Sicherheit Sécurité Sicurezza - Swissi

Daniela Kuhn
est journaliste indépendante RP à Zurich.
W «La
LA SANTÉ À LA PLACE DE TRAVAIL
Perte d’emploi – la peur
qui change la vie
La sécurité des places de travail a diminué en Suisse au cours de ces derniers mois. Selon
une enquête, une personne sur quatre craint un licenciement. Non seulement
le psychisme et le corps souffrent de cette incertitude, mais également la collaboration
et la sécurité à la place de travail.
rédaction baigne dans une ambiance
particulière», disait un rédacteur
du Tages-Anzeiger en janvier: «Nous
nous comportons comme si tout était normal,
malgré le fait que nous savons que des
licenciements sont imminents, et importants
cette fois. Les chefs disent qu’ils ne savent
pas non plus ce qui nous attend. Peut-être
est-ce même vrai.»
De vraies chaises musicales dans chaque département:
personne ne sait qui sera touché,
et si, en fin de compte, ce ne sera pas son propre
bureau qui devra être débarrassé. En automne
2003, alors que la situation était semblable,
quelques rédacteurs ont montré leur
mauvaise humeur et ont régulièrement rencontré
des représentants des syndicats. La
grande majorité s’était tue et a continué de
travailler. En Suisse, la crise financière a, par
rapport à d’autre secteurs, durement et relativement
vite touché celui de la presse. Ce
secteur n’est toutefois et de loin pas le seul,
beaucoup d’autres branches sont confrontées
à cette épée de Damoclès qu’est le chômage.
En janvier 2009, un travailleur suisse
sur quatre avait peur de perdre son emploi.
Il faut toutefois considérer que la Suisse s’en
tire plutôt bien par rapport au reste de l’Europe.
En février, le chômage était de 3,4%, et
selon les prévisions du Secrétariat d’Etat à
l’économie (SECO), il devrait s’élever en
moyenne à 5,2% en 2010 et probablement
redescendre l’année suivante. Savoir si la
peur est objectivement justifiée ou non ne
joue sentimentalement aucun rôle.
Tous ne réagissent pas de la même
manière
«Les réactions concernant l’insécurité à la
place de travail sont individuellement très diverses»,
dit Cornélius König, psychologue du
travail à l’Université de Zurich: «Alors que
les uns se ressaisissent dans l’espoir de se
rendre indispensables et de soutenir l’entreprise,
d’autres se retirent plutôt et tombent
malade.» Selon König, des études effectuées
W
Stephanie Vonarburg,
Comedia:
«Il est seulement
important
de voir que
les autres ont
les mêmes
problèmes.»
mis à disposition
W
Stephanie Vonarburg,
Comedia:
«È importante già
solo vedere che gli
altri si trovano nella
stessa situazione.»
W
Stephanie Vonarburg,
Comedia:
«Es ist nur schon
wichtig, zu
sehen, dass es
den anderen
ähnlich geht.»
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