LES1614
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N°1614 vendredi 5 juillet 2024<br />
L’impact du sport sur le bien-être est<br />
en recul<br />
D’après le dernier « baromètre des 30 minutes » d’OpinionWay pour le CIC du mois de mai, 72 % des Français<br />
déclarent pratiquer une activité physique régulière (au moins une fois par mois). Un nombre en baisse de deux points<br />
par rapport au mois précédent. L’impact du sport sur le bien-être global est moins perçu également par les Français.<br />
ne météo capricieuse<br />
en fin de printemps<br />
et une actualité<br />
anxiogène n’ont pas permis<br />
au storytelling des Jeux<br />
olympiques de Paris 2024 de<br />
s’installer malgré l’arrivée<br />
de la flamme olympique en<br />
France et le début du relais.<br />
Cela se ressent sur la pratique<br />
du sport. Au point de<br />
faire baisser le nombre de<br />
sportifs réguliers.<br />
Dans le même temps, près<br />
de la moitié des Français a<br />
opté pour une activité physique<br />
quotidienne d’au<br />
moins 30 minutes (48 %, en<br />
hausse de quatre points). Les<br />
Français restent nombreux à<br />
multiplier les petits gestes au<br />
quotidien pour favoriser<br />
l’activité physique. Ainsi, ils<br />
sont 78 % à chercher à adopter<br />
une bonne posture (+ 4<br />
points par rapport à avril) et<br />
39 % d’entre eux prennent<br />
du temps pour faire des étirements<br />
(+ 4 points).<br />
Suite page 2<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
Sommaire<br />
Hebdo<br />
Amélie Oudéa-Castéra : « Les grands événements sportifs, ce n’est pas du pilotage<br />
automatique ».........................................................................................................................3<br />
Qui allume le Chaudron olympique ?......................................................................................8<br />
Equipement / Territoires<br />
La Grande Nef Lucien Belloni de l’Île-des-Vannes réhabilitée à l’occasion des Jeux de Paris<br />
2024........................................................................................................................................4<br />
Le Louvre à l’heure des Jeux de Paris 2024..........................................................................5<br />
International<br />
L’ITA coopère avec l’AFLD dans la lutte antidopage pour Paris 2024 ................................6<br />
Un bilan olympique historique pour la France ? ..................................................................7<br />
La Lettre de l’économie du sport<br />
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David Tomaszek<br />
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Emmanuel Frattali<br />
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Commission paritaire 1024I82126<br />
Imprimerie Domenica Media / Espagne
Chiffres<br />
Ministère<br />
N°1614 La Lettre de l’économie du sport vendredi 5 juillet 2024<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
L’impact du sport sur le bien-être est<br />
en recul<br />
Suite de la page 1<br />
La météo maussade aura eu<br />
une influence sur le type<br />
d’activités physiques des<br />
Français, surtout celles en<br />
plein air. La randonnée et<br />
de la course à pied sont en<br />
effet en retrait d’un point<br />
chacune (respectivement<br />
25 et 22 %). Mais comme<br />
en avril, la natation et le cyclisme<br />
ont regagné en intérêt.<br />
17 % des Français déclarent<br />
pratiquer régulièrement<br />
la première (+ 3<br />
points) et 16 % la<br />
deuxième (+ 2 points).<br />
Si une grande majorité des<br />
Français affirment que le<br />
sport a des bénéfices pour<br />
la santé physique (87 %) ou<br />
mentale (86 %), ils mentionnent<br />
davantage l’amélioration<br />
du sommeil par<br />
rapport à avril (46 %, + 3<br />
points) comme conséquence<br />
d’une activité physique.<br />
Ils mentionnent également<br />
un peu plus que le<br />
mois dernier la perte ou le<br />
maintien du poids (52 %, +<br />
2 points) et l’atténuation<br />
des douleurs physiques<br />
(39 %, + 1 point). Mais<br />
l’impact du sport sur le<br />
bien-être global est moins<br />
perçu par les Français et<br />
chute de six points par rapport<br />
à avril (58 %). De plus,<br />
certains indicateurs liés à<br />
l’impact du sport sur la<br />
santé mentale sont en<br />
baisse. Ainsi, seules 23 %<br />
des personnes interrogées<br />
affirment que le sport a un<br />
impact sur la confiance en<br />
soi (27 % en avril), 20 % le<br />
lient à la lutte contre les<br />
idées noires (contre 24 %),<br />
15 % y trouvent un bénéfice<br />
pour augmenter ses capacités<br />
de concentration<br />
(contre 18 %) et seulement<br />
11 % d’entre elles voient<br />
dans le sport une manière<br />
d’entretenir du lien social<br />
(contre 11 %).<br />
Le baromètre de mai s’intéresse<br />
aussi aux liens entre<br />
pratique du sport et monde<br />
du travail. Une grande majorité<br />
dresse un bilan positif<br />
d’une pratique du sport sur<br />
le lieu de travail. 85 % des<br />
sondés indiquent qu’elle<br />
améliore le bien-être général<br />
des salariés quand 84 %<br />
répondent la même chose<br />
sur leur état de forme.<br />
Enfin, 82 % des personnes<br />
interrogées trouvent que<br />
cela réduit leur stress, 78 %<br />
que ça optimise leur efficacité<br />
et 77 % que ça renforce<br />
la cohésion et l’esprit<br />
d’équipe. Sauf que pour les<br />
personnes interrogées, les<br />
démarches des entreprises<br />
restent limitées. Trois<br />
quarts d’entre elles indiquent<br />
que leur employeur<br />
n’en a pas initié, 8 % que<br />
c’est en projet et seulement<br />
13 % que des dispositifs<br />
existent.<br />
Un tiers considère que les<br />
entreprises devraient proposer<br />
à leurs salariés des<br />
infrastructures sportives<br />
sur leur lieu de travail et<br />
31 % aimeraient des aides<br />
pour financer des abonnements<br />
sportifs ou des licences.<br />
En bref<br />
Le conseil d'administration<br />
de l’ANS dans une<br />
composition inédite. Un arrêté<br />
cosigné par le ministère des<br />
Sports et le ministère de<br />
l’Économie publié le 19 juin<br />
porte approbation de<br />
modifications de la convention<br />
constitutive de l’Agence<br />
nationale du sport (ANS). Le<br />
premier grand changement<br />
touche à la composition du<br />
conseil d’administration de<br />
l'ANS. Les représentants des<br />
acteurs économiques, autrement<br />
dit des entreprises, y seront<br />
désormais trois au lieu de deux.<br />
À leurs côtés, les représentants<br />
de l’État, du mouvement sportif<br />
et des collectivités territoriales<br />
conservent, chacun, leurs six<br />
sièges assortis d’autant de voix<br />
délibératives. L’autre grand<br />
changement porte sur la<br />
composition du bureau. Cette<br />
instance, chargée de préparer les<br />
réunions de l’assemblée<br />
générale et du conseil<br />
d’administration et de formuler<br />
des recommandations au<br />
directeur général, passe de neuf<br />
à douze membres. Parmi les<br />
trois nouveaux entrants, on<br />
compte le ministre chargé des<br />
Sports – qui n'y figurait pas<br />
jusqu’à présent – et deux<br />
représentants en plus des<br />
collectivités territoriales, qui<br />
seront désormais 4 à y siéger.<br />
Appel à projets « fresques<br />
sportives ». En collaboration<br />
avec l’Association nationale des<br />
élus en charge du sport (Andes)<br />
et Paris 2024, l’ANS a lancé un<br />
appel à projets pour soutenir la<br />
création de « fresques<br />
sportives ». L’idée consiste à<br />
créer des fresques murales qui<br />
« devront concourir à la<br />
célébration de valeurs<br />
communes de la culture et du<br />
sport ». Les collectivités, les<br />
associations disposant d’un avis<br />
motivé de la collectivité leur<br />
déléguant la maîtrise d’œuvre<br />
du projet ainsi que les différents<br />
réseaux de collectivités sont<br />
éligibles. Le soutien financier<br />
pourra atteindre 75% du coût<br />
total, dans la limite de 15.000 €.<br />
Les projets peuvent être déposés<br />
jusqu’au 8 septembre.<br />
2
Ministère<br />
Hebdo<br />
N°1614 La Lettre de l’économie du sport vendredi 5 juillet 2024<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
Amélie Oudéa-Castéra : « Les grands<br />
événements sportifs, ce n’est pas du<br />
pilotage automatique »<br />
Avant l’arrivée d’un nouveau gouvernement, Amélie Oudéa-Castéra fait le point sur<br />
l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, répétant « nous<br />
sommes prêts » à un mois de l’ouverture.<br />
nterrogée à la sortie de<br />
l’un de ses derniers<br />
conseils des ministres<br />
sur la situation politique et<br />
les risques encourus pour<br />
les Jeux olympiques de<br />
Paris 2024, la ministre des<br />
Sports et des Jeux olympiques<br />
a redit qu’il fallait<br />
« un pilotage à la hauteur »<br />
pendant les Jeux. Avant<br />
même le premier tour des<br />
élections législatives, le ministre<br />
de l’Intérieur, Gérald<br />
Darmanin, avait déjà dit<br />
qu’il quitterait immédiatement<br />
ses fonctions en cas<br />
de défaite du camp présidentiel.<br />
« Les grands évènements<br />
sportifs, ce n’est<br />
pas du pilotage automatique,<br />
il y aura une série de<br />
En bref<br />
décisions à prendre par les<br />
responsables politiques<br />
dans un contexte géopolitique<br />
qui est difficile, délicat,<br />
tendu. Il y aura des arbitrages<br />
en matière de sécurité,<br />
de transports et tout<br />
cela suppose un peu d’expérience<br />
de la gestion de<br />
l’État, de l’intérêt et du<br />
gout pour le projet », selon<br />
Amélie Oudéa-Castéra.<br />
« Je vois un RN qui s’est<br />
toujours désintéressé et qui<br />
n’a fait qu’agiter les polémiques<br />
pour in fine dire<br />
qu’il ne changerait rien au<br />
dispositif ou de l’autre côté<br />
des équipes de LFI qui ont<br />
systématiquement voté<br />
contre toutes les lois olympiques<br />
et qui ne connaissent<br />
rien au dispositif de sécurité<br />
», a-t-elle détaillé.<br />
L’État ajoute 33 M€ au financement<br />
Amélie Oudéa-Castéra a<br />
par ailleurs confirmé<br />
qu’une rallonge de l’État de<br />
33 M€ sera accordée à l’organisation<br />
pour les Jeux paralympiques<br />
(24 août-8<br />
septembre). Cette rallonge<br />
était en discussion notamment<br />
du fait du démarrage<br />
timide des ventes de billets<br />
pour les Jeux paralympiques<br />
(voir ci-contre). Les<br />
collectivités ont aussi<br />
« acté » de l’apport d’une<br />
contribution supplémentaire.<br />
Pierre Gosselin nommé président de la Fédération Française du Sport Automobile. À la<br />
suite de l’annonce par Nicolas Deschaux de son départ pour de nouvelles fonctions, le Comité<br />
Directeur de la Fédération française du sport automobile (FFSA) a élu Pierre Gosselin comme<br />
nouveau président. En poste depuis 2007 à la FFSA, Nicolas Deschaux va prendre la direction du<br />
Circuit Paul-Ricard. Le Comité Directeur de la FFSA a choisi Pierre Gosselin, auparavant secrétaire<br />
général de la fédération et président de la Ligue sport automobile Île-de-France, pour le remplacer.<br />
« Je tenais à exprimer, au nom du Comité Directeur, toute notre reconnaissance mais aussi nos<br />
vœux les plus sincères de succès à Nicolas Deschaux dans l’exercice de ses nouvelles attributions<br />
au circuit Paul Ricard, a-t-il réagi. Nous sommes heureux de savoir qu’il continuera à oeuvrer pour<br />
le développement et la promotion du sport automobile français. L’ambition toujours nourrie par<br />
Nicolas pour le sport automobile et le karting a permis d’atteindre aujourd’hui un niveau<br />
historique de licenciés. Le succès de notre filière de haut niveau ajouté à la bonne santé de nos<br />
Championnats nationaux doivent être mis au crédit de son action et font de notre Fédération un<br />
exemple au niveau international. » Pierre Gosselin a été élu Président pour la durée du mandat<br />
restant à courir jusqu’à la date de l’Assemblée Générale élective, fixée au 9 octobre.<br />
Un cap franchi<br />
1<br />
Le président de Paris 2024<br />
Tony Estanguet se félicite<br />
d’un « cap symbolique » franchi<br />
pour les Jeux paralympiques<br />
avec un million de<br />
billets vendus. « On croit<br />
beaucoup dans ces Jeux paralympiques,<br />
on voit bien que<br />
c’est plus difficile pour aller<br />
chercher les Français », a<br />
confié le président du Comité<br />
d’organisation. La billetterie<br />
paralympique a été ouverte le<br />
9 octobre 2023, avec 2,8 millions<br />
de places mises en vente.<br />
En novembre, le Cojop avait<br />
annoncé qu’il en avait vendu<br />
830.000. En mars, le chiffre<br />
était de 900.000. Une bonne<br />
part des billets achetés<br />
l’avaient été par l’État ou les<br />
partenaires des Jeux : en décembre<br />
2023, la direction de<br />
Paris 2024 avait reconnu que<br />
c’était le cas pour 80 % des<br />
billets (l’État en avait notamment<br />
acheté 300.000).<br />
550.000 billets à 25 € ou<br />
moins sont toujours en vente.<br />
En tête des ventes actuelles, on<br />
retrouve quatre sports emblématiques<br />
: le Para athlétisme<br />
(Stade de France), le Basket<br />
fauteuil (Arena Bercy), la Para<br />
natation (Paris la Défense<br />
Arena), le Tennis fauteuil<br />
(Roland-Garros). Trois sports<br />
affichent « sold out » : le Para<br />
triathlon (Pont Alexandre III),<br />
la Para équitation (Château de<br />
Versailles) et le Para tir sportif<br />
(Chateauroux).<br />
Pour booster les ventes qui se<br />
font traditionnellement pour<br />
plus de 40 % après les Jeux<br />
olympiques, une campagne de<br />
communication a été lancée :<br />
trois athlètes paralympiques<br />
tricolores proclament notamment<br />
ne manquer de rien…<br />
sauf du public français.<br />
3
Équipement<br />
N°1614 La Lettre de l’économie du sport vendredi 5 juillet 2024<br />
La Grande Nef Lucien Belloni de l’Île-des-Vannes<br />
réhabilitée à l’occasion des Jeux de Paris 2024<br />
Ce bâtiment en béton qui surplombe la Seine se démarque par sa taille et l’audace de son architecture typique des<br />
années 70 qui évoque la coque d’un bateau ou la bouche d’une baleine. Sa rénovation est terminée. Pendant les Jeux<br />
olympiques de Paris 2024, la Grande Nef de l’Île-des-Vannes à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) va accueillir les<br />
entraînements de gymnastique rythmique. Ensuite, il pourra servir à toute sorte de discipline et recevoir des concerts.<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
Sa toiture d’une surface paraboloïde hyperbolique de 3.000 m² rend le bâtiment reconnaissable<br />
entre mille.<br />
ermée depuis 2018, à<br />
la suite de plusieurs<br />
inondations, et après<br />
deux ans de travaux, la<br />
Grande Nef (de son vrai nom<br />
Grande Nef Lucien Belloni<br />
de l’Île-des-Vannes, ndlr) est<br />
sauvée. Le projet de réhabilitation<br />
s’est appliqué à respecter<br />
son esprit des années<br />
1970 tout en répondant aux<br />
normes actuelles. « On a<br />
changé toute la façade, toute<br />
la toiture pour améliorer<br />
l’isolation, l’étanchéité à<br />
l’air et permettre un chauffage<br />
beaucoup plus confortable,<br />
beaucoup plus simple,<br />
beaucoup plus économique.<br />
Le confort d’usage est bien<br />
meilleur puisqu’aujourd’hui<br />
on peut pratiquer le sport<br />
sans être ébloui par le soleil,<br />
sans avoir besoin de<br />
stores », détaille Jérémy<br />
Fromont, chef de projet<br />
construction à la Solideo, la<br />
Société de livraison des ouvrages<br />
olympiques. Il souligne<br />
que les couleurs d’origine<br />
ont été reproduites en<br />
grattant les différentes<br />
couches de peinture. Au bleu<br />
pâle de la façade extérieure<br />
répondent le jaune des 1.500<br />
sièges à l’intérieur, ou encore<br />
le vert pomme des couloirs<br />
qui mènent aux quatre vestiaires<br />
entièrement réaménagés.<br />
Les travaux ont demandé<br />
un investissement de<br />
15 M€.<br />
À son apogée, ce bâtiment<br />
était célébré pour ses<br />
concerts (Pink Floyd,<br />
Queen) et ses congrès politiques<br />
pleins à craquer avec<br />
Georges Marchais, alors secrétaire<br />
général du Parti<br />
communiste. Symbole de<br />
l’ère communiste de Seine-<br />
Saint-Denis, l’édifice en béton<br />
armé est aussi une<br />
prouesse architecturale. « Il<br />
a été construit à la fin des<br />
années 60 et livré en 1971. Il<br />
avait des techniques des tenues<br />
de béton assez extraordinaire<br />
et c’est la raison<br />
pour laquelle il est classé »,<br />
explique Isabelle Vallentin,<br />
directrice générale adjointe<br />
de la Solideo. La Grande Nef<br />
est en effet inscrite à l’inventaire<br />
complémentaire des<br />
©Solideo<br />
Monuments Historiques. Le<br />
chantier a fait intervenir des<br />
métiers rares de l’artisanat.<br />
C’est le cas notamment de<br />
l’entreprise CCR, spécialisée<br />
dans la rénovation de patrimoine,<br />
qui est intervenue<br />
pour la restauration du béton<br />
armé des arches qui maintiennent<br />
la toiture.<br />
Reconnaissable à sa toiture<br />
paraboloïde hyperbolique de<br />
3 000 m2, la Grande Nef affiche<br />
une hauteur de 26<br />
mètres et dispose d’une surface<br />
de parquet de 2.500 m2<br />
au sol.<br />
Ouverture de la Tony<br />
Parker Academy<br />
Bâti sur la pointe de l’Île-<br />
Saint-Denis, le complexe<br />
sportif de l’Île-des-Vannes<br />
dépend de Saint-Ouen. Il se<br />
tient juste en face du village<br />
olympique, offrant ainsi un<br />
emplacement idéal pour<br />
l’évènement. La Solideo a<br />
remis les clefs à la ville de<br />
Saint-Ouen qui les a<br />
confiées à Paris 2024 pour<br />
accueillir notamment un<br />
centre d’entraînement de<br />
gymnastique rythmique durant<br />
les Jeux. Les athlètes et<br />
triathlètes participant aux<br />
Jeux Olympiques et<br />
Paralympiques viendront<br />
s’échauffer sur la piste d’athlétisme<br />
du stade qui jouxte la<br />
Grande Nef. Des navettes<br />
assureront la liaison avec le<br />
village situé à 2 km. Ensuite,<br />
elle reviendra en héritage<br />
aux habitants de Saint-Ouen<br />
qui auront à nouveau leur<br />
haut lieu de culture et de<br />
sport. Le terrain multisports<br />
permettra des configurations<br />
diverses, par exemple pour<br />
la pratique du basket-ball, du<br />
handball, du volley-ball ou<br />
encore du badminton. Des<br />
événements culturels pourront<br />
également être organisés,<br />
grâce à la rénovation de<br />
la scène. Le bâtiment servira<br />
également à la Tony Parker<br />
Academy (formation combinant<br />
étude et pratique sportive)<br />
qui doit s’implanter sur<br />
l’Ile-des-Vannes à partir de<br />
septembre 2025.<br />
A l’issue de la rénovation, l’équipement peut aujourd’hui accueillir 1.500 places assises et 4.500<br />
personnes debout, en configuration concert.<br />
4<br />
©Solideo
Territoires<br />
N°1614 La Lettre de l’économie du sport vendredi 5 juillet 2024<br />
Le Louvre à l’heure des Jeux de Paris 2024<br />
Le plus célèbre musée du monde se met à l’heure olympique avec une exposition consacrée à l’héritage antique des<br />
Jeux.<br />
our célébrer « les liens<br />
entre le sport et les<br />
arts », le Louvre invite<br />
des sportifs à s’exprimer sur<br />
une sélection d’œuvres et à<br />
dialoguer avec le public :<br />
Lilian Thuram, champion du<br />
monde 1998 de football et<br />
président d’une fondation<br />
contre le racisme, Matthieu<br />
Péché, médaillé olympique<br />
de canoë-kayak reconverti<br />
dans l’e-sport, Dany Dann,<br />
médaillé d’or des jeux européens<br />
de breakdance, nouvelle<br />
discipline olympique,<br />
et Luc Abalo, double champion<br />
olympique de handball<br />
et peintre.<br />
L’exposition intitulée<br />
« Olympisme, une invention<br />
moderne, un héritage antique<br />
» montre comment<br />
l’Antiquité et le Louvre ont<br />
été les « sources iconographiques<br />
» des premiers JO<br />
modernes, nés en 1896 à<br />
Athènes, puis développés<br />
autour de Pierre de<br />
Coubertin. Quelque 120<br />
sculptures, vases, tableaux,<br />
documents, photographies et<br />
films, retracent le parcours<br />
historique des JO avec des<br />
timbres, affiches, cartes postales<br />
et trophées, nés de<br />
l’imagination d’Émile<br />
Gilliéron (1850-1924), dessinateur<br />
suisse formé à Paris<br />
et installé en Grèce, qui a été<br />
l’artiste officiel des premiers<br />
jeux modernes et a accompagné<br />
les découvertes archéologiques<br />
de son époque.<br />
On y découvre notamment<br />
comment « ces symboles de<br />
l’olympisme sont devenus<br />
des distorsions de la réalité<br />
», souligne Alexandre<br />
Farnoux, ancien directeur de<br />
l’école française d’Athènes,<br />
professeur d’archéologie et<br />
d’histoire de l’art grecque,<br />
l’un des commissaires de<br />
l’exposition. Avec quatre<br />
autres grands musées<br />
(Centre Pompidou, musées<br />
d’Orsay et de l’Orangerie,<br />
musée du Quai Branly-<br />
Jacques Chirac), le Louvre<br />
participe aussi à un jeu de<br />
piste gratuit autour d’une<br />
énigme « célébrant les valeurs<br />
communes du sport et<br />
de l’art ». Le Louvre verra la<br />
flamme olympique traverser<br />
ses salles le 14 juillet et accueillera,<br />
dans ses espaces<br />
extérieurs, les épreuves de<br />
cyclisme les 3 et 4 août, et le<br />
marathon les 10 et 11 août.<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
En bref<br />
Une expo pour relier sport et viticulture. Jusqu’au 29 septembre, la Cité du vin à Bordeaux (Gironde) présente 16 photos de sport et<br />
16 témoignages de vignerons pour évoquer des valeurs communes. L’exposition « ENJeux! Au stade comme à la vigne » associe des photos<br />
des Jeux olympiques et des témoignages de viticulteurs. « Nous couvrons les périodes des Jeux olympiques et paralympiques », souligne<br />
la Cité du vin. Les photos proviennent du fonds d’images que possède le Comité international olympique (CIO). On trouve plusieurs<br />
signatures réputées (David Burnett, Gregory Picout, John Huet…) chez les photographes retenus. Elles mettent en exergue des valeurs qui<br />
se retrouvent dans le travail de la vigne : « Le sens de l’effort, du partage, la prouesse technique, la capacité à se relever d’un échec »,<br />
détaille Mathilde Candau, qui a porté ce projet. À chaque cliché correspond un témoignage. Comme celui de Rémi Lamerat, ex-rugbyman<br />
de l’Union Bordeaux Bègles et propriétaire du domaine Grand Jour, à Yvrac. Entrée libre, mais inscription obligatoire sur le site<br />
laciteduvin.com.<br />
Une torche olympique exposée. Après avoir sillonné la métropole bordelaise le 23 mai dernier et allumé le chaudron de la place des<br />
Quinconces, un exemplaire de la torche olympique est exposé aux Archives de Bordeaux Métropole jusqu’au 9 septembre. Il s’agit d’un<br />
des 2.000 exemplaires produits pour le relais assuré par les porteurs aux quatre coins de la France. En effet, l’ensemble des torches sera<br />
remis à des musées et aux collectivités ayant accueilli le relais, comme Bordeaux (quelques-unes seront réservées aux sponsors). Tout au<br />
long de l’été, en marge des rencontres de football accueillies au Stade Matmut Atlantique, la métropole se mettra à l’heure de l’olympisme<br />
en organisant des activités gratuites. Tournois de football, de breakdance, course d’orientation, exposition photos…<br />
Une exposition sur le RC Lens au Centre d’histoire du Mémorial 14-18 à Souchez. Organisée par l’office de tourisme de Lens-<br />
Liévin (Pas-de-Calais), l’exposition « Coup d’envoi », ouverture depuis le 27 juin, se tiendra jusqu’au 5 janvier 2025 au Centre d’histoire<br />
du Mémorial 14-18 à Souchez. Celle-ci retrace les premières années du RC Lens. En lien avec la Première Guerre mondiale, l’exposition<br />
évoque l’avant et l’après Premier Guerre mondiale à travers le RCL, qui a été profondément marqué directement et indirectement par le<br />
conflit. Né huit ans avant le début de la Grande Guerre, l’exposition parle de la création du club, de ses couleurs et de ses influences jusqu’à<br />
ce que, un peu plus d’une décennie plus tard, le RC Lens devienne le club que l’on connaît. Cette exposition est libre et gratuite.<br />
Des cols mythiques réservés aux cyclistes pendant tout l’été. Le 2 juillet, le conseil départemental de Haute-Savoie a lancé<br />
officiellement son opération « Haute-Savoie au sommet ». Le principe : réserver, chaque mardi de juillet et août,<br />
un col mythique du territoire aux cyclistes. « Cette opération est ouverte à un public large allant des<br />
cyclotouristes expérimentés aux débutants qui découvrent la discipline, indique le conseil départemental.<br />
L’objectif est de promouvoir ce mode de déplacement doux et de valoriser les montées remarquables du<br />
département, en offrant un accès sécurisé et propice à la pratique du vélo. »<br />
©DR
International<br />
N°1614 La Lettre de l’économie du sport vendredi 5 juillet 2024<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
Le CIO élargit sa liste<br />
d’athlètes sous bannière<br />
neutre<br />
39<br />
Le Comité international<br />
olympique (CIO) autorise désormais<br />
22 Russes et 17<br />
Biélorusses à participer sous<br />
bannière neutre aux Jeux<br />
olympiques de Paris 2024. Il<br />
a élargi sa liste au tennis, au<br />
tir et à l’aviron. La première<br />
liste était limitée à quatre disciplines<br />
: lutte, haltérophilie,<br />
cyclisme et trampoline.<br />
Le CIO a aussi essuyé ses<br />
premiers refus, venus de<br />
quatre Russes dont le cycliste<br />
Aleksandr Vlasov et de cinq<br />
Biélorusses. À l’inverse, 20<br />
athlètes ont déjà accepté l’invitation.<br />
Il s’agit de trois cyclistes,<br />
trois du trampoline,<br />
deux haltérophiles et dix lutteurs.<br />
Le tennisman Daniil<br />
Medvedev, n°5 mondial, a<br />
également accepté l’invitation.<br />
Deux rameurs et les<br />
deux tireurs biélorusses doivent<br />
encore faire connaître<br />
leur réponse. Même suspense<br />
en tennis où ont été conviés<br />
les Biélorusses Aryna<br />
Sabalenka et Victoria<br />
Azarenka.<br />
L’instance olympique doit<br />
encore actualiser sa liste, au<br />
fur et à mesure que tomberont<br />
les résultats définitifs des<br />
qualifications. Aucun athlète<br />
n’en fera partie puisque<br />
World Athletics a maintenu<br />
une exclusion totale des<br />
Russes et Biélorusses. Il restera<br />
ensuite à voir la réponse<br />
des organisations sportives<br />
russes et biélorusses. Les<br />
gymnastes russes ont tous décidé<br />
de refuser de participer,<br />
alors que les fédérations<br />
d’aviron et de judo sont, à<br />
l’inverse, disposées à envoyer<br />
des athlètes.<br />
L’ITA coopère avec l’AFLD dans la<br />
lutte antidopage pour Paris 2024<br />
Un important dispositif antidopage sera déployé par l’International Testing Agency<br />
(ITA), l’agence indépendante de lutte antidopage, lors des Jeux olympiques de Paris<br />
2024 (26 juillet-11 août). Près de 6.000 tests sont prévus pendant les épreuves. L’ITA<br />
a signé un protocole d’accord avec l’Agence française de lutte contre le dopage<br />
(AFLD) afin de faciliter l’échange d’informations.<br />
chaque édition des<br />
Jeux olympiques et<br />
paralympiques, le<br />
Comité d’organisation est<br />
chargé des aspects opérationnels<br />
de la lutte antidopage.<br />
Sous la responsabilité<br />
du CIO (Comité<br />
International Olympique)<br />
et de l’IPC (Comité<br />
I n t e r n a t i o n a l<br />
Paralympique), Paris 2024<br />
s’assure du financement,<br />
de la planification et de la<br />
mise à disposition des<br />
équipes, du matériel et des<br />
infrastructures pour permettre<br />
les tests et leurs analyses.<br />
Pour remplir ces missions,<br />
Paris 2024 a sollicité<br />
le soutien de l’Agence<br />
française de lutte contre le<br />
dopage (AFLD). L’ITA,<br />
quant à elle, gère et surveille<br />
les opérations antidopage<br />
en amont et pendant<br />
les Jeux, en coopération<br />
avec le Cojop Paris 2024 et<br />
avec le soutien de l’AFLD.<br />
Les tests comprennent<br />
4.650 prélèvements urinaires<br />
mais également des<br />
tests sanguins, avec 1.150<br />
En bref<br />
prises de sang classiques et<br />
environ 200 « Dry Blood »,<br />
une technique nécessitant<br />
seulement quelques gouttes<br />
séchées. Pour ce faire, 260<br />
préleveurs seront mobilisés<br />
pendant les Jeux olympiques<br />
de Paris 2024, selon<br />
Le Parisien. Ils sont susceptibles<br />
d’intervenir sur<br />
les sites de compétition,<br />
lors des entraînements ou<br />
sur les plages de repos des<br />
athlètes. Des contrôles sont<br />
également prévus en<br />
amont, quand les délégations<br />
arriveront en France<br />
pour leurs stages. Environ<br />
600 « chaperons », des volontaires<br />
de Paris 2024, seront<br />
chargés de suivre les<br />
athlètes depuis la notification<br />
du contrôle jusqu’à<br />
son exécution.<br />
Alors que l’ITA est aussi en<br />
charge du programme antidopage<br />
de plus de 80 % des<br />
fédérations internationales<br />
olympiques à l’année, la<br />
collaboration avec l’AFLD<br />
implique un tiers de préleveurs<br />
français et 10 % des<br />
« chaperons » déjà employés<br />
quotidiennement<br />
par l’AFLD. D’autres organisations<br />
antidopage étrangères<br />
seront aussi mobilisées.<br />
Une fois les prélèvements<br />
réalisés, Paris 2024 a la responsabilité<br />
de l’acheminement<br />
des échantillons vers<br />
les laboratoires en charge<br />
des analyses. Un seul laboratoire,<br />
le Laboratoire antidopage<br />
français (LADF)<br />
d’Orsay (Essonne), centralisera<br />
l’ensemble des prélèvements<br />
des athlètes. Un<br />
autre laboratoire, le<br />
Laboratoire des courses<br />
hippiques (LCH) à<br />
Verrières-le-Buisson<br />
(Essonne), sera aussi utilisé,<br />
mais pour les analyses<br />
antidopage des chevaux<br />
des épreuves d’équitation.<br />
Au total, le budget dédié à<br />
la lutte antidopage atteint<br />
20 M€. Si l’ITA a la charge<br />
du programme de lutte<br />
contre le dopage des JO,<br />
c’est en revanche l’IPC qui<br />
assure lui-même celui des<br />
Jeux Paralympiques.<br />
La Chine ne divulguera « jamais » les détails de son enquête. Les choses sont au moins<br />
claires. Alors que les États-Unis souhaitent que l’enquête sur les 23 nageurs chinois accusés de<br />
dopage, puis innocentés avant les Jeux de Tokyo en 2021, soit rendue publique, l’agence<br />
antidopage chinoise répond qu’elle ne divulguera « jamais » les résultats. « Une telle demande,<br />
sans aucune base légale, est une violation du Code mondial antidopage et des droits et intérêts<br />
légitimes des athlètes, dit l’Agence chinoise (Chinada). Nous n’accepterons jamais la demande de<br />
publication du dossier faite par l’USADA (agence antidopage américaine) et certains membres du<br />
Congrès américain. »<br />
6
International<br />
N°1614 La Lettre de l’économie du sport vendredi 5 juillet 2024<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
Un bilan olympique historique pour<br />
la France ?<br />
La dernière livraison du tableau de médailles virtuel de Gracenote place la France<br />
troisième des Jeux olympiques, derrière les États-Unis et la Chine. L’étude prédit 56<br />
médailles en tout pour les Bleus, dont 29 titres. Un record.<br />
’après les projections<br />
de l’institut<br />
Gracenote, qui<br />
prennent en compte les résultats<br />
des derniers championnats<br />
nationaux et internationaux,<br />
la France finirait<br />
troisième au tableau des médailles,<br />
derrière les États-<br />
Unis et la Chine et augmenterait<br />
considérablement son<br />
nombre de médaillés par<br />
rapport aux Jeux olympiques<br />
de Tokyo, en 2021.<br />
Ainsi, les Bleus rapporteraient<br />
56 médailles en tout,<br />
dont 29 titres (17 d’argent et<br />
10 de bronze), contre 33 en<br />
2021 et 10 sacres. « Aux<br />
Jeux de Paris 2024, la<br />
France devrait connaître ses<br />
meilleurs Jeux olympiques<br />
depuis 1900 », dit<br />
En bref<br />
Gracenote. Les Américains<br />
finiraient loin devant, avec<br />
123 médailles (37 sacres),<br />
devant la Chine, créditée de<br />
87 médailles (36 titres).<br />
Un tel total ferait de cette<br />
édition 2024 la plus prolifique<br />
pour la France depuis<br />
1900 (102 médailles). Les<br />
records d’après-guerre sont<br />
de 15<br />
titres à<br />
Atlanta<br />
en 1996,<br />
et de 43<br />
médailles<br />
à Pékin<br />
en 2008.<br />
P a r m i<br />
ces résultats<br />
attendus,<br />
le judo serait la discipline<br />
la plus prolifique (neuf<br />
médailles) pour la délégation<br />
française, devant l’escrime<br />
(sept). L’institut estime<br />
aussi que les deux<br />
équipes de France de handball<br />
seront sacrées championnes<br />
olympiques, trois<br />
ans après avoir déjà réalisé<br />
cet exploit à Tokyo.<br />
Top 10 du tableau des médailles selon<br />
Gracenote<br />
1. États-Unis : 123 (37 or, 34 argent, 52 bronze)<br />
2. Chine : 87 (36 or, 28 argent, 22 bronze)<br />
3. France : 56 (29 or, 17 argent, 10 bronze)<br />
4. Pays-Bas : 34 (17 or, 8 argent, 9 bronze)<br />
5. Grande-Bretagne : 62 (14 or, 25 argent, 23 bronze)<br />
6. Australie : 48 (13 or, 22 argent, 15 bronze)<br />
7. Japon : 46 (12 or, 13 argent, 21 bronze)<br />
8. Italie : 46 (11 or, 20 argent, 15 bronze)<br />
9. Allemagne : 37 (10 or, 12 argent, 15 bronze)<br />
10. Rép. de Corée : 29 (8 or, 5 argent, 16 bronze)<br />
L’IA appelée à protéger les athlètes sur les réseaux sociaux. Le Comité International<br />
Olympique (CIO) déploiera une intelligence artificielle (IA) afin de bloquer toute forme d’abus sur<br />
les réseaux sociaux visant les athlètes et officiels présents aux Jeux Olympiques de Paris 2024. « Le<br />
CIO utilisera l’IA à Paris dans différents domaines, a déclaré Thomas Bach, président du CIO, lors<br />
d’une conférence de presse. L’un d’eux est la protection, car nous prévoyons un demi-milliard de<br />
publications sur les réseaux sociaux durant ces Jeux. Si quelqu’un devait lire chaque publication<br />
en une seconde, cela prendrait 16 ans. Le CIO fournira donc un outil de protection proactif utilisant<br />
l’IA pour protéger les athlètes des abus en ligne. Cet outil d’IA offre une surveillance étendue,<br />
couvrant 15.000 athlètes et officiels. Il efface automatiquement les publications abusives pour<br />
protéger les athlètes. » Le CIO n’a donné aucun détail sur le type d’accès aux comptes que les<br />
athlètes seraient censés lui donner.<br />
Des stars du rugby se mobilisent autour de l’après-carrière. Plusieurs grands noms du rugby<br />
mondial ont décidé de travailler ensemble et de fonder une association caritative pour venir en aide<br />
aux joueurs de l’élite qui partent à la retraite. La « Global Rugby Players Foundation » a pour but<br />
d’aider les rugbymen dans la gestion de leur après-carrière. Cette association, soutenue par World<br />
Rugby, a vu le jour à l’initiative de 10 membres fondateurs dont l’ancienne légende du XV de la<br />
Rose Jonny Wilkinson, le leader des Springboks Siya Kolisi, ou encore les anciennes stars des All<br />
Blacks Dan Carter et Richie McCaw. L’ancien international australien George Gregan assurera la<br />
présidence du conseil d'administration de cette fondation, alors que Sara Heath en sera la directrice<br />
générale.<br />
La chaleur échauffe les<br />
esprits<br />
Si la météo en France a gâché<br />
le printemps, la question<br />
des fortes chaleurs pour cet<br />
été inquiète. Le rapport<br />
« Rings of Fire »<br />
(« Anneaux de feu ») tire le<br />
signal d’alarme concernant<br />
les conditions climatiques<br />
dans lesquelles se disputent<br />
un grand nombre d’évènements<br />
sportifs, dont les Jeux<br />
olympiques de Paris 2024.<br />
« Les Jeux olympiques de<br />
Paris pourraient être les<br />
Jeux les plus chauds jamais<br />
enregistrés » alerte The<br />
Guardian. Le média britannique<br />
cite le rapport, rédigé<br />
par plusieurs climatologues<br />
ainsi que des athlètes, visant<br />
à mettre en garde face aux<br />
conditions de plus en plus<br />
difficiles dans lesquelles se<br />
disputent les évènements<br />
sportifs. Déjà à Tokyo en<br />
2021, les fortes chaleurs<br />
avaient impacté les athlètes :<br />
sommeil, hydratation, régulation<br />
de la température corporelle…<br />
Le risque serait<br />
donc encore plus élevé cette<br />
année, puisque selon Emma<br />
Pocock, directrice générale<br />
de FrontRunners, parmi les<br />
organisations à l’origine du<br />
rapport, « les Jeux de Paris<br />
ont le potentiel de dépasser<br />
les records de Tokyo ».<br />
La fatigue, les crampes et les<br />
troubles digestifs font partie<br />
des symptômes les plus courants,<br />
mais d’autres dangers<br />
peuvent suivre. Cette montée<br />
des chaleurs est jugée<br />
comme « un tueur silencieux<br />
» par le marcheur australien<br />
Rhydian Cowley.<br />
Le réchauffement climatique<br />
impacte les athlètes et<br />
« devrait de plus en plus être<br />
considéré comme une menace<br />
existentielle pour le<br />
sport », affirme de son côté<br />
Sebastian Coe, président de<br />
World Athletics.<br />
7
Hebdo<br />
N°1614 La Lettre de l’économie du sport vendredi 5 juillet 2024<br />
Qui allume le Chaudron olympique ?<br />
Pendant le relais de la flamme olympique de Paris 2024, l’embrasement du chaudron est un moment fort. Ce n’est pas<br />
toujours un athlète olympique qui officie, et parfois même pas un athlète du tout. Chaque étape est une surprise.<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
Le 23 juin, lors de la Journée Olympique, la Haute-Savoie accueillait le relais de la flamme<br />
olympique pour un final inédit. Ce n’est pas un relayeur qui a allumé le chaudron, mais deux !<br />
Alain Calmat et Marie Bochet se sont prêtés main-forte pour le geste final à Chamonix.<br />
8 mai - Marseille - Arrivée de la flamme olympique - Jul<br />
9 mai - Bouches-du-Rhône (Marseille) - Didier Drogba<br />
(Football)<br />
10 mai - Var (Toulon) - Charles Berling<br />
11 mai - Alpes-de-Haute-Provence (Manosque) - Ophélie-<br />
Cyrielle Etienne (Natation)<br />
12 mai - Bouches-du-Rhône (Arles) - Stéphanie Mariage<br />
(Para tennis de table)<br />
13 mai - Millau-Sète-Montpellier (Montpellier) - Kevin<br />
Mayer (Athlétisme)<br />
14 mai - Corse (Bastia) - Priscilla Gneto (Judo)<br />
15 mai - Pyrénées-Orientales (Perpignan) - Fanny Horta<br />
(Rugby)<br />
16 mai - Aude (Carcassonne) - Olivia Ruiz<br />
17 mai - Haute-Garonne (Toulouse) - Antoine Dupont<br />
(Rugby)<br />
18 mai - Gers (Auch) - Odette Desprats (Rugby)<br />
19 mai - Hautes-Pyrénées (Tarbes) - Isabelle Yacoubou<br />
(Basket)<br />
20 mai - Pyrénées-Atlantiques (Pau) - Ahmed Andaloussi<br />
(Para triathlon)<br />
22 mai - Dordogne (Périgueux) - Thomas Chinours (Tir)<br />
23 mai - Bordeaux et le Libournais (Bordeaux) - Thierry<br />
Marx<br />
24 mai - Charente (Angoulême) - Kassandra Burns<br />
25 mai - Vienne (Grand Poitiers-Futuroscope) - Earvin<br />
Ngapeth (Volley-ball)<br />
27 mai - Indre (Châteauroux) - Élodie Vachet (Tennis de<br />
table)<br />
28 mai - Maine-et-Loire (Angers) - Thomas Jolly<br />
29 mai - Mayenne (Laval) - François Pervis (Cyclisme)<br />
30 mai - Calvados (Caen) - SoLiCe alias Étienne Carpentier<br />
31 mai - Manche (Le Mont-Saint-Michel) - Roger Lebranchu<br />
(Aviron)<br />
1 juin - Ille-et-Vilaine (Rennes) - Perle Bouge (Para-aviron)<br />
2 juin - Deux-Sèvres (Niort) - Perrine Marcheteau (Basket)<br />
4 juin - Vendée (Les Sables-d’Olonne) - Armel Le Cléac’h<br />
©Paris 2024 / Guillaume Ruchaud / SIPA PRESS<br />
(Voile)<br />
5 juin - Entre Loire et Atlantique (La Baule-Escoublac) -<br />
Roger-Yves Bost (Équitation)<br />
6 juin - Morbihan (Vannes) - Eugénie Le Sommer (Football)<br />
7 juin - Finistère (Brest) - Laury Thilleman<br />
9 juin - Guyane (Cayenne) - Malia Metella (Natation)<br />
11 juin - Nouvelle-Calédonie (Nouméa) - Annulé<br />
12 juin - La Réunion (Saint-Denis) - Daniel Narcisse<br />
(Handball)<br />
13 juin - Polynésie française (Papeete) - Michel Bourez (Surf)<br />
15 juin - Guadeloupe (Baie-Mahault) - Véronique Vatran<br />
(Cyclisme)<br />
17 juin - Martinique (Fort-de-France) - Coralie Balmy<br />
(Natation)<br />
18 juin - Alpes-Maritimes (Nice) - Stéphane Diagana<br />
(Athlétisme)<br />
19 juin - Vaucluse (Avignon) - Michaël Guigou (Handball)<br />
20 juin - Drôme (Valence) - Anne-Sophie Pic<br />
21 juin - Vichy - Théo Curin (Para natation)<br />
22 juin - Loire (Saint-Etienne) - Jean-Michel Larqué<br />
(Football)<br />
23 juin - Haute-Savoie (Chamonix) - Alain Calmat (Patinage)<br />
et Marie Bochet (para ski alpin)<br />
25 juin - Doubs (Besançon) - Anaïs Bescond (Biathlon)<br />
26 juin - Collectivité européenne d’Alsace (Strasbourg) -<br />
Arsène Wenger (Football)<br />
27 juin - Moselle (Metz) - Allison Pineau (Handball)<br />
28 juin - Haute-Marne (Saint-Dizier) - Axel Clerget (Judo)<br />
29 juin - Meuse (Verdun) - Amandine Buchard (Judo)<br />
30 juin - Marne (Reims) - Yohann Diniz (Athlétisme)<br />
Étape 46 : 2 juillet - Nord (Lille) - Dany Boon<br />
Étape 47 : 3 juillet - Pas-de-Calais (Lens-Liévin)<br />
Étape 48 : 4 juillet - Somme (Amiens)<br />
Étape 49 : 5 juillet - Seine-Maritime (Le Havre)<br />
Étape 50 : 6 juillet - Eure (Vernon)<br />
Étape 51 : 7 juillet - C’Chartres (Chartres)<br />
Étape 52 : 8 juillet - Loir-et-Cher (Blois)<br />
Étape 53 : 10 juillet - Loiret (Orléans)<br />
Étape 54 : 11 juillet - Yonne (Auxerre)<br />
Étape 55 : 12 juillet - Côte-d'Or (Dijon)<br />
Étape 56 : 13 juillet - Aube (Troyes)<br />
Étape 57 : 14 juillet - Paris<br />
Étape 58 : 15 juillet - Paris (Paris)<br />
Étape 59 : 17 juillet - Aisne (Saint-Quentin)<br />
Étape 60 : 18 juillet - Oise (Beauvais)<br />
Étape 61 : 19 juillet - Val-d’Oise (Soisy-sous-Montmorency)<br />
Étape 62 : 20 juillet - Seine-et-Marne (Meaux)<br />
Étape 63 : 21 juillet - Val-de-Marne (Créteil)<br />
Étape 64 : 22 juillet - Essonne (Evry-Courcouronnes)<br />
Étape 65 : 23 juillet - Yvelines (Versailles)<br />
Étape 66 : 24 juillet - Hauts-de-Seine (Nanterre)<br />
Étape 67 : 25 juillet - Seine-Saint-Denis<br />
Étape 68 : 26 juillet - Seine-Saint-Denis et Paris (Paris)<br />
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