. 29),<br />
m’échappe (v. 30), aimons, aimons (v. 33), L’homme<br />
(v. 35), moments (v. 37), amour (v. 38), malheur (v. 40).<br />
Allitération en [k] : lac, carrière (v. 5), cours (v. 22), Coulez,<br />
coulez (v. 26), coule (v. 36), Quoi (trois fois dans la strophe<br />
11), les pronoms relatifs et interrogatifs, ou les tournures<br />
optatives : qui, que, qu’il (en anaphore) => volonté affirmée<br />
d’arrêter le cours du temps.<br />
ActivitÉs complÉmentAiRes<br />
1. Écriture d’invention<br />
Caractéristiques de la production :<br />
– choix d’un paysage en harmonie avec le sentiment<br />
amoureux exprimé : amour heureux dans un paysage<br />
lumineux, euphorique (ex. : une plaine couverte de<br />
fleurs) ; amour malheureux dans un paysage torturé (ex. :<br />
grotte, rochers escarpés, troncs morts, tempête).<br />
– énonciation lyrique : omniprésence de la 1 re personne<br />
associée au champ lexical des sentiments, phrases exclamatives<br />
et interrogatives, apostrophes lyriques au paysage<br />
personnifié.<br />
– langage imagé : métaphores et comparaisons pour<br />
caractériser le paysage ou la femme aimée.<br />
– prose poétique : une anaphore, une gradation pour produire<br />
des effets de rythme, allitérations et assonances.<br />
2. Analyse de corpus<br />
Proposition de corpus :<br />
Texte 1 : P. de Ronsard, Les Amours, « D’une vapeur<br />
enclose sous la terre... » (1552) = poème lyrique de la<br />
Renaissance.<br />
Texte 2 : H. d’Urfé, L’Astrée, « Comparaison d’une fontaine<br />
à son déplaisir » (1607) = poème baroque inséré dans<br />
un roman.<br />
Texte 3 : A. de Lamartine, Méditations poétiques, « Le<br />
lac » (1820) = poème romantique.<br />
Texte 4 : G. Apollinaire, Alcools, « Le pont Mirabeau »<br />
(1913) = poème moderne.<br />
=> motif poétique à travers les mouvements littéraires :<br />
champs lexicaux de l’eau et de l’amour, métaphore de<br />
l’écoulement du temps pour exprimer la souffrance du<br />
poète dont les larmes viennent grossir les flots.<br />
Analyse<br />
d’image<br />
C. D. Friedrich, Homme et<br />
femme contemplant la lune<br />
➜ p. 191<br />
Objectif : Étudier un paysage romantique.<br />
Questions<br />
Première approche<br />
1. Scène d’intimité : deux personnages formant un couple<br />
uni et complice :<br />
– la femme (sans doute Caroline Friedrich) appuie son<br />
bras droit sur l’épaule gauche de l’homme ;<br />
– l’homme, grand et très droit (le peintre, son mari) apparaît<br />
comme un soutien.<br />
Analyse<br />
2. a. Les principales lignes de force encadrent la lune :<br />
– des horizontales : en bas, le sol et les racines d’un<br />
chêne ; en haut, ses longues branches ;<br />
– des verticales : à gauche, le couple, debout, et d’autres<br />
arbres, en parallèle ; à droite, le tronc d’un chêne, qui<br />
rompt la symétrie par sa position oblique.<br />
Couple et tronc d’arbre = piliers, situés de part et d’autre<br />
de la lune.<br />
b. Regard des personnages tourné vers la lune = attitude<br />
contemplative et sereine soulignée par leur immobilité<br />
=> ils s’intègrent au cadre naturel et invitent l’observateur<br />
du tableau à regarder au loin, sans s’arrêter à leurs<br />
silhouettes.<br />
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