Léviathan des Nations_fr
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sont morts en Christ ressusciteront premièrement." 1 Thessaloniciens 4 : 16 ; 1 Corinthiens 15 : 23. C'est ce que nous appelons, nous chrétiens, la première résurrection. Alors le règne animal changera de nature (Esaie 11 : 6-9), et sera soumis à Jésus. Psaumes 8. On jouira d'une paix universelle. Journal du Rev. Joseph Wolff, p. 378, 379. " Le Seigneur jettera de nouveau les yeux sur la terre et dira : Voici, tout est très bon." Ibid., p. 294. Wolff croyait la venue du Seigneur imminente. Selon son interprétation des périodes prophétiques, la grande consommation devait avoir lieu à quelques années seulement du temps fixé par Miller. Wolff répliquait à ceux qui avançaient que " pour ce qui est de ce jour et de cette heure, personne ne le sait," et que les hommes ne pouvaient rien savoir quant au temps de cet avènement: " Notre Seigneur dit-il qu'on ne connaîtrait jamais ni le jour, ni l'heure de sa venue ? Ne nous a-t-il pas donné des signes des temps, afin que nous pussions savoir au moins quand sa venue serait proche, et cela avec la même certitude qu'on peut savoir que l'été est proche quand on voit le figuier pousser ses feuilles ? Sommes-nous condamnés à ne jamais connaître ce temps, alors qu'il nous exhorte luimême non seulement à lire, mais à comprendre Daniel le prophète, ce même livre de Daniel qui dit que les paroles sont scellées jusqu'au temps de la fin (ce qui était le cas de son temps), et qu'alors " plusieurs le parcourront (expression hébraïque signifiant observer le temps et y réfléchir), et que ‘’la connaissance (concernant ce temps) sera augmentée ? De plus, notre Seigneur ne dit nullement que l’approche du temps ne sera pas connue, mais que l'heure et le jour précis de sa venue ne sont connus de personne. Il dit que les signes des temps avertiront de l'approche de ce jour avec assez de clarté pour nous porter à nous préparer en vue de cet événement, de même que Noé prépara l'arche en prévision du déluge. -Wolff, Recherches et travaux missionnaires, p. 404, 405. Wolff écrivait également concernant la méthode populaire d'interpréter, ou plutôt de tordre les Ecritures : "La majorité des Eglises chrétiennes se sont écartées du sens clair de l'Ecriture, et se sont tournées vers la théorie fantomatique des bouddhistes qui croient que la félicité à venir de l'humanité consistera à planer çà et là dans les airs. Ces chrétiens supposent que lorsqu'on lit Juifs, il faut comprendre gentils, et que lorsqu'on lit Jérusalem, il faut comprendre l'Eglise ; que lorsqu'il est parlé de la terre, cela signifie le ciel ; que par venue du Seigneur, il faut entendre les progrès des missions ; et que l'expression monter à la maison de I‘Éternel , désigne une grande assemblée méthodiste. " Journal de Joseph Wolff, p. 96. Durant les vingt-quatre années qui s'écoulèrent entre 1821 et 1845, Wolff fit de grands voyages ; en Afrique, il visita l' Egypte et l'Abyssine ; en Asie, il parcourut la Palestine, la Syrie, la Perse, la Boukharie et l'Inde. Il visita également les Etats-Unis, et, en s'y rendant, il s'arrêta dans l'île de Sainte Hélène pour y prêcher. Il atteignit New-York au 240
mois d'août de l'an 1837. Après avoir parlé dans cette ville, il prêcha à Philadelphie et à Baltimore, et se rendit finalement à Washington. Là, écrit-il, " sur une proposition faite par l'ex-président, John Quincy Adams, dans une séance du Congrès, l'assemblée m'accorda unanimement l'usage de la salle du Congrès, pour y faire une conférence, que je prononçai un samedi, honoré de la présence de tous les membres du Congrès ainsi que de l'évêque de la Virginie, du clergé et des habitants de Washington. Le même honneur me fut conféré par les membres du gouvernement de New Jersey et de Pennsylvanie, en présence desquels je donnai des conférences sur mes recherches en Asie, ainsi que sur le règne personnel de Jésus-Christ. " -Ibid., p. 398, 399. Il parcourut les contrées les plus barbares, sans être protégé par aucune puissance européenne, supportant les plus dures privations et affrontant d'innombrables dangers. Il fut battu, dépouillé, vendu comme esclave, et condamné à mort trois fois. Il fut assailli par des brigands, et faillit parfois mourir de soif. Un jour, il fut dépouillé de tout ce qu'il possédait, et dut franchir à pied des centaines de milles dans des pays montagneux, les pieds nus et engourdis par le contact de la terre gelée, la neige lui fouettant le visage. Lorsqu'on lui conseillait de ne point s'exposer sans armes au milieu de tribus sauvages et hostiles, Wolff se disait armé, il avait la prière, le zèle pour Christ, et la confiance en son secours. " J'ai également pourvu mon cœur , disait-il, de l'amour de Dieu et de mon prochain, et j' ai la Bible en main. " -W. H. D. Adams, In perils oft, p. 192. Il portait sur lui la Bible hébraïque et la Bible anglaise partout où il se rendait. Il disait en parlant d'un de ses derniers voyages : " Je gardais la Bible ouverte dans ma main. Je sentais que ma force était en ce livre, et que sa puissance me soutiendrait." Ibid., p. 201. Il poursuivit ainsi ses travaux jusqu'à ce que le message du jugement eût été porté dans une grande partie du monde habitable. Il distribua la Parole de Dieu, imprimée dans leurs langues respectives, parmi les Juifs, les Turcs, les Perses, les Hindous, et maintes autres nations et races, et prêcha partout le règne prochain du Messie. Dans ses voyages en Boukharie, il trouva, dans cette contrée lointaine, des chrétiens isolés croyant à la prochaine venue du Seigneur. " Les Arabes de l'Yémen, ditil, possèdent un livre appelé Seera, qui parle de la venue de Christ et de son règne glorieux, et ils s'attendent à ce que de grands événements aient lieu en l'année 1840. - Journal de Joseph Wolff, p. 377. Dans l'Yémen, je demeurai six jours chez les Réchabites. Ils ne boivent point de vin, ils ne plantent point de vignes, ils ne sèment aucune semence, ils vivent dans des tentes et se souviennent des paroles de Jonadab, fils de Réchab. Il y avait avec eux des enfants d'Israël de la tribu de Dan [...] qui attendent, comme les enfants de Réchab, l'arrivée prochaine du Messie sur les nuées du ciel. " -Ibid., p. 389. Un autre missionnaire découvrit la même croyance dans le Turkestan. Un prêtre tartare demanda à ce missionnaire quand Christ devait venir pour la seconde fois. Lorsque le missionnaire répondit qu'il n'en savait rien, le prêtre parut fort étonné de cette 241
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Alors le règne animal changera de nature (Esaie 11 : 6-9), et sera soumis à Jésus.<br />
Psaumes 8. On jouira d'une paix universelle. Journal du Rev. Joseph Wolff, p. 378, 379. "<br />
Le Seigneur jettera de nouveau les yeux sur la terre et dira : Voici, tout est très bon."<br />
Ibid., p. 294.<br />
Wolff croyait la venue du Seigneur imminente. Selon son interprétation <strong>des</strong> pério<strong>des</strong><br />
prophétiques, la grande consommation devait avoir lieu à quelques années seulement du<br />
temps fixé par Miller. Wolff répliquait à ceux qui avançaient que " pour ce qui est de ce<br />
jour et de cette heure, personne ne le sait," et que les hommes ne pouvaient rien savoir<br />
quant au temps de cet avènement: " Notre Seigneur dit-il qu'on ne connaîtrait jamais ni le<br />
jour, ni l'heure de sa venue ? Ne nous a-t-il pas donné <strong>des</strong> signes <strong>des</strong> temps, afin que nous<br />
pussions savoir au moins quand sa venue serait proche, et cela avec la même certitude<br />
qu'on peut savoir que l'été est proche quand on voit le figuier pousser ses feuilles ?<br />
Sommes-nous condamnés à ne jamais connaître ce temps, alors qu'il nous exhorte luimême<br />
non seulement à lire, mais à comprendre Daniel le prophète, ce même livre de<br />
Daniel qui dit que les paroles sont scellées jusqu'au temps de la fin (ce qui était le cas de<br />
son temps), et qu'alors " plusieurs le parcourront (expression hébraïque signifiant<br />
observer le temps et y réfléchir), et que ‘’la connaissance (concernant ce temps) sera<br />
augmentée ?<br />
De plus, notre Seigneur ne dit nullement que l’approche du temps ne sera pas connue,<br />
mais que l'heure et le jour précis de sa venue ne sont connus de personne. Il dit que les<br />
signes <strong>des</strong> temps avertiront de l'approche de ce jour avec assez de clarté pour nous porter<br />
à nous préparer en vue de cet événement, de même que Noé prépara l'arche en prévision<br />
du déluge. -Wolff, Recherches et travaux missionnaires, p. 404, 405. Wolff écrivait<br />
également concernant la méthode populaire d'interpréter, ou plutôt de tordre les Ecritures<br />
: "La majorité <strong>des</strong> Eglises chrétiennes se sont écartées du sens clair de l'Ecriture, et se<br />
sont tournées vers la théorie fantomatique <strong>des</strong> bouddhistes qui croient que la félicité à<br />
venir de l'humanité consistera à planer çà et là dans les airs. Ces chrétiens supposent que<br />
lorsqu'on lit Juifs, il faut comprendre gentils, et que lorsqu'on lit Jérusalem, il faut<br />
comprendre l'Eglise ; que lorsqu'il est parlé de la terre, cela signifie le ciel ; que par venue<br />
du Seigneur, il faut entendre les progrès <strong>des</strong> missions ; et que l'expression monter à la<br />
maison de I‘Éternel , désigne une grande assemblée méthodiste. " Journal de Joseph<br />
Wolff, p. 96.<br />
Durant les vingt-quatre années qui s'écoulèrent entre 1821 et 1845, Wolff fit de grands<br />
voyages ; en A<strong>fr</strong>ique, il visita l' Egypte et l'Abyssine ; en Asie, il parcourut la Palestine,<br />
la Syrie, la Perse, la Boukharie et l'Inde. Il visita également les Etats-Unis, et, en s'y<br />
rendant, il s'arrêta dans l'île de Sainte Hélène pour y prêcher. Il atteignit New-York au<br />
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