sommaire - Hachette

C H A P I T R E
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Texte1 Texte A. de Lamartine,
Méditations poétiques,
« Le lac » ➜ p. 186
Objectif : Étudier le début d’un poème constituant
l’acte de naissance de la poésie romantique.
lectuRe AnAlytiQue
Première lecture
1. Le poète s’adresse au lac avec :
– l’apostrophe du vers 5 (Ô lac !), l’injonction du vers 7
(Regarde !) et la question du vers 13 (Un soir, t’en
souvient-il ?) ;
– la 2e personne du singulier (v. 8, 9, 10, 11, 13, 16).
=> le lac est donc personnifié.
2. nous (v. 3) = l’ensemble des hommes => valeur générale.
nous (v. 13) = le couple formé par le poète et la
femme aimée => sphère intime.
Mise au point
3. Une diérèse sur har/mo/ni/eux pour obtenir l’hexasyllabe
=> fonction expressive qui étire le mot afin de créer
une harmonie sonore.
Analyse
4. Le poète désire suspendre le cours du temps. Ce souhait
est exprimé dans une métaphore filée :
– l’océan des âges (v. 3) = l’éternité ;
– toujours poussés vers de nouveaux rivages (v. 1),
emportés sans retour (v. 2) => fatalité du passage du
temps ;
– l’ancre (v. 4) = fixation, fin du flux temporel.
5. La coupe principale du vers 7 se situe à la césure, juste
après l’adjectif seul => mise en valeur de la solitude du
poète.
La poésie, du romantisme
au symbolisme
➜ Livre de l’élève, p. 184
sÉQuEnCE 9
Romantisme et lyrisme amoureux
➜ Livre de l’élève, p. 185
La coupe secondaire dans le premier hémistiche du vers
correspond à la fin de l’injonction Regarde ! => mise en
évidence de la communication avec le lac.
6. Répétition de l’adverbe ainsi : avant la césure du vers 9
et deux fois en anaphore aux vers 10 et 11
=> permanence du lac.
Assonances en [i] (mugissais, ainsi, brisais, déchirés,
pieds) et en [y] (tu, mugissais, sur, écume) => sonorités
aiguës connotant la violence et la sauvagerie.
7. L’ouïe : en silence (v. 13), On n’entendait (v. 14), le bruit
des rameurs (v. 15), frappaient en cadence (v. 15) = atmosphère
de recueillement dans laquelle baigne le couple =>
définition métaphorique de la poésie lyrique, invitation à
écouter la musique du poème.
Question de synthèse
8. Registre élégiaque = nostalgie face au temps qui passe
et à la disparition des êtres chers.
Champ lexical du temps et du souvenir : la nuit éternelle
(v. 2), l’océan des âges (v. 3), l’année à peine a fini sa
carrière (v. 5), t’en souvient-il ? (v. 13) => déploration et
refuge dans le souvenir.
Pour aller plus loin
9. Recherche. Deux grandes sources d’inspiration :
– l’introspection poétique : Méditations poétiques (1820),
Harmonies poétiques et religieuses (1830) ;
– la réflexion sur l’histoire et la politique avec des essais
Sur la politique rationnelle (1831), des biographies de
figures marquantes comme Toussaint Louverture (1840).
10. Travail d’écriture. Pistes pour la partie de commentaire
: un univers romantique.
– 1er § : un homme solitaire (l’homme se parle à lui-même
dans la première strophe, l’adjectif seul mis en valeur à la
césure dans la deuxième strophe, absence de la femme).
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