Sicherheit Sécurité Sicurezza - Swissi
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pas vraiment importants. Les coûts des<br />
améliorations désirées dépasseraient souvent<br />
le budget. «Les mesures peuvent aussi<br />
être introduites pas à pas, p.ex. à l’occasion<br />
de rénovations», prétend Uwe Maier. Finalement,<br />
il faut aussi optimiser le rapport entre<br />
la sécurité et le travail: «Il n’y a pas de<br />
sécurité qui n’influence pas aussi le travail.»<br />
SÉCURITÉ 2009_2<br />
14<br />
SECURITY<br />
| LES TUYAUX DE LA POLICE<br />
Simples mesures de prévention<br />
En prévention aux situations dangereuses, la<br />
police municipale de Zurich conseille de:<br />
Ordonnez la place de travail de manière<br />
sûre<br />
• Agencez la place de travail de manière claire<br />
et conviviale<br />
• Eloignez les objets dangereux (coupe-papier,<br />
lourds cendriers, etc.)<br />
• Facilitez une certaine distance avec votre visà-vis<br />
• Facilitez les chemins de fuite pour vous et<br />
votre vis-à-vis<br />
Bien s’organiser<br />
• Ne programmez pas les entretiens ardus aux<br />
heures extrêmes<br />
• Priez vos collègues de prendre garde au volume<br />
de conversation<br />
• Préparez-vous bien<br />
• Evitez tous temps d’attente inutiles<br />
• Laissez les portes ouvertes<br />
• Conduisez les entretiens avec les personnes<br />
agressives en station assise<br />
• Faites appel à la police en cas d’entretiens<br />
difficiles<br />
Se présenter de manière sûre<br />
• Gardez toujours une distance de bras envers<br />
le client<br />
• Ne touchez pas le client<br />
• Regardez votre vis-à-vis de manière directe.<br />
Restez debout ou assis bien droit et de manière<br />
sûre<br />
Agissez de manière professionnelle<br />
• Mettez-vous à la place de votre vis-à-vis et<br />
écoutez-le activement<br />
• En cas d’inégalité posez des questions<br />
• Votre attitude corporelle doit signifier respect<br />
et attention<br />
• Prenez votre vis-à-vis au sérieux et n’émettez<br />
pas de préjugés<br />
• Evitez les remarques ironiques et négatives<br />
• Ne vous laissez pas provoquer ne prenez pas<br />
tout personnellement<br />
• Ne vous laissez pas provoquer par frustration:<br />
si vous êtes fâchés ou provoqués, réfléchissez<br />
et respirez deux ou trois fois avant<br />
de répondre<br />
• Ne jouez pas la comédie<br />
• Ne promettez rien que vous ne pourriez pas<br />
tenir<br />
• N’utilisez pas de jargon spécialisé<br />
La philosophie d’un office a également une<br />
influence sur le concept de sécurité, p.ex. si<br />
on désire plutôt des guichets ouverts ou fermés<br />
par des vitres en verre armé, pense Uwe<br />
Maier. Pour les milieux spécialisés, il est par<br />
contre incontesté que les bâtiments administratifs<br />
doivent être divisés en une zone publique<br />
ouverte, accessible durant les heures<br />
d’ouverture et une zone interne accessible<br />
uniquement aux employés (article p. 15).<br />
Conseil en sécurité des cantons<br />
Le service de conseil en sécurité de la police<br />
cantonale offre un autre soutien, non seulement<br />
pour les privés mais aussi pour les administrations<br />
et les entreprises. «Selon mes<br />
expériences, les propositions de mesures de<br />
construction ne sont que peu réalisées, car<br />
les moyens manquent aux communes», explique<br />
Rolf Gasser, du Service de conseil en<br />
sécurité de Zurich. C’est pourquoi il met plus<br />
l’accent sur les propositions organisationnelles,<br />
car elles seraient plus facilement<br />
mises en œuvre. «Il est très important que les<br />
agressions soient un thème de discussion»,<br />
dit le conseiller en sécurité. Les menaces et<br />
la violence doivent être prises au sérieux et<br />
doivent être suivies de conséquences – même<br />
si le chef prétend que cela n’est pas si grave.<br />
Le Service de conseil en sécurité de la police<br />
cantonale de Berne est particulièrement engagé.<br />
Car le Conseil-exécutif, en raison de la<br />
fusillade dans le parlement zougois de 2001,<br />
a décidé en 2003, qu’il devait être mieux tenu<br />
compte de la sécurité dans l’administration<br />
à l’occasion de nouvelles constructions ou de<br />
transformation de bâtiments. Le Service de<br />
conseil en sécurité de la police cantonale de<br />
Berne a donc été mandaté d’accompagner<br />
les administrations de ses conseils. Ce décret<br />
a eu pour conséquence que les deux conseillers<br />
en sécurité Urs Brechbühl et Bruno Lüthi<br />
se sont spécialisés en matière de sécurité<br />
des administrations. Ils travaillent en étroite<br />
collaboration avec le Service psychologique<br />
de la police cantonale de Berne. «Nous<br />
conseillons les administrations de manière<br />
globale, aussi bien concernant les mesures<br />
organisationnelles et de comportement<br />
qu’en matière de problèmes de construction»,<br />
explique Bruno Lüthi. Cela comprend<br />
la formation des employés d’administration<br />
sur site. «On constate en général que dans<br />
beaucoup de communes il y a un grand besoin<br />
de rattrapage en ce qui concerne la sécurité<br />
des administrations.»<br />
Bruno Lüthi observe que, même lorsque la<br />
sécurité est discutée lors de la planification<br />
des bâtiments, et que les mesures de<br />
construction techniques seraient le plus facile<br />
à mettre en œuvre, cela est traité en parent<br />
pauvre. Les modifications d’affectation<br />
des bâtiments sont particulièrement délicates,<br />
p.ex. l'installation d’un service social<br />
dans un ancien bureau postal. Le conseiller<br />
en sécurité regrette d’autre part qu’il n’existe<br />
pas de standards uniformes et obligatoires<br />
sur le plan suisse en matière de sécurité des<br />
administrations.<br />
Un risque résiduel subsiste<br />
Comme son collègue zurichois Rolf Gasser,<br />
Bruno Lüthi constate que les menaces et la<br />
violence ont trop longtemps été prises à la légère<br />
dans les administrations. Lorsque l’on<br />
considère les prémisses d’un événement, on<br />
constate toujours que les symptômes annonciateurs<br />
ont été ignorés. Simultanément, le<br />
conseiller en sécurité avertit ses clients que<br />
la sécurité totale ne peut exister: «Notre objectif<br />
est de minimiser le plus possible le<br />
risque au moyen d’analyses de risque globales.<br />
Même s’il est difficile de l’entendre,<br />
nous devons malheureusement supporter<br />
certains risques – comme dans presque tous<br />
les domaines de la vie de tous les jours.»<br />
La ville de Zurich a aussi vécu le fait qu’il y a<br />
toujours un risque résiduel – malgré son<br />
concept de sécurité global. C’est ainsi qu’en<br />
juillet 2006, une mère de quatre enfants a attaqué<br />
un travailleur social. A la suite d’un entretien,<br />
elle lui a planté un couteau de cuisine<br />
dans l’omoplate et, lorsqu’il a voulu se défendre,<br />
elle a tendu un appareil à électrochocs<br />
vers ses bras et ses mains. Au tribunal, elle a<br />
dit qu’elle ne voulait pas vraiment le blesser<br />
mais seulement lui procurer les douleurs<br />
qu’elle ressentait elle-même. Le travailleur<br />
social s’était vu dans l’obligation de lui retirer<br />
la garde de ses trois enfants les pus âgés<br />
et finalement aussi du plus jeune. W