10.07.2024 Views

Léviathan des Nations_fr

serpent de mer, dragon de mer, , , archidémon, lucifer, , , lviathan,

serpent de mer, dragon de mer, , , archidémon, lucifer, , , lviathan,

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

suivre l’exemple de mes ancêtres " , disait le monarque. Il avait décidé de ne pas quitter<br />

les sentiers de la coutume pour suivre les voies de la vérité et de la justice. Comme ses<br />

pères, il voulait soutenir la papauté, sa cruauté et ses abus. Ayant pris cette position, il<br />

refusa d’accepter <strong>des</strong> lumières que ses pères n’avaient pas reçues, ou de se soumettre à<br />

<strong>des</strong> devoirs qu’ils n’avaient point connus.<br />

Nombreux sont encore, de nos jours, ceux qui s’attachent aux coutumes et aux<br />

traditions de leurs pères. Quand le Seigneur leur envoie de nouvelles lumières, ils les<br />

refusent parce que leurs pères n’en ont pas joui, oubliant qu’ils ne vivent plus au temps<br />

de leurs pères, et que leurs devoirs et leurs responsabilités ne sont pas les mêmes. Ce ne<br />

sont pas nos pères, mais les oracles de Dieu, qui doivent déterminer notre devoir. Notre<br />

responsabilité est plus grande que celle de nos ancêtres, car nous devrons rendre compte à<br />

la fois de la lumière qui a brillé sur leur sentier et de celle que la Parole de Dieu fait jaillir<br />

sur le nôtre.<br />

Parlant <strong>des</strong> Juifs incrédules, Jésus disait : " Si je n’étais pas venu et que je ne leur<br />

eusse point parlé, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de<br />

leur péché. " (Jean 15 : 22.) Ces mêmes paroles étaient adressées par Luther à l’empereur<br />

et aux princes d’Allemagne. Pendant qu’elles retentissaient, l’Esprit de Dieu plaidait pour<br />

la dernière fois avec plusieurs membres de l’assemblée. Comme Pilate qui, plusieurs<br />

siècles auparavant, avait permis à l’orgueil et à l’ambition de fermer son cœur aux<br />

paroles du Rédempteur du monde ; comme Félix qui, tremblant de peur, avait répondu au<br />

messager de la vérité : " Pour le moment retire-toi ; quand j’en trouverai l’occasion, je te<br />

rappellerai " ; comme l’orgueilleux Agrippa, qui avait dit : " Tu vas bientôt me persuader<br />

de devenir chrétien " (Actes 24 : 25 ; 26 : 28), et s’était détourné pourtant du message<br />

céleste — de même Charles Quint rejeta la lumière de la vérité pour suivre les conseils de<br />

la politique et du respect humain.<br />

La rumeur de ce qui se tramait contre Luther se répandait au-dehors et mettait la ville<br />

en effervescence. Le réformateur s’était fait nombre d’amis qui connaissaient la cruauté<br />

de Rome envers ceux qui osaient dévoiler ses abus. Des centaines de nobles<br />

s’engageaient à le protéger. Plusieurs dénonçaient ouvertement le message royal comme<br />

une couardise devant le clergé. Sur les portes <strong>des</strong> maisons et dans les lieux publics,<br />

s’affichaient <strong>des</strong> écriteaux pour et contre Luther. L’un portait simplement ces paroles du<br />

Sage : " Malheur à toi, pays, dont le roi est un enfant. " L’enthousiasme populaire soulevé<br />

dans toutes les parties de l’Allemagne en faveur de Luther convainquit l’empereur et la<br />

diète que toute injustice faite à ce moine courageux menacerait non seulement la paix,<br />

mais aussi la sécurité du trône.<br />

Frédéric de Saxe observait une sage réserve. Dissimulant avec soin ses vrais<br />

sentiments à l’égard du réformateur, il veillait sur lui avec une infatigable vigilance,<br />

103

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!