Léviathan des Nations_fr

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puisque j’étends ma main et que personne n’y prend garde, puisque vous rejetez tous mes conseils, et que vous n’aimez pas mes réprimandes, ... quand la terreur vous saisira comme une tempête, ... je ne répondrai pas.” (Proverbes 1 : 24-28.) Cette voix rappelle des souvenirs que l’on voudrait pouvoir effacer, des avertissements méconnus, des invitations refusées, des occasions négligées. Là sont ceux qui ont bafoué le Sauveur au jour de son humiliation. C’est avec une puissance irrésistible que se présentent à leur mémoire ces paroles de Jésus lorsque, adjuré par le souverain sacrificateur, il répondit solennellement : “Vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. ” (Matthieu 26 : 64.) Ils le contemplent maintenant dans sa gloire, et il faut qu’ils le voient encore assis à la droite de la puissance de Dieu. Ceux qui ont ridiculisé l’affirmation qu’il était le Fils de Dieu sont maintenant bouche close. Là se trouve le hautain Hérode qui se moquait de sa royauté et qui ordonnait à ses soldats ricaneurs de le couronner. Là se trouvent les hommes dont les mains sacrilèges, après l’avoir ironiquement revêtu d’un manteau de pourpre, ont ceint son front sacré d’une couronne d’épines et placé dans sa main docile un sceptre dérisoire, puis se sont prosternés devant lui, la raillerie et le blasphème sur les lèvres. Les hommes qui ont frappé au visage le Prince de la vie et l’ont couvert de leurs crachats se détournent maintenant de son regard perçant, et cherchent à fuir la gloire indicible de sa présence. Ceux qui enfoncèrent des clous à travers ses mains et ses pieds, le soldat qui perça son côté de sa lance, contemplent ces cicatrices avec terreur et remords. Les événements du Calvaire reviennent avec une douloureuse clarté à la mémoire des sacrificateurs et des principaux du peuple. Frémissants d’horreur, ils se rappellent comment, sous l’inspiration de Satan, ils disaient en branlant la tête : “Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même ! S’il est roi d’Israël, qu’il descende de la croix, et nous croirons en lui. Il s’est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime. ” (Matthieu 27 : 42, 43.) Ils se souviennent clairement de la parabole des vignerons qui refusèrent de rendre au propriétaire le fruit de la vigne, maltraitèrent ses serviteurs et tuèrent son fils. Ils se souviennent tout aussi distinctement de leur propre verdict : “Le maître de la vigne … fera périr misérablement ces misérables. ” (Matthieu 21 : 41.) Dans le péché et le châtiment des vignerons infidèles, les sacrificateurs et les anciens voient leur propre conduite et leur juste sort. Aussi, entend-on s’élever, plus immense et plus perçante que le cri de “Crucifie ! Crucifie ! ” poussé dans les rues de Jérusalem, cette clameur d’agonie : “C’est le Fils de Dieu ! C’est le vrai Messie ! ” Et l’on veut fuir la présence du Roi des rois. Et l’on s’élance, pour y chercher un vain refuge, vers les cavernes, vers les crevasses de la terre bouleversée. Dans l’existence de tous ceux qui rejettent la vérité, il y a des moments où la conscience se réveille, où la mémoire rappelle le souvenir douloureux d’une vie 436

d’hypocrisie, où l’âme est harcelée de vains regrets. Mais que sont ces heures comparées aux remords du jour où “la détresse et l’angoisse fondront sur vous ” , et où “le malheur vous enveloppera comme un tourbillon ” ? (Proverbes 1 : 27.) Ceux qui auraient voulu les détruire contemplent maintenant la gloire de Jésus et de ses disciples. Du fond de leur angoisse, ils entendent la voix des saints s’écriant joyeusement : “Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve .” (Esaïe 25 : 9.) Pendant que la terre chancelle, que l’éclair déchire la nue et que rugit le tonnerre, la voix du Fils de Dieu appelle les saints hors de leurs tombeaux. Jetant ses regards sur ces tombes, il lève les mains vers le ciel et s’écrie : “Debout, debout, debout vous qui dormez dans la poussière ! ” Dans toutes les parties de la terre, “les morts entendront la voix du Fils de l’homme, et ceux qui l’auront entendue vivront .” La terre entière tremble sous les pas d’une immense multitude venant de toute nation, de toute tribu, de toute langue et de tout peuple. Revêtus d’une gloire immortelle, ils sortent de la prison de la mort, en s’écriant : “O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? ” (1 Corinthiens 15 : 55.) Puis les justes vivants et les saints ressuscités s’unissent dans une joyeuse et puissante acclamation. En sortant de la tombe, ils ont la taille qu’ils avaient lorsqu’ils y sont descendus. Adam, qui est de leur nombre, est d’un port majestueux, mais d’une stature un peu moins élevée que le Fils de Dieu. Il offre un contraste frappant avec les hommes des générations suivantes, ce qui permet de constater la profonde dégénérescence de la race humaine. Mais tous se relèvent avec la fraîcheur et la vigueur d’une éternelle jeunesse. Au commencement, l’homme avait été créé à l’image de Dieu, non seulement au moral, mais aussi au physique, et cette ressemblance, le péché l’a presque entièrement oblitérée. Mais Jésus-Christ est venu dans le monde pour restaurer ce qui avait été perdu. A son retour, il transformera le corps de notre humiliation en le rendant semblable au sien. Notre corps mortel, corruptible, enlaidi et souillé par le péché, retrouvera sa perfection et sa beauté. Toutes tares et toutes difformités seront laissées dans la tombe. Admis à manger de l’arbre de vie dans l’Eden retrouvé, les rachetés croîtront “à la mesure de la stature ” de notre race en sa gloire première. Les derniers vestiges de la malédiction effacés, les fidèles du Seigneur apparaîtront dans la beauté de l’Eterne1, notre Dieu, réfléchissant dans leur esprit, dans leur âme et dans leur corps l’image parfaite de leur Sauveur. O rédemption merveilleuse, si longtemps attendue, contemplée avec impatience, mais jamais parfaitement comprise ! Les justes vivants sont changés “en un instant, en un clin d’œil .” A la voix de Dieu, ils sont glorifiés, immortalisés, et, avec les saints ressuscités, enlevés dans les airs, à la rencontre du Seigneur. Les anges rassemblent les élus des quatre vents, d’une extrémité de la terre à l’autre. Les petits enfants sont portés par les anges dans les bras de leurs 437

puisque j’étends ma main et que personne n’y prend garde, puisque vous rejetez tous mes<br />

conseils, et que vous n’aimez pas mes répriman<strong>des</strong>, ... quand la terreur vous saisira<br />

comme une tempête, ... je ne répondrai pas.” (Proverbes 1 : 24-28.) Cette voix rappelle<br />

<strong>des</strong> souvenirs que l’on voudrait pouvoir effacer, <strong>des</strong> avertissements méconnus, <strong>des</strong><br />

invitations refusées, <strong>des</strong> occasions négligées.<br />

Là sont ceux qui ont bafoué le Sauveur au jour de son humiliation. C’est avec une<br />

puissance irrésistible que se présentent à leur mémoire ces paroles de Jésus lorsque,<br />

adjuré par le souverain sacrificateur, il répondit solennellement : “Vous verrez désormais<br />

le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du<br />

ciel. ” (Matthieu 26 : 64.) Ils le contemplent maintenant dans sa gloire, et il faut qu’ils le<br />

voient encore assis à la droite de la puissance de Dieu. Ceux qui ont ridiculisé<br />

l’affirmation qu’il était le Fils de Dieu sont maintenant bouche close. Là se trouve le<br />

hautain Hérode qui se moquait de sa royauté et qui ordonnait à ses soldats ricaneurs de le<br />

couronner. Là se trouvent les hommes dont les mains sacrilèges, après l’avoir<br />

ironiquement revêtu d’un manteau de pourpre, ont ceint son <strong>fr</strong>ont sacré d’une couronne<br />

d’épines et placé dans sa main docile un sceptre dérisoire, puis se sont prosternés devant<br />

lui, la raillerie et le blasphème sur les lèvres. Les hommes qui ont <strong>fr</strong>appé au visage le<br />

Prince de la vie et l’ont couvert de leurs crachats se détournent maintenant de son regard<br />

perçant, et cherchent à fuir la gloire indicible de sa présence. Ceux qui enfoncèrent <strong>des</strong><br />

clous à travers ses mains et ses pieds, le soldat qui perça son côté de sa lance,<br />

contemplent ces cicatrices avec terreur et remords.<br />

Les événements du Calvaire reviennent avec une douloureuse clarté à la mémoire <strong>des</strong><br />

sacrificateurs et <strong>des</strong> principaux du peuple. Frémissants d’horreur, ils se rappellent<br />

comment, sous l’inspiration de Satan, ils disaient en branlant la tête : “Il a sauvé les<br />

autres, et il ne peut se sauver lui-même ! S’il est roi d’Israël, qu’il <strong>des</strong>cende de la croix, et<br />

nous croirons en lui. Il s’est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime. ”<br />

(Matthieu 27 : 42, 43.) Ils se souviennent clairement de la parabole <strong>des</strong> vignerons qui<br />

refusèrent de rendre au propriétaire le <strong>fr</strong>uit de la vigne, maltraitèrent ses serviteurs et<br />

tuèrent son fils. Ils se souviennent tout aussi distinctement de leur propre verdict : “Le<br />

maître de la vigne … fera périr misérablement ces misérables. ” (Matthieu 21 : 41.) Dans<br />

le péché et le châtiment <strong>des</strong> vignerons infidèles, les sacrificateurs et les anciens voient<br />

leur propre conduite et leur juste sort. Aussi, entend-on s’élever, plus immense et plus<br />

perçante que le cri de “Crucifie ! Crucifie ! ” poussé dans les rues de Jérusalem, cette<br />

clameur d’agonie : “C’est le Fils de Dieu ! C’est le vrai Messie ! ” Et l’on veut fuir la<br />

présence du Roi <strong>des</strong> rois. Et l’on s’élance, pour y chercher un vain refuge, vers les<br />

cavernes, vers les crevasses de la terre bouleversée.<br />

Dans l’existence de tous ceux qui rejettent la vérité, il y a <strong>des</strong> moments où la<br />

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