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Léviathan des Nations_fr

serpent de mer, dragon de mer, , , archidémon, lucifer, , , lviathan,

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ceux qui ignoraient la nature de l’œuvre du Sauveur. Les enfants n’avaient pas eu<br />

l’occasion de recevoir les enseignements que leurs parents avaient méprisés. Par<br />

l’intermédiaire <strong>des</strong> apôtres, Dieu fit luire sa lumière sur eux. Ils auraient pu se rendre<br />

compte de l’accomplissement <strong>des</strong> prophéties non seulement dans la naissance et la vie du<br />

Christ mais aussi dans sa mort et sa résurrection. Ils ne furent pas condamnés pour les<br />

péchés de leurs parents, mais parce que, après avoir eu connaissance <strong>des</strong> lumières<br />

confiées à ceux-ci, ils rejetèrent celle qui leur avait été communiquée. Ils avaient ainsi<br />

participé aux péchés de leurs parents et comblé la mesure de leur iniquité.<br />

La longue patience de Dieu envers Jérusalem semblait confirmer les Juifs dans leur<br />

impénitence. Par leur haine et leur cruauté envers les disciples de Jésus, ils rejetèrent le<br />

dernier appel de la miséricorde. Aussi Dieu leur retira-t-il sa protection et les abandonnat-il<br />

à Satan et à ses anges. La nation fut livrée entre les mains du chef qu’elle s’était<br />

choisi. Les Juifs avaient dédaigné la grâce de celui qui leur eût assuré la victoire sur les<br />

mauvais penchants qui étaient devenus leurs maîtres. Livrés à la violence de leurs<br />

passions, ils ne raisonnaient plus. Esclaves <strong>des</strong> emportements d’une fureur aveugle, ces<br />

malheureux se livraient à <strong>des</strong> actes d’une cruauté satanique. Dans la famille comme dans<br />

l’Etat, dans les classes élevées comme dans le bas peuple, on ne rencontrait que<br />

suspicion, envie, haine, discorde et assassinats. Il n’y avait de sécurité nulle part. Amis et<br />

intimes se trahissaient mutuellement. Les parents tuaient leurs enfants, et les enfants<br />

tuaient leurs parents. Les chefs n’avaient aucun empire sur eux-mêmes. Leurs passions<br />

indomptées en faisaient <strong>des</strong> tyrans. Les Juifs avaient accepté de faux témoignages contre<br />

le Fils de Dieu, et maintenant leur vie était constamment menacée par <strong>des</strong> délateurs.<br />

Depuis longtemps, ils avaient dit par leurs actes: " Eloignez de notre présence le Saint<br />

d’Israël. " (Esaïe 30 : 11.) Leur vœu était accompli. La crainte de Dieu ne les retenait<br />

plus. Satan, maître <strong>des</strong> autorités civiles et religieuses, était à la tête de la nation.<br />

Parfois, les chefs <strong>des</strong> factions ennemies s’entendaient pour piller et torturer leurs<br />

malheureuses victimes, puis ils en venaient aux mains et s’entr’égorgeaient sans<br />

miséricorde. La sainteté même du temple ne mettait aucun <strong>fr</strong>ein à leur férocité. Les<br />

adorateurs étaient mis à mort devant l’autel, et le sanctuaire était souillé de cadavres.<br />

Néanmoins, dans leur présomption aveugle et blasphématoire, les instigateurs de cette<br />

œuvre infernale déclaraient hautement qu’ils étaient sans inquiétude sur le sort de<br />

Jérusalem, puisqu’elle était la ville de Dieu. Pour affermir leur autorité, ils subornèrent de<br />

faux prophètes qui, au moment même où les légions romaines assiégeaient le temple,<br />

proclamèrent que la délivrance divine était imminente. Jusqu’à la fin, la foule demeura<br />

convaincue que Dieu interviendrait, pour confondre les Romains. Mais Israël avait<br />

méprisé la protection du ciel et se trouvait maintenant sans défense. Malheureuse<br />

Jérusalem ! Déchirée par les factions, elle voyait ses rues arrosées du sang de ses enfants<br />

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