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Chronique judiciaire<br />

N°196 La Lettre de l’Officiel juridique du sport juillet 2024<br />

LA LETTRE DE L’OFFICIEL JURIDIQUE DU SPORT<br />

La nageuse transgenre déboutée par<br />

le Tribunal arbitral du sport<br />

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) déboute l’Américaine Lia Thomas. Elle<br />

contestait son exclusion des compétitions féminines par la fédération internationale,<br />

World Aquatics.<br />

n janvier, la nageuse<br />

américaine transgenre<br />

de 25 ans avait<br />

saisi le TAS pour contester<br />

son exclusion des compétitions<br />

féminines par la fédération<br />

internationale, World<br />

Aquatics. Cette dernière a<br />

annoncé la semaine dernière<br />

que le TAS avait débouté la<br />

nageuse. L’instance internationale<br />

de la natation « se félicite<br />

» de décision qu’elle<br />

considère comme « une<br />

avancée majeure dans [ses]<br />

En bref<br />

efforts pour protéger le sport<br />

féminin ». Le TAS, dans sa<br />

décision, n’a pourtant pas<br />

commenté la validité de la<br />

réglementation de World<br />

Aquatics. Il s’est uniquement<br />

prononcé sur le fait<br />

que Lia Thomas n’a pas<br />

« d’intérêt à agir » pour<br />

contester le texte.<br />

L’Américaine n’est pour le<br />

moment « autorisée qu’à<br />

concourir dans les compétitions<br />

d’USA Swimming ne<br />

relevant pas des événements<br />

élite ». Elle n’est donc pas<br />

concernée directement par<br />

le règlement de World<br />

Aquatics, uniquement en<br />

charge des compétitions internationales.<br />

Après avoir effectué sa transition<br />

en 2019, Lia Thomas<br />

était devenue la première<br />

nageuse transgenre à remporter<br />

un titre universitaire<br />

aux États-Unis, trois ans<br />

plus tard. De nombreux détracteurs<br />

avaient estimé<br />

qu’elle bénéficiait d’un<br />

avantage physiologique sur<br />

ses concurrentes. World<br />

Aquatics avait alors créé une<br />

« catégorie ouverte » pour<br />

les athlètes transgenres.<br />

L’instance n’acceptait dans<br />

les catégories féminines que<br />

les personnes ayant effectué<br />

leur transition avant la puberté,<br />

comme c’est le cas<br />

pour les fédérations internationales<br />

de cyclisme ou<br />

d’athlétisme.<br />

Les organisateurs de Zermatt-Cervinia mis en examen pour « délit environnemental ».<br />

Alors que le site italo-suisse de Zermatt-Cevinia avait dû annuler ses manches de Coupe du monde<br />

de ski alpin à l’automne dernier, le président du comité d’organisation de l’épreuve et deux autres<br />

responsables ont été mis en examen. En octobre dernier, les images de pelleteuses s’attaquant au<br />

glacier du Théodule, à quelques jours des épreuves de Coupe du monde de ski alpin prévues à<br />

Zermatt-Cervinia, avaient choqué. Une commission a constaté qu’une partie du tracé était localisée<br />

« hors de la zone de ski » et qu’une autre se situait « dans la zone de ski mais hors du périmètre de<br />

pistes homologué ». De quoi interpeller la justice italienne et impliquer les organisateurs de<br />

l’épreuve mondiale. Quatre personnes ont ainsi été mises en examen par le parquet d’Aoste. Il<br />

s’agit du président des remontées mécaniques de Cervinia et son prédécesseur, un conducteur de<br />

pelleteuse ainsi que le président du comité d’organisation suisse de l’épreuve, Franz Julen. Pour<br />

rappel, les manches de Coupe du monde que le glacier était censé accueillir avaient finalement été<br />

annulées à cause des conditions météorologiques.<br />

©SUSA/Icon Sport<br />

Elle n’avait pas le droit de<br />

faire du sport pendant son<br />

arrêt maladie<br />

En 2018, une assurée avait été<br />

épinglée par la CPAM pour<br />

avoir pratiqué une activité<br />

physique sans autorisation<br />

alors qu’elle était en arrêt maladie.<br />

La justice vient de la<br />

condamner à rembourser, rapporte<br />

Ouest-France.<br />

Entre janvier et septembre<br />

2018, cette femme avait bénéficié<br />

de deux arrêts de travail :<br />

un de quatre mois et l’autre de<br />

trois. Période durant laquelle<br />

elle avait fait du sport alors<br />

que son médecin ne l’y avait<br />

pas autorisée ; ce que lui a reproché<br />

la Caisse primaire<br />

d’assurance maladie<br />

(CPAM). Cette dernière avait<br />

porté l’affaire devant la justice,<br />

réclamant 3.100 € à l’assurée<br />

; moins que les milliers<br />

d’euros qui lui ont été versés<br />

durant son arrêt. La femme<br />

avait fourni une attestation de<br />

son médecin, délivrée en<br />

2020, qui assurait que sa patiente<br />

pouvait, pour le bien de<br />

son traitement, pratiquer une<br />

activité sportive. En février<br />

2022, le tribunal judiciaire<br />

d’Alençon (Orne) avait débouté<br />

la CPAM, estimant que<br />

le certificat médical justifiait<br />

les faits qui étaient reprochés.<br />

Mais l’affaire est retournée<br />

devant la justice.<br />

La Cour de cassation annule<br />

le premier jugement car l’attestation<br />

du médecin avait été<br />

délivrée a posteriori. La patiente<br />

aurait pu être autorisée<br />

à pratiquer un sport si son médecin<br />

avait rédigé un certificat<br />

au moment de la délivrance<br />

de l’arrêt.<br />

PRO.SPORT.FR<br />

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