Sicherheit Sécurité Sicurezza - Swissi
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plus jamais représenté. «Il aura certainement<br />
remarqué qu’il n’arriverait à rien<br />
ainsi», suppose Suzanne Zaugg.<br />
Ni tabou ni individuel<br />
Les collaborateurs des Services sociaux de la<br />
ville de Zurich disposent, depuis quatre ans,<br />
d’un concept de sécurité étendu. Son principe:<br />
l’attitude de l’administration envers les menaces<br />
et la violence est très claire, les incidents<br />
ne doivent devenir ni tabous, ni individuels.<br />
Le concept de sécurité est constitué –<br />
comme il est d’usage – des mesures architecturales,<br />
organisationnelles et de comportement.<br />
Tous les collaborateurs sont initiés au<br />
concept de sécurité lors des deux premières<br />
semaines de travail et suivent une formation<br />
sur la manière de se comporter de manière<br />
préventive et en cas d’urgence en face d’escalade<br />
de violence. Ceux qui le désirent peuvent<br />
aussi suivre une formation en communication<br />
non violente et en autodéfense.<br />
En ce qui concerne les mesures organisationnelles,<br />
il est prévu que les entretiens difficiles<br />
soient tenus à deux, en présence de la SIP<br />
(troupe d’intervention mobile «sécurité, intervention,<br />
prévention») ou de la police. Si<br />
quelqu’un devient agressif, une interdiction<br />
d’accès peut lui être signifiée. De plus, les<br />
équipes de quartier ont des concepts en cas<br />
d’urgence leur permettant d’agir rapidement<br />
et correctement. Les mesures techniques<br />
comprennent la vidéosurveillance et les systèmes<br />
d’alarme, et pour les mesures de<br />
construction, les guichets peuvent être équipés<br />
de vitres de protection. La gérance des<br />
immeubles de la ville de Zurich a développé<br />
des standards à cet effet.<br />
L’administration profite aussi des conseils en<br />
criminologie de la police municipale de Zurich.<br />
Elle donne des tuyaux (voir encadrés),<br />
sur la manière de reconnaître les symptômes<br />
annonciateurs de stress et de l’imminence de<br />
violence chez un client, d’organiser sa place<br />
de travail en toute sécurité, de développer un<br />
concept de sécurité, etc. Les employés d’administration<br />
qui ont des clients difficiles ou<br />
qui se sentent désécurisés, peuvent suivre un<br />
cours auprès de la maison YourPower à Winterthur,<br />
où ils apprennent à éviter les situations<br />
de conflit, à appliquer les techniques de<br />
communication et à se défendre en cas d’urgence.<br />
Le conseiller en criminologie Hugo<br />
Schenk a fait de très bonnes expériences<br />
avec ces entraînements: «Ils aident à reconnaître<br />
la façon dont quelqu’un s’échauffe et<br />
ce que l’on peut faire pour contrer cela.» Le<br />
souci que ces cours contribueraient à attiser<br />
les peurs, est infondé.<br />
Réflexion par la Task Force «Gewalt»<br />
Lorsqu’un client profère des menaces, il est<br />
conduit vers le chef de département. «Nous<br />
recommandons aussi au collaborateur de déposer<br />
une plainte», dit Hugo Schenk. En cas<br />
d’incident important, la Task Force «Gewalt»<br />
de la ville de Zurich intervient, composée de<br />
membres de la police municipale, de la directrice<br />
des Services sociaux Rosann Waldvogel<br />
ainsi que du chef du service médical de la<br />
ville Albert Wettstein. Cette équipe décide<br />
quelles mesures doivent être appliquées. Le<br />
médecin municipal évalue la dangerosité<br />
d’un prévenu en appliquant des critères<br />
scientifiques de l’évaluation du risque. Il visite<br />
les gens à domicile, s’entretient avec les<br />
proches et consulte leurs documents personnels.<br />
En cela, il prend en considération l’historique<br />
de la violence et le genre de la maladie<br />
psychique. «Lorsque, p.ex. un trouble de<br />
la personnalité est associé à un problème de<br />
toxicomanie, le risque de violence est plus<br />
élevé», explique Albert Wettstein. Les personnes<br />
dangereuses sont placées en réclusion<br />
préventive en institution psychiatrique.<br />
Il est rare qu’elles soient emprisonnées. «Les<br />
coupables se trouvent généralement en état<br />
psychique exceptionnel», explique Wettstein.<br />
De tels cas ne sont pas fréquents; on peut les<br />
compter sur les doigts d’une main.<br />
Alors que les grandes villes comme Zurich<br />
ont la possibilité de s’appuyer sur leurs propres<br />
spécialistes, les petites communes<br />
manquent des connaissances nécessaires<br />
pour élaborer un concept de sécurité. Elles<br />
peuvent p.ex. s’attacher des spécialistes ou<br />
demander l’aide de l’Institut de <strong>Sécurité</strong>.<br />
«Avec le client, nous définissons d’abord les<br />
objectifs: quelle est la sécurité à atteindre?»<br />
explique Uwe Maier, de l’Institut de <strong>Sécurité</strong>.<br />
Le spécialiste Security constate souvent<br />
que les clients ne savent pas du tout quels<br />
sont les dangers. Tous les risques ne sont<br />
W<br />
Markus Atzenweiler de<br />
YourPower (à gauche) et<br />
son partenaire de séminaire<br />
Peter Reutimann montrent<br />
comment on peut opposer<br />
de la résistance face à un<br />
agresseur.<br />
Hervé Le Cunff / Schweizer Illustrierte<br />
W<br />
Markus Atzenweiler di<br />
YourPower (a sinistra)<br />
e Peter Reutimann, suo partner<br />
al seminario, mostrano<br />
come opporre resistenza<br />
ad un aggressore.<br />
W<br />
Markus Atzenweiler von<br />
YourPower (links) und sein<br />
Seminarpartner Peter<br />
Reutimann zeigen, wie man<br />
einem Angreifer Widerstand<br />
bieten kann.<br />
13 SÉCURITÉ 2009_2