Sicherheit Sécurité Sicurezza - Swissi

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30.12.2012 Views

SÉCURITÉ 2009_2 46 LA SANTÉ À LA PLACE DE TRAVAIL | CE QUE LES ENTREPRISES PEUVENT ENTREPRENDRE La communication soulage la peur La peur d’une perte d’emploi et des restructurations ainsi que de ses répercussions négatives pourrait être réduite, écrit l’Agence européenne pour la sécurité et la santé. Il serait particulièrement important que les employés soient informés à temps concernant les modifications à venir, même si l’information est douloureuse. L’insécurité est plus grave que la certitude. Grâce à une information appropriée, les employés pourraient s’adapter à la nouvelle situation. Une bonne communication serait importante, non seulement avant mais aussi après la suppres- http://osha.europa.eu/en/publications/reports/7807118 dans quelques entreprises ont démontré que les temps de présence et la productivité ne changent pas en temps critiques. Des rapports en économie générale démontrent au contraire que l’absentéisme des employés diminue au fur à mesure que la situation économique générale est tendue. En 2006, des psychologues du travail suédois ont étudié, dans le cadre d’une vue d’ensemble des recherches faites jusqu’alors, quel sont les facteurs déterminants poussant quelqu’un à avoir peur de perdre son emploi. Les résultats en furent partiellement contradictoires. Par exemple les réponses à la question de savoir si et comment le sexe et l’âge jouent un rôle. Les études des dispositions personnelles ont fourni de plus amples renseignements: celui qui a le sentiment que son comportement n’a que peu d’influence sur les événements redoute plus fortement une perte d’emploi que quelqu’un ayant une bonne confiance en soi. Ou exprimé différemment: les personnes ayant un sentiment vital négatif sont plus sujettes à la peur. Soutien externe important Les employés qui ont un statut social inférieur et souvent un travail manuel sont plus sujets aux blessures et à la peur. Celui qui a un travail à plein temps craint moins la perte de son emploi qu’un employé à temps partiel. Les personnes qui ont un partenaire qui les soutient ont aussi moins peur. Il n’a pratiquement pas encore été étudié si, et à quel point, la famille est capable de réduire le sentiment de peur. Les chercheurs suédois pensent que l’appartenance à un syndicat peut aussi être la base d’un soutien, mais estiment sion d’emploi, afin de convaincre les employés restants de la sécurité de leur place de travail. Car la perte d’une place de travail n’est pas seulement stressante pour ceux qui ont été licenciés, mais aussi pour le personnel restant. Une possibilité serait aussi de soutenir les collaborateurs licenciés dans la recherche d’emploi ou dans une nouvelle orientation avec l’aide d’une entrepris de conseil. Fondamentalement, on pourrait protéger les employés de l’insécurité au travail par une formation en flexibilité et ouverture d’esprit envers les changements. que ce point doit encore être étudié de manière plus approfondie à l’avenir. Une étude allemande parue en 2005 sur le chômage, l’insécurité à la place de travail et la satisfaction d’existence auprès de jeunes adultes a présenté d’autres faits intéressants. Il vaut la peine de soulever le fait que la satisfaction d’existence est souvent la plus faible lorsque le chômage n’est pas encore effectif mais craint. La charge subjective vécue par la perte éventuelle de la place de travail peut non seulement autant prétériter la satisfaction envers sa propre vie mais encore plus que les critères objectifs du chômage effectif. La façon dont chacun réagit est égale: la peur pour sa place de travail modifie le sens de l’existence de manière négative. C’est un élément de stress qui exacerbe souvent les problèmes psychiques existants, p. ex. le manque de sommeil ou les dépressions; les chances de guérison diminuent. La santé psychique serait en corrélation directe avec l’insécurité à la place de travail, selon une analyse métabolique de 37 examens effectués sur 14 888 participants, comme l’écrivait en 2007 l’Agence européenne de sécurité et de santé. Elle a expliqué les résultats psychiques et physiques de la peur de perdre son emploi sur la base d’une étude littéraire. Manque de sommeil, maux de tête et de dos Les répercussions sur la santé physique seraient moins bien étudiées. Ici également, les suites se font visibles: une enquête nationale sur la santé effectuée en 2002 a démontré que parmi les employés soumis à une grande peur, 37% souffraient de problèmes corpo- rels tels que manque de sommeil, maux de tête ou de dos. Parmi les personnes questionnées n’ayant pas peur de perdre leur emploi, seules 17% étaient concernées. La santé n’est toutefois pas seulement affectée directement mais aussi indirectement. Car la peur de perdre son emploi réduit la disposition à respecter les consignes de sécurité et à effectuer une formation continue en matière de sécurité, comme l’a établi une étude américaine de 2001. Il est supposé que l’insécurité d’emploi pousse les employés à augmenter la production au détriment de la sécurité au travail, écrivent les auteurs Tahira Probst et Ty Brubaker. Les relations envers les collègues de travail et les supérieurs ainsi que la confiance en l’entreprise souffriraient en raison de l’insécurité d’emploi comme l’écrit l’Agence européenne pour la sécurité et la santé. Selon Hans Hartmann, codirecteur communication du syndicat Unia, la peur du chômage est souvent désolidarisante: «Les personnes dans l’insécurité de perdre prochainement leur emploi sont plus difficiles à motiver. Leur attitude: il faut être content d’avoir une place de travail. S’exposer est considéré comme un risque. Ceci est particulièrement le cas lorsqu’elles considèrent une situation conflictuelle à la place de travail, non pas comme collective, mais comme un problème individuel. Pour cette raison, beaucoup d’employés s’adressent d’abord directement au syndicat lorsque les problèmes ne peuvent plus être solutionnés sur le plan individuel, p. ex. après un licenciement ou en cas de mobbing.» Dans certaines situations, les syndicats organisent des forums de discussion afin que les employés concernés parlent ensemble. C’est ainsi que, en janvier dernier, le syndicat des médias Comedia a invité les membres de la rédaction du Bund et de la Berner Zeitung à une discussion alors qu’ils s’attendaient à une diminution d’effectifs massive. «Notre offre a éveillé un grand intérêt», selon Stephanie Vonarburg, secrétaire centrale de Comedia: «Il est important de voir que d’autres ont les mêmes problèmes. Il est aussi important de savoir comment chacun s’organise et peut participer. Et avec de telles rencontres, nous voulons éviter que les rédactions soient dressées les unes contre les autres.» Les échanges de ce genre sont vraiment essentiels. Chacune des personnes concernées ne peut en fait pratiquement rien provoquer: elle est dépendante de décisions qui sont prises sans son intervention.

SALUTE SUL POSTO DI LAVORO En tant que directeur de la Clinique psychiatrique universitaire de Zurich, Daniel Hell a déjà attiré l’attention, il y a dix ans, sur les conséquences de la flexibilisation du monde du travail. L’homme flexible, le livre du sociologue américain Richard Sennett, lui a alors ouvert les yeux. Hell, qui dirige actuellement le centre de compétence «dépression et peur» de la clinique privée Hohenegg, a attiré l’attention sur le fait que l’actuel monde du travail, qui, en matière de fidélité, de routine, de stabilité et de confiance, ne représente plus de grandes valeurs, peut être fatal, particulièrement pour des personnes psychiquement instables. «La peur pour sa place de travail est un facteur aggravant des maladies psychiques», explique Hell: «L’insécurité, le sentiment de ne plus être apprécié, d’être mis sous pression, sans obtenir de retour positif, tout ceci concourt à un déficit de réconfort.» Des dépressions et des troubles liés à la peur peuvent en être les consé- quences. Les deux genres de maladie sont à peu près aussi souvent constatés à part égale. Plutôt déprimé que maniaque Quelles mesures préventives voit le psychiatre? «Il serait idéal de supprimer le stress excédentaire, mais ceci est malheureusement rarement possible», répond Daniel Hell. Pour des dépressions légères à moyennes, une psychothérapie est au moins aussi efficace qu’un traitement médicamenteux par antidépresseurs. Le but d’une psychothérapie est en tous cas une meilleure stratégie, une meilleure prise en charge de la situation. Particulièrement, selon Hell, pour la majorité des patients dont le facteur essentiel est le stress social la peur de ne plus participer, d’être exclu. Car, même si la crise se répand dans toute la population, elle est perçue personnellement par chaque individu. Daniel Hell offre un petit rayon de lumière sur la grande peur générale envers le chô- Perdita del posto di lavoro – una paura che cambia la vita Negli scorsi mesi in Svizzera la sicurezza del posto di lavoro è diminuita. Secondo un sondaggio, una persona su quattro teme di venire licenziata. Di questa insicurezza soffrono non solo la psiche e l’organismo, ma anche la collaborazione e la sicurezza sul posto di lavoro. Daniela Kuhn è giornalista indipendente, Zurigo. W «L’atmosfera che regna in redazione è strana», diceva a gennaio un redattore del «Tages-Anzeiger»: «Facciamo come se niente fosse, per quanto tutti sappiamo perfettamente che prossimamente ci saranno dei licenziamenti, e questa volta in grande stile. I capi dicono che neanche loro sanno che cosa ci succederà. E probabilmente è vero.» Licenziamenti in ogni servizio: nessuno sa a chi toccherà, forse domani sarà il proprio ufficio a dover essere svuotato. Nell’autunno 2003, quando la situazione era simile, vi furono alcuni redattori che resero nota pubblicamente la loro indignazione e incontrarono regolarmente i sindacalisti. La grande mag- gioranza dei redattori invece tacque. E continuò a lavorare. In Svizzera la crisi finanziaria ha colpito relativamente in fretta e duramente il settore della stampa. Ma non è l’unico, anche numerosi altri settori devono affrontare la spada di Damocle della disoccupazione. Nel gennaio 2009 un lavoratore svizzero su quattro aveva paura di perdere il proprio posto di lavoro. È vero che la Svizzera, rispetto ad altri paesi europei, si trova in una situazione relativamente buona. In febbraio la percentuale di disoccupazione si aggirava intorno al 3,4% e la Segreteria di Stato dell’economia (SECO) prevede una media annuale del 5,2% nel 2010. Nell’anno seguente il tasso di disoccupazione dovrebbe scendere di nuovo. Ma sul piano emotivo il fatto che la paura sia oggettivamente fondata oppure no, non ha nessuna importanza. mage, car: un comportement actif, maniaque, avec une imagination de faisabilité excessive a des répercussions bien plus graves qu’un léger état dépressif. «Celui qui ne voit pas la réalité et se surestime, court un plus grand danger de se trouver en état de détresse, en entraînant ses proches, que celui qui se retient momentanément afin de ne pas commettre de faux pas en situation exceptionnelle.» En comparaison interculturelle, le Suisse est souvent perçu comme une personne ayant une tendance plutôt dépressive, pense Hell: «Nous sommes un peu plus prudents, nous montrons plus de retenue avec une tendance à l’autocritique. En temps de crise, cela peut aussi être un signe de qualité. Mais ce dont nous avons aussi besoin, ce sont des messagers d’espoir politiques ainsi qu’un soutien réciproque.» W Non tutti reagiscono allo stesso modo «Le reazioni quando il proprio posto di lavoro è insicuro sono molto diverse da individuo a individuo», afferma Cornelius König, psicologo del lavoro dell’Università di Zurigo: «Mentre alcuni si fanno forza impegnandosi ancora di più nella speranza di rendersi indispensabili e apportare il proprio sostegno all’azienda, altri tendono piuttosto a rinchiudersi in se stessi e si ammalano.» Secondo C. König, da studi condotti in aziende diverse, risulta che i tempi di presenza e le prestazioni nei periodi critici non cambiano. Secondo rapporti macroeconomici, invece, più la situazione economica generale è tesa, meno i dipendenti sono assenti. Nell’ambito di una panoramica globale sulle ricerche sinora effettuate, degli psicologi del lavoro svedesi hanno analizzato quali fattori determinino la paura di perdere il posto di lavoro. I risultati sono stati in parte contraddittori, come p.es. le risposte alla domanda sull’eventuale ruolo di sesso ed età in questo contesto. Più significativi sono stati gli studi nei quali sono state esaminate le disposizioni personali: chi ha l’impressione che il proprio comportamento non abbia praticamente nessun influsso sugli avvenimenti, teme di più di perdere il proprio lavoro di chi ha più 47 SICUREZZA 2009_2

SÉCURITÉ 2009_2<br />

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LA SANTÉ À LA PLACE DE TRAVAIL<br />

| CE QUE LES ENTREPRISES PEUVENT ENTREPRENDRE<br />

La communication soulage la peur<br />

La peur d’une perte d’emploi et des restructurations<br />

ainsi que de ses répercussions négatives<br />

pourrait être réduite, écrit l’Agence européenne<br />

pour la sécurité et la santé. Il serait particulièrement<br />

important que les employés soient informés<br />

à temps concernant les modifications à venir,<br />

même si l’information est douloureuse. L’insécurité<br />

est plus grave que la certitude. Grâce à<br />

une information appropriée, les employés pourraient<br />

s’adapter à la nouvelle situation.<br />

Une bonne communication serait importante,<br />

non seulement avant mais aussi après la suppres-<br />

http://osha.europa.eu/en/publications/reports/7807118<br />

dans quelques entreprises ont démontré que<br />

les temps de présence et la productivité ne<br />

changent pas en temps critiques. Des rapports<br />

en économie générale démontrent au<br />

contraire que l’absentéisme des employés diminue<br />

au fur à mesure que la situation économique<br />

générale est tendue.<br />

En 2006, des psychologues du travail suédois<br />

ont étudié, dans le cadre d’une vue d’ensemble<br />

des recherches faites jusqu’alors, quel<br />

sont les facteurs déterminants poussant<br />

quelqu’un à avoir peur de perdre son emploi.<br />

Les résultats en furent partiellement contradictoires.<br />

Par exemple les réponses à la question<br />

de savoir si et comment le sexe et l’âge<br />

jouent un rôle. Les études des dispositions<br />

personnelles ont fourni de plus amples renseignements:<br />

celui qui a le sentiment que son<br />

comportement n’a que peu d’influence sur<br />

les événements redoute plus fortement une<br />

perte d’emploi que quelqu’un ayant une<br />

bonne confiance en soi. Ou exprimé différemment:<br />

les personnes ayant un sentiment<br />

vital négatif sont plus sujettes à la peur.<br />

Soutien externe important<br />

Les employés qui ont un statut social inférieur<br />

et souvent un travail manuel sont plus<br />

sujets aux blessures et à la peur. Celui qui a<br />

un travail à plein temps craint moins la perte<br />

de son emploi qu’un employé à temps partiel.<br />

Les personnes qui ont un partenaire qui<br />

les soutient ont aussi moins peur. Il n’a pratiquement<br />

pas encore été étudié si, et à quel<br />

point, la famille est capable de réduire le sentiment<br />

de peur. Les chercheurs suédois pensent<br />

que l’appartenance à un syndicat peut<br />

aussi être la base d’un soutien, mais estiment<br />

sion d’emploi, afin de convaincre les employés<br />

restants de la sécurité de leur place de travail. Car<br />

la perte d’une place de travail n’est pas seulement<br />

stressante pour ceux qui ont été licenciés,<br />

mais aussi pour le personnel restant.<br />

Une possibilité serait aussi de soutenir les collaborateurs<br />

licenciés dans la recherche d’emploi<br />

ou dans une nouvelle orientation avec l’aide<br />

d’une entrepris de conseil. Fondamentalement,<br />

on pourrait protéger les employés de l’insécurité<br />

au travail par une formation en flexibilité et ouverture<br />

d’esprit envers les changements.<br />

que ce point doit encore être étudié de manière<br />

plus approfondie à l’avenir.<br />

Une étude allemande parue en 2005 sur le<br />

chômage, l’insécurité à la place de travail et<br />

la satisfaction d’existence auprès de jeunes<br />

adultes a présenté d’autres faits intéressants.<br />

Il vaut la peine de soulever le fait que la satisfaction<br />

d’existence est souvent la plus faible<br />

lorsque le chômage n’est pas encore effectif<br />

mais craint. La charge subjective vécue par la<br />

perte éventuelle de la place de travail peut<br />

non seulement autant prétériter la satisfaction<br />

envers sa propre vie mais encore plus<br />

que les critères objectifs du chômage effectif.<br />

La façon dont chacun réagit est égale: la peur<br />

pour sa place de travail modifie le sens de<br />

l’existence de manière négative. C’est un<br />

élément de stress qui exacerbe souvent les<br />

problèmes psychiques existants, p. ex. le<br />

manque de sommeil ou les dépressions; les<br />

chances de guérison diminuent. La santé<br />

psychique serait en corrélation directe avec<br />

l’insécurité à la place de travail, selon une<br />

analyse métabolique de 37 examens effectués<br />

sur 14 888 participants, comme l’écrivait<br />

en 2007 l’Agence européenne de sécurité<br />

et de santé. Elle a expliqué les résultats<br />

psychiques et physiques de la peur de perdre<br />

son emploi sur la base d’une étude littéraire.<br />

Manque de sommeil, maux de tête<br />

et de dos<br />

Les répercussions sur la santé physique seraient<br />

moins bien étudiées. Ici également, les<br />

suites se font visibles: une enquête nationale<br />

sur la santé effectuée en 2002 a démontré<br />

que parmi les employés soumis à une grande<br />

peur, 37% souffraient de problèmes corpo-<br />

rels tels que manque de sommeil, maux de<br />

tête ou de dos. Parmi les personnes questionnées<br />

n’ayant pas peur de perdre leur emploi,<br />

seules 17% étaient concernées.<br />

La santé n’est toutefois pas seulement affectée<br />

directement mais aussi indirectement.<br />

Car la peur de perdre son emploi réduit la<br />

disposition à respecter les consignes de sécurité<br />

et à effectuer une formation continue<br />

en matière de sécurité, comme l’a établi une<br />

étude américaine de 2001. Il est supposé que<br />

l’insécurité d’emploi pousse les employés à<br />

augmenter la production au détriment de la<br />

sécurité au travail, écrivent les auteurs Tahira<br />

Probst et Ty Brubaker.<br />

Les relations envers les collègues de travail<br />

et les supérieurs ainsi que la confiance en<br />

l’entreprise souffriraient en raison de l’insécurité<br />

d’emploi comme l’écrit l’Agence européenne<br />

pour la sécurité et la santé. Selon<br />

Hans Hartmann, codirecteur communication<br />

du syndicat Unia, la peur du chômage est<br />

souvent désolidarisante: «Les personnes<br />

dans l’insécurité de perdre prochainement<br />

leur emploi sont plus difficiles à motiver.<br />

Leur attitude: il faut être content d’avoir une<br />

place de travail. S’exposer est considéré<br />

comme un risque. Ceci est particulièrement<br />

le cas lorsqu’elles considèrent une situation<br />

conflictuelle à la place de travail, non pas<br />

comme collective, mais comme un problème<br />

individuel. Pour cette raison, beaucoup<br />

d’employés s’adressent d’abord directement<br />

au syndicat lorsque les problèmes ne peuvent<br />

plus être solutionnés sur le plan individuel,<br />

p. ex. après un licenciement ou en cas<br />

de mobbing.»<br />

Dans certaines situations, les syndicats organisent<br />

des forums de discussion afin que les<br />

employés concernés parlent ensemble. C’est<br />

ainsi que, en janvier dernier, le syndicat des<br />

médias Comedia a invité les membres de la<br />

rédaction du Bund et de la Berner Zeitung à<br />

une discussion alors qu’ils s’attendaient à<br />

une diminution d’effectifs massive. «Notre<br />

offre a éveillé un grand intérêt», selon Stephanie<br />

Vonarburg, secrétaire centrale de Comedia:<br />

«Il est important de voir que d’autres<br />

ont les mêmes problèmes. Il est aussi important<br />

de savoir comment chacun s’organise et<br />

peut participer. Et avec de telles rencontres,<br />

nous voulons éviter que les rédactions soient<br />

dressées les unes contre les autres.» Les<br />

échanges de ce genre sont vraiment essentiels.<br />

Chacune des personnes concernées ne<br />

peut en fait pratiquement rien provoquer:<br />

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