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Y-mail 48 - juillet 2024

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<strong>mail</strong><br />

JUILLET <strong>2024</strong> MAGAZINE DU CENTRE HOSPITALIER JAN YPERMAN<br />

ÉDITION <strong>48</strong><br />

Traitement sur mesure<br />

CANCER DU SEIN<br />

Cathétérisme<br />

À LA POINTE DU PROGRÈS<br />

Soins rénaux<br />

AVEC UN PLUS


EDITO<br />

Chères lectrices et<br />

chers lecteurs,<br />

Améliorer la santé de<br />

nos patients ou guérir les malades<br />

reste bien évidemment une de nos<br />

missions principales. Mais la société<br />

attend plus de nous, et à juste titre.<br />

Grâce à la prévention, nous pouvons<br />

éviter les maladies ou les détecter<br />

plus tôt, augmentant ainsi les<br />

chances de succès du traitement.<br />

Notre clinique de l’ostéoporose<br />

dépiste systématiquement les<br />

patients après une fracture et met<br />

en place un traitement adapté si<br />

nécessaire. La clinique du pied<br />

diabétique intervient immédiatement<br />

pour éviter l’amputation. Le<br />

programme « soins rénaux+ » aide<br />

les patients à retarder la dialyse.<br />

Mettre davantage l’accent sur la<br />

prévention fait également partie<br />

de notre mission sociétale qui est<br />

d’utiliser au mieux les ressources<br />

qui nous sont allouées. Chaque euro<br />

investi dans la prévention permet<br />

d’économiser plusieurs euros dans<br />

les soins secondaires et tertiaires.<br />

Une guérison complète n’est pas<br />

toujours possible. Notre travail<br />

consiste dans ce cas à améliorer<br />

la qualité de vie du patient. Par<br />

exemple en aidant les personnes<br />

souffrant de douleurs chroniques<br />

ou de problèmes de santé mentale<br />

à trouver un travail adapté. Ou en<br />

veillant à ce qu’ils puissent recevoir<br />

leur dialyse ou leur traitement<br />

antibiotique par voie intraveineuse à<br />

domicile. Le dénominateur commun<br />

à tous ces programmes ? Il s’agit de<br />

collaborations multi disciplinaires :<br />

entre les services de notre<br />

hôpital, mais aussi avec les<br />

soins de première ligne.<br />

Car ce sont là les soins<br />

d’aujourd’hui et demain.<br />

docteur Hans Feys,<br />

médecin-chef


contenu<br />

04 Reprise du travail après une maladie 07 Capture the Fracture<br />

11 Nouveaux médecins 13 Formation OPAT pour infirmières à domicile<br />

Depuis fin avril, les docteurs Mathieu Coeman, Francis<br />

Stammen, Veerle Soufflet, Els Viaene, Jan De Keyser,<br />

Raf Roelandt, Dries De Cock (pas sur le photo) et Anouar<br />

Belkacemi (pas sur le photo) travaillent dans une toute<br />

nouvelle salle de cathétérisme.<br />

Au sein de notre hôpital, les patients ont accès à un laboratoire de<br />

cathétérisme ultramoderne, avec une meilleure qualité d’image et des<br />

doses de rayonnement moindres. Toutes les applications sont intégrées<br />

sur un seul grand écran entièrement configurable en fonction de la<br />

procédure et du médecin traitant. Dans le cadre du partenariat avec<br />

l’az West, le docteur Anouar Belkcami y pratique des interventions le<br />

mercredi après-midi.<br />

Lisez tous les<br />

numéros d’Y-<strong>mail</strong><br />

3


REPRISE DU TRAVAIL APRÈS UNE MALADIE<br />

Le centre de la douleur<br />

du centre hospitalier Jan<br />

Yperman s’adjoint les services<br />

d’un coach professionnel<br />

externe. Leur mission :<br />

informer les personnes ayant<br />

des problèmes de santé et<br />

les encourager à faire des<br />

démarches pour reprendre un<br />

travail adapté.<br />

Werkschakel<br />

doit atteindre<br />

4.000<br />

personnes par an<br />

Après une opération du<br />

dos, un chauffeur de<br />

camion doit chercher un<br />

autre emploi. Comment<br />

doit-il s’y prendre ? Où<br />

peut-il trouver de l’aide ?<br />

Une femme souhaite<br />

reprendre le travail après<br />

un cancer du sein, mais<br />

elle n’est pas capable<br />

de travailler à temps<br />

plein dans l’immédiat.<br />

L’employeur doit-il autoriser<br />

un retour progressif ?<br />

Un chef d’entreprise<br />

souffre d’un burn-out et<br />

de douleurs chroniques.<br />

Quelles sont ses options ?<br />

Le projet Werkschakel vise<br />

à répondre à ces questions<br />

et à d’autres ayant<br />

pour objet la maladie et le<br />

travail.<br />

COACH DE TRAVAIL<br />

Dennis Jacques (chef<br />

du service d’accompagnement<br />

des patients) :<br />

« L’objectif de Werkschakel<br />

est d’informer les personnes<br />

malades ou en convalescence<br />

dès l’hôpital et<br />

de les inciter à réfléchir à<br />

leur avenir professionnel.<br />

Ce projet s’inscrit dans le<br />

cadre d’un appel lancé par<br />

le gouvernement flamand<br />

aux organisations de soins<br />

et d’aide sociale. Ce travail<br />

se fait en collaboration<br />

avec des coaches de travail<br />

de GTB (Specialised Team<br />

Mediation), une ASBL qui<br />

est un partenaire récurrent<br />

du VDAB. »<br />

DONNER DE L’ESPOIR<br />

D’ici la fin de 2025,<br />

Werkschakel ambitionne<br />

d’impliquer 8.000 personnes<br />

à l’échelle de la<br />

Flandre, dans les organisations<br />

de soins de<br />

santé ou de protection<br />

sociale où elles séjournent.<br />

Marjan Leroy (infirmière<br />

4


LA FORCE<br />

DU GROUPE<br />

Dans le cadre de leur collaboration avec Werkschakel,<br />

Annelies Spriet et Marjan Leroy s’adressent aux patients<br />

directement ou sur rendez vous quand la personne leur est<br />

envoyée par un généraliste, un médecin hospitalier ou le<br />

service social de l’hôpital.<br />

Outre cette approche individuelle, des séances d’information<br />

sont aussi organisées à l’intention des groupes.<br />

Le but est de fournir des informations générales sur les<br />

possibilités de retour au travail ou de recherche d’un<br />

emploi approprié après une maladie. Lors des sessions, les<br />

participants rencontrent des personnes qui vivent la même<br />

chose qu’eux. Ces séances existent déjà dans le cadre du<br />

centre multidisciplinaire de la douleur (pour les personnes<br />

souffrant de problèmes de douleur) et des programmes<br />

de trois semaines du SPHG (pour les patients souffrant<br />

de problèmes de santé mentale). Des sessions d’informations<br />

générales et d’autres destinées à des groupes<br />

cibles comme les patients en dialyse, les patients atteints<br />

de cancer … sont également en préparation. Et Annelies<br />

et Marjan préparent aussi encore des sessions de groupe<br />

thématiques.<br />

Dennis Jacques, Marjan<br />

Leroy et Annelies Spriet<br />

au centre multidisciplinaire<br />

de la douleur) et<br />

Annelies Spriet (coach<br />

de travail GTB) peuvent y<br />

consacrer chacune deux<br />

demi-journées par mois,<br />

financées par le gouvernement<br />

flamand.<br />

Marjan : « Parfois, nous<br />

contactons des patients en<br />

ligne directe, parfois un<br />

entretien est programmé<br />

après que le patient a été<br />

orienté vers nous. L’idée<br />

est de soulever sans trop<br />

attendre la question du<br />

travail, au besoin dès<br />

l’hospitalisation. On<br />

s’aperçoit que beaucoup<br />

de personnes s’interrogent<br />

sur la suite de leur activité<br />

professionnelle. »<br />

Annelies : « Nous voulons<br />

surtout donner de l’espoir.<br />

Ces personnes ne sont<br />

pas seules et il existe des<br />

possibilités de reprendre<br />

le travail progressivement<br />

ou de trouver un travail<br />

adapté. De plus en plus<br />

d’employeurs sont ouverts<br />

à cette idée. La réserve de<br />

jeunes travailleurs polyvalents<br />

en bonne santé est<br />

vide. Mais il reste des candidats<br />

dans notre vivier,<br />

moyennant quelques<br />

ajustements sur le lieu de<br />

travail. »<br />

werkschakel@yperman.net<br />

057 35 61 26<br />

5


ÉLARGISSEMENT DE L’OFFRE<br />

Activité intense à Dixmude<br />

En juin, l’offre du centre médical de Dixmude, situé<br />

Laure Fredericqlaan 15 – dialyse, consultations en<br />

néphrologie, imagerie médicale et PIT – s’est étoffée<br />

par l’ajout d’un accompagnement psychologique et de<br />

consultations en orthopédie.<br />

Le mercredi après-midi et le vendredi, les patients<br />

peuvent se rendre à Dixmude pour un accompagnement<br />

psychologique ambulatoire dans le cadre de<br />

la convention ELP (psychologie de première ligne) en<br />

collaboration avec CGG Largo. L’accompagnement au<br />

sevrage tabagique est proposé le mercredi après-midi<br />

et il y aura aussi un programme de séances de groupe.<br />

Dans le service d’orthopédie, les docteurs Somers<br />

(tous les lundis après-midi), Hardeman (le jeudi<br />

après-midi des semaines paires), Vanbiervliet et<br />

Verschueren (en alternance le vendredi après-midi<br />

des semaines paires), Van Der Linden (le jeudi après-<br />

Chef du service de santé mentale Dennis Jacques, responsable des<br />

soins infirmiers Justine Wybaillie, chef de service orthopédie<br />

docteur Jan Somers et directeur CGG Largo Joost Vanhaecke<br />

midi des semaines impaires) et Depuydt (le vendredi<br />

après-midi des semaines impaires) assurent des<br />

consultations à Dixmude.<br />

Rendez-vous en orthopédie au 057 35 73 70<br />

ou via secortho@yperman.net<br />

Rendez-vous avec les psychologues ELP via elp@yperman.net<br />

DÉPART À LA RETRAITE<br />

Dr. De Valkeneer<br />

Le 31 mai, le docteur Olivier De<br />

Valkeneer, orthopédiste-traumato<br />

logue, a pris sa retraite. Il était<br />

un jeune médecin francophone de<br />

Bruxelles quand il a atterri en 1990 à<br />

l’hôpital Maria de Poperinge :<br />

« Ce fut un petit choc culturel. J’y<br />

faisais tout moi-même … Après<br />

la fusion, je me suis consacré à la<br />

traumatologie, à l’orthopédie<br />

pédiatrique et aux infections.<br />

L’hôpital et les collègues vont me<br />

manquer. Mais je continuerai à<br />

assister à des congrès médicaux<br />

et à donner des consultations dans<br />

quelques établissements et centres<br />

de soins résidentiels. Cela me<br />

permettra de rester en contact<br />

avec les patients. »<br />

RAPPORT ANNUEL<br />

Année particulière<br />

2023 a été une année particulière<br />

pour le centre hospitalier Jan<br />

Yperman qui a fêté son jubilé<br />

d’argent, 25 ans après la fusion.<br />

En outre, plusieurs services où<br />

les patients passent beaucoup<br />

de temps, à savoir les services<br />

de pédopsychiatrie Twoape, de<br />

revalidation Sp et de dialyse, ont<br />

été dotés de nouveaux locaux<br />

modernes et durables. Le centre<br />

médical de Dixmude a également<br />

ouvert ses portes l’année<br />

dernière.<br />

Lisez le rapport annuel<br />

CLINIQUE DE LA MÉMOIRE<br />

La bonne lettre<br />

À la clinique de la mémoire de<br />

l’hôpital de jour gériatrique, il est<br />

important d’avoir une vue<br />

globale du patient. C’est pourquoi<br />

l’hôpital Jan Yperman a préparé<br />

un modèle qui peut servir de<br />

lettre de référencement pour un<br />

premier renvoi vers la clinique de<br />

la mémoire. Il en existe deux :<br />

une version longue pour les<br />

patients vivant encore à domicile<br />

et une version plus courte pour<br />

les patients séjournant en centre<br />

de soins résidentiels.<br />

Remplir la lettre de référencement ici<br />

6


OSTÉOPOROSE<br />

Bien qu’elle soit la cause de beaucoup de<br />

souffrances humaines, l’ostéoporose passe<br />

souvent inaperçue. La traque de cette<br />

maladie par clinique de l’ostéoporose fait<br />

un grand bond en avant avec le projet<br />

Capture the Fracture.<br />

Une sonnette<br />

d’alarme<br />

1 FEMME SUR 3<br />

de plus de 50 ans<br />

souffrira d’une fracture<br />

ostéoporotique<br />

docteure Tine<br />

Pecceu, docteur<br />

Filip Lensen<br />

et docteure<br />

Preschana Misri<br />

Avoir des os fragiles<br />

n’est pas douloureux.<br />

Les patients l’ignorent<br />

donc jusqu’à ce qu’ils se<br />

cassent un poignet, une<br />

hanche ou une vertèbre<br />

lors d’une banale chute.<br />

Une fracture doit toujours<br />

déclencher une sonnette<br />

d’alarme, explique la<br />

gériatre docteure Tine<br />

Pecceu.<br />

« Jusque dans un passé<br />

récent, la détection se faisait<br />

souvent au cas par cas.<br />

On ne voyait que la partie<br />

émergée de l’iceberg et<br />

beaucoup de cas n’étaient<br />

jamais diagnostiqués. Avec<br />

Capture the Fracture, les<br />

patients sont dépistés<br />

et traités de manière<br />

cohérente. »<br />

Le dossier des patients<br />

hospitalisés souffrant de<br />

fractures est d’abord transmis<br />

automatiquement aux<br />

infirmières spécialisées en<br />

ostéoporose. Elles évaluent<br />

le dossier et donnent les<br />

explications nécessaires<br />

aux patients en soulignant<br />

l’importance du traitement.<br />

Ensuite, une consultation<br />

est programmée.<br />

La docteure Preschana<br />

Misri (médecine physique -<br />

revalidation) s’occupe des<br />

50-70 ans, tandis que la<br />

docteure Tine Pecceu et<br />

ses collègues gériatres des<br />

plus de 70 ans. Chez les<br />

patients ambulatoires (des<br />

urgences) avec une fracture<br />

du poignet, il est demandé<br />

au médecin généraliste de<br />

dépister, traiter et orienter<br />

le patient si nécessaire.<br />

Docteure Pecceu :<br />

« Un traite ment multidisciplinaire<br />

via la clinique<br />

de l’ostéoporose vise à<br />

éviter une nouvelle<br />

fracture et permet aux<br />

patients d’éviter de perdre<br />

leur autonomie et leur<br />

qualité de vie. »<br />

7


OSTÉOPOROSE<br />

DOCTEURE TINE PECCEU<br />

(GÉRIATRIE)<br />

« Un homme sur cinq et une femme de plus de 50 ans<br />

sur trois souffriront d’une fracture ostéoporotique au<br />

cours de leur vie. Le traitement consiste à prescrire<br />

du calcium, de la vitamine D, du mouvement, des<br />

exercices de renforcement musculaire et des<br />

médicaments contre l’ostéoporose. Le type de<br />

médicament dépend de l’âge et du profil médical. »<br />

DOCTEURE PRESCHANA MISRI<br />

(MÉDECINE PHYSIQUE ET REVALIDATION)<br />

« J’ai examiné aujourd’hui un jardinier sexagénaire souffrant<br />

de problèmes de dos. On pense d’abord à une cause musculaire,<br />

mais il s’est avéré qu’il avait trois factures d’indentation.<br />

Capture the Fracture nous permet de détecter l’ostéoporose<br />

même chez des patients relativement jeunes. Après<br />

une fracture faisant suite à un accident à faible cinétique, ils<br />

sont automatiquement repris dans le système. »<br />

20%<br />

meurent durant l’année<br />

qui suit une fracture<br />

de la hanche<br />

JONAS VANHOVE<br />

(INFIRMIER COORDINATEUR<br />

GÉRIATRIQUE)<br />

DOCTEUR FILIP LENSEN<br />

(RHUMATOLOGIE)<br />

« L’ostéoporose est fréquente chez les femmes ménopausées<br />

et les personnes âgées. Les antécédents familiaux constituent<br />

un facteur de risque supplémentaire, de même qu’un traitement<br />

chronique aux corticoïdes. Nous testons la densité des os au<br />

moyen d’une densitométrie osseuse. Cet examen est indolore et<br />

l’exposition au rayonnement est minime. »<br />

« Anitza Ghillemijn et Heidi Kesteloot<br />

sont des infirmières spécialisées dans<br />

l’ostéoporose. Elles examinent chaque<br />

dossier de fracture et informent<br />

les patients. Grâce à leurs années<br />

d’expérience au sein de l’hôpital de<br />

jour gériatrique et à la formation complémentaire<br />

donnée par la docteure<br />

Pecceu, elles sont à la pointe des dernières<br />

connaissances et thérapies. »<br />

Secrétariat médecine physique<br />

057 35 73 80<br />

Hôpital de jour gériatrique<br />

057 35 62 71<br />

8


HÔPITAL<br />

SUR LA CARTE<br />

YPRES<br />

FURNES<br />

CAD<br />

KLINIEKLAAN 1<br />

Le service d’autodialyse<br />

collective de l’az West a été<br />

mis en place en collaboration<br />

avec les centres de dialyse de<br />

l’hôpital Jan Yperman et de<br />

l’AZ Delta.<br />

CAMPUS PRINCIPAL<br />

BRIEKESTRAAT 12<br />

Hôpital général employant 140<br />

médecins et 1.389 salariés, avec<br />

19.000 admissions par an et 330.000<br />

contacts ambulatoires. Y compris un<br />

service d’urgence avec ambulance<br />

SMUR et PIT, une maternité et une<br />

clinique du sein agréée.<br />

DIXMUDE<br />

CENTRE MÉDICAL<br />

LAURE FREDERICQLAAN 15<br />

YPRES<br />

CAD Dixmude, maladies rénales et<br />

orthopédie ambulatoires, soutien<br />

psychologique ambulatoire, conseils<br />

sur le sevrage tabagique et séances<br />

de groupe. Ambulance PIT 24 h<br />

sur 24.<br />

CABINET RADIOLOGIQUE<br />

KLAVERSTRAAT 1<br />

Imagerie médicale.<br />

POPERINGE<br />

POLYCLINIQUE<br />

OOSTLAAN 11<br />

Une trentaine de spécialistes y effectuent<br />

des consultations et des examens. Les<br />

patients peuvent également s’y rendre<br />

pour des examens d’imagerie médicale,<br />

des analyses de sang ou une coloscopie.<br />

Interventions mineures sous anesthésie<br />

locale également possibles.<br />

COMINES<br />

CABINET RADIOLOGIQUE<br />

SPOORWEGSTRAAT 8<br />

Imagerie médicale.<br />

9


GUÉRISON DU CANCER DU SEIN<br />

Moins de chimiothérapie, plus<br />

de chirurgie conservatrice du<br />

sein, profilage génétique de la<br />

tumeur et des atouts comme<br />

l’immunothérapie et la thérapie<br />

ciblée : avec toutes ces pièces,<br />

les médecins confectionnent<br />

un puzzle unique pour chaque<br />

patiente atteinte d’un cancer du<br />

sein.<br />

Plan sur mesure<br />

docteur<br />

Jan Quintelier, docteur Olivier Brouckaert et<br />

docteure Debbie Debaere<br />

Une femme sur huit<br />

sera un jour atteinte<br />

d’un cancer du sein.<br />

Heureusement, l’arsenal<br />

thérapeutique s’étoffe et les<br />

chances de survie ne cessent<br />

de s’améliorer. La clinique du<br />

sein du centre hospitalier Jan<br />

Yperman est une clinique du<br />

sein coordinatrice reconnue<br />

légalement, où les patientes<br />

atteintes d’un cancer du sein<br />

peuvent bénéficier d’un traitement<br />

de pointe. La formation<br />

continue des médecins et des<br />

infirmières est cruciale à cet<br />

égard, explique docteur Olivier<br />

Brouckaert, coordinateur de la<br />

clinique du sein. Le gynécologue<br />

docteur Jan Quintelier et<br />

l’oncologue docteure Debbie<br />

Debaere ont par exemple participé<br />

récemment au Congrès<br />

européen sur le cancer du sein<br />

(EBCC) à Milan. Qu’en ont-ils<br />

retenu ?<br />

Docteure Debbie Debaere :<br />

« Une confirmation de notre<br />

approche qui met l’accent<br />

toujours plus sur un traitement<br />

personnalisé. Pour les tumeurs<br />

à haut risque hormonal, par<br />

exemple, nous utilisons un<br />

profil d’expression génique qui<br />

fournit des informations sur<br />

les caractéristiques génétiques<br />

de la tumeur. Nous parvenons<br />

ainsi à identifier les patientes<br />

qui peuvent être aidées ou<br />

non par une chimiothérapie.<br />

Certaines femmes ne doivent<br />

donc plus suivre de chimiothérapie.<br />

»<br />

HILOTHÉRAPIE<br />

Pour les femmes qui doivent<br />

suivre une chimiothérapie,<br />

l’hôpital a investi dans six nouveaux<br />

appareils d’hilothérapie.<br />

L’oncologue docteure Annelies<br />

Deldycke s’en réjouit: « La<br />

chimiothérapie peut entraîner<br />

une perte de cheveux et une<br />

neuropathie périphérique au<br />

niveau des doigts et des orteils.<br />

L’hilothérapie permet de<br />

contrer ces effets secondaires.<br />

En refroidissant le cuir chevelu,<br />

les mains et les pieds de la<br />

patiente, la chimiothérapie fait<br />

moins de dégâts. Grâce à cela,<br />

nous devons moins souvent<br />

réduire ou arrêter le traitement<br />

et nous pouvons maintenir la<br />

dose optimale. Notre hôpital est<br />

d’ailleurs l’un des premiers en<br />

Flandre occidentale à proposer<br />

le refroidissement des mains et<br />

des pieds. »<br />

CHIMIO D’ABORD,<br />

CHIRURGIE ENSUITE<br />

À la clinique du sein, chirurgie<br />

et chimiothérapie vont souvent<br />

de pair. Classiquement, la<br />

chirurgie était suivie d’une<br />

chimiothérapie. Mais l’ordre<br />

inverse permet d’évaluer l’effet<br />

de la chimiothérapie, explique<br />

le gynécologue docteur Jan<br />

Quintelier. « Souvent, la tumeur<br />

diminue ou disparaît sous l’effet<br />

de la chimiothérapie. Cela<br />

permet parfois de pratiquer<br />

une chirurgie conservatrice du<br />

sein au lieu d’une amputation.<br />

Si la chimiothérapie agit sur<br />

la tumeur du sein, vous savez<br />

qu’elle fonctionnera également<br />

dans le reste du corps. Le pronostic<br />

est alors plus favorable.<br />

Si la tumeur ne diminue pas, un<br />

autre type de chimiothérapie<br />

peut être utilisé. »<br />

Docteure Debaere : « Dans le<br />

cas du cancer du sein triple<br />

négatif, qui est HER2 négatif et<br />

hormono-sensible, nous pouvons<br />

utiliser l’immunothérapie<br />

dans le cadre d’une stratégie<br />

néoadjuvante similaire en commençant<br />

par l’immunothérapie<br />

pour réduire la tumeur et en<br />

ayant recours ensuite seulement<br />

à la chirurgie. Grâce à la<br />

thérapie ADC (anticorps armé),<br />

nous pouvons administrer la<br />

chimiothérapie de manière<br />

très précise dans la tumeur en<br />

épargnant les tissus sains. Notre<br />

arsenal ne cesse de s’étoffer. »<br />

057 35 67 30<br />

borstkliniek@yperman.net<br />

10


NOUVEAUX MÉDECINS<br />

spécialité : orthopédie (cheville et pied)<br />

début au CHJY : avril <strong>2024</strong><br />

auparavant : études à Louvain, formation<br />

à Anvers, Genk, Bruxelles et Lier<br />

loisirs : vélo et jogging<br />

057 35 73 70 – secortho@yperman.net<br />

« Une discipline<br />

merveilleuse »<br />

DOCTEUR LAURENS DE COCK<br />

« En 2022, j’ai remplacé la docteure Sofie<br />

Herregods pendant son congé de maternité.<br />

Comme l’hôpital et l’ambiance avec les<br />

collègues me plaisaient, je suis resté. Mon<br />

lieu de travail habituel est l’AZ Sint-Blasius<br />

à Termonde. Mais je preste deux jours<br />

par mois à l’hôpital Jan Yperman. Il est<br />

enrichissant de voir comment on aborde<br />

les choses ailleurs. J’apprécie beaucoup<br />

l’approche qui a été choisie ici. Mon intérêt<br />

pour les affections orthopédiques du pied<br />

et de la cheville remonte à l’époque où ma<br />

grand-mère a eu un souci au pied. C’est<br />

ainsi que tout a commencé pour moi. Et<br />

je m’en félicite, car c’est une discipline<br />

merveilleuse. Les articulations du pied<br />

sont complexes. Platypodie, hallux valgus,<br />

arthrose de l’arrière-pied : les problèmes<br />

possibles sont légion. C’est cette diversité<br />

qui rend les choses passionnantes. »<br />

11


DOCTEURE<br />

VALENTIEN MERLEVEDE<br />

« J’ai commencé à exercer en tant<br />

qu’ophtalmologue au printemps 2023,<br />

avec une interruption de sept mois où<br />

j’ai pratiqué la chirurgie de la cataracte<br />

en Guadeloupe. À Ypres, outre les<br />

consultations, je me concentre sur la<br />

chirurgie oculoplastique et la chirurgie<br />

de la cataracte. Grâce aux technologies<br />

innovantes en ophtalmologie, nous<br />

pouvons visualiser les affections<br />

oculaires de manière de plus en plus<br />

détaillée, ce qui nous permet de les<br />

contrôler et de les traiter de manière<br />

plus ciblée, en particulier le glaucome et<br />

la dégénérescence maculaire. Une<br />

autre innovation intéressante est la<br />

mesure plus précise du cristallin chez<br />

les patients atteints de cataracte. Cela<br />

nous permet d’offrir aux personnes<br />

âgées un beau résultat postopératoire. »<br />

« La courtoisie<br />

des technologies<br />

innovantes »<br />

spécialité : ophtalmologie<br />

début au CHJY : avril <strong>2024</strong><br />

auparavant : formation à l’UGent, fellowships<br />

à Anvers et à Ostende<br />

loisirs : kitesurf et wakeboard en été,<br />

ski en hiver et course à pied toute l’année<br />

057 35 74 80 – valentien.merlevede@yperman.net<br />

12


LE CABINET DES QUESTIONS<br />

Sofie Maes, infirmière<br />

à domicile indépendante<br />

: « Nous<br />

trouvons passionnant<br />

d’apprendre de nouvelles<br />

techniques. »<br />

?<br />

« D’AUTRES FORMATIONS SERONT-ELLES ENCORE<br />

DONNÉES SUR LE TRAITEMENT ANTIMICROBIEN PAR<br />

VOIE INTRAVEINEUSE À DOMICILE ? »<br />

Sofie Maes<br />

INFIRMIÈRE À DOMICILE INDÉPENDANTE À POPERINGE<br />

Les sept infirmières à<br />

domicile du cabinet<br />

Sofie Maes travaillent<br />

à Poperinge et dans<br />

les environs. Elles prennent<br />

régulièrement en charge<br />

des patients sous traitement<br />

antibiotique intraveineux<br />

à domicile, dans le cadre<br />

du système OPAT (thérapie<br />

antimicrobienne parentérale<br />

ambulatoire). C’est passionnant,<br />

explique Sofie.<br />

« En tant qu’infirmières à<br />

domicile indépendantes,<br />

nous aimons apprendre.<br />

À la demande du réseau<br />

Careconnect, le centre<br />

hospitalier Jan Yperman<br />

a récemment organisé un<br />

atelier sur les différents<br />

systèmes OPAT. Le groupe<br />

a immédiatement affiché<br />

complet. D’autres infirmières à<br />

domicile pourront-elles encore<br />

suivre cette formation ? »<br />

L’an passé, 45 patients du<br />

centre hospitalier Jan Yperman<br />

ont reçu un traitement<br />

antibiotique par voie intraveineuse<br />

à domicile grâce<br />

à l’OPAT. Ce nombre continuera<br />

d’augmenter en <strong>2024</strong>,<br />

prédit Lies Gruwier, infirmière<br />

spécialisée dans les maladies<br />

infectieuses. « Beaucoup de<br />

patients demandent à recevoir<br />

leur traitement antibiotique<br />

intraveineux à domicile, d’autant<br />

plus qu’il peut s’étendre<br />

sur plusieurs semaines, voire<br />

plusieurs mois. »<br />

L’OPAT est autorisée à partir<br />

de cinq jours de traitement,<br />

pour des patients stables,<br />

socialement bien entourés et<br />

après consultation d’un infectiologue.<br />

Les deux premiers<br />

traitements ont lieu à l’hôpital.<br />

S’il n’y a pas de complications,<br />

le traitement à domicile peut<br />

être mis en place.<br />

Lies : « Les antibiotiques sont<br />

administrés via un cathéter<br />

PICC. Cela permet au patient<br />

de circuler librement et même<br />

de faire du sport. Il peut même<br />

prendre une douche, mais à<br />

condition de bien faire attention<br />

à ce qu’aucune humidité<br />

ne s’y infiltre. »<br />

Bonne nouvelle : l’OPAT avec<br />

bolus lent et la perfusion<br />

intermittente sont intégralement<br />

remboursées depuis un<br />

an. Seule la perfusion continue<br />

avec pompe élastomère<br />

entraîne une faible intervention<br />

à charge du patient.<br />

FORMATION OU ATELIER<br />

La technique utilisée et la<br />

durée dépendent du type<br />

d’antibiotique, explique Lies<br />

Gruwier. « Le bolus lent est ce<br />

qui va le plus vite puisque la<br />

perfusion ne prend alors que<br />

3 à 5 minutes. Une perfusion<br />

intermittente prend une petite<br />

demi-heure. Une perfusion<br />

continue avec pompe élastomère<br />

dure 12 heures. »<br />

Lorsqu’un patient entre à<br />

l’OPAT, Lies ou une de ses<br />

collègues invite l’infirmière<br />

à domicile responsable à la<br />

clinique ambulatoire pour lui<br />

expliquer comment fonctionne<br />

la technique spécifique<br />

et à quoi il faut faire attention.<br />

Pour la pompe élastomère,<br />

c’est la pharmacie de l’hôpital<br />

qui se charge de l’explication.<br />

Lies : « Si une organisation<br />

en fait la demande, il est<br />

aussi possible d’organiser des<br />

ateliers pour des groupes. »<br />

Clinique ambulatoire des<br />

maladies infectieuses<br />

057 35 71 80<br />

infectieziekten@yperman.net<br />

13


MÉDECIN DANS LA MAISON<br />

Un homme âgé de 82 ans vient consulter<br />

pour une tache noire d’apparence anodine<br />

sur son orteil. Cette petite blessure dissimule<br />

en fait une urgence médicale bien plus grave.<br />

Petite blessure,<br />

longue histoire<br />

Filiep Manderyck, infirmier<br />

spécialisé dans le traitement<br />

des plaies : « En cas de<br />

diabète, une blessure est<br />

toujours une urgence. »<br />

Une semaine<br />

auparavant, le<br />

patient dansait<br />

encore une<br />

polonaise lors de la fête<br />

de mariage de sa petitefille.<br />

Ses chaussures du<br />

dimanche étaient un peu<br />

serrées et il a maintenant<br />

une petite tache noire sur<br />

le gros orteil. Le médecin<br />

généraliste n’aime pas<br />

cela. Son patient souffre de<br />

diabète et n’est pas toujours<br />

observant de son traitement.<br />

Le médecin l’envoie<br />

donc à la clinique du pied<br />

diabétique de l’hôpital.<br />

Juste à temps, comme il va<br />

s’avérer.<br />

Filiep Manderyck : « Le<br />

pied est le point faible des<br />

patients atteints de diabète<br />

sucré. Lorsque la maladie<br />

n’est pas correctement<br />

régulée, le sang devient<br />

visqueux et colle aux parois<br />

des vaisseaux. Parfois, les<br />

nerfs sont touchés et le<br />

pied devient insensible.<br />

Les plaies ne sont pas<br />

toujours remarquées – le<br />

diabète affecte également<br />

la vision – et guérissent difficilement<br />

: l’insuffisance<br />

artérielle empêche l’apport<br />

de sang et d’antibiotiques.<br />

Une infection peut rapidement<br />

se propager aux os du<br />

pied. Dans les cas les plus<br />

graves, il faut amputer. »<br />

CHAQUE JOUR COMPTE<br />

Chez ce patient, l’infection<br />

a effectivement attaqué les<br />

os. Les endocrinologues<br />

règlent le traitement de<br />

son diabète et commencent<br />

une cure d’antibiotiques.<br />

Une intervention chirurgicale<br />

est programmée<br />

rapidement. Le chirurgien<br />

vasculaire désobstrue les<br />

vaisseaux sanguins afin<br />

que la plaie soit mieux<br />

vascularisée et que les<br />

antibiotiques puissent<br />

mieux atteindre la zone<br />

touchée. L’orthopédiste<br />

prescrit des chaussures<br />

orthopédiques. Elles<br />

brillent un peu moins que<br />

sa paire du dimanche, mais<br />

elles réduisent la pression<br />

sur la plaie. Quelques mois<br />

et plusieurs contrôles plus<br />

tard, la situation est sous<br />

contrôle.<br />

Filiep : « Nous avons réussi<br />

à éviter l’amputation, mais<br />

de justesse. Le généraliste<br />

a eu le bon réflexe : en cas<br />

de diabète, une blessure<br />

au pied est toujours une<br />

urgence et chaque jour<br />

compte. »<br />

SITUATION GLOBALE<br />

Ne pas regarder uniquement<br />

la plaie, mais voir<br />

le patient dans sa<br />

globalité. Tel était<br />

le message clé des<br />

deux symposiums<br />

organisés par<br />

l’hôpital en mai. Plus<br />

de 200 membres du<br />

personnel des centres<br />

de soins résidentiels et<br />

d’autres professionnels<br />

de la santé y ont participé.<br />

Le but de ces symposiums<br />

était de présenter une série<br />

de nouveaux protocoles<br />

actualisés de traitement<br />

des plaies (voir encadré).<br />

Filiep : « Les connaissances<br />

en matière de traitement<br />

des plaies continuent<br />

d’évoluer. Nos protocoles<br />

donnent aux établissements<br />

de soins résidentiels<br />

des outils permettant de<br />

reconnaître et de soigner<br />

les plaies et les problèmes<br />

de peau, mais aussi de<br />

réfléchir à d’éventuels<br />

problèmes sous-jacents. »<br />

Clinique de soins des plaies<br />

057 35 72 00<br />

14


Protocoles<br />

de soins des plaies<br />

Comment prévenir les lésions cutanées lorsque l’on<br />

soulève un patient ? Comment soigner les ulcères<br />

oncologiques ? Quelle est la différence entre une lésion<br />

humide et une escarre ? Trois centres de soins résidentiels<br />

qui avaient des questions sur le traitement des plaies ont<br />

sollicité l’aide du centre hospitalier Jan Yperman, dans le<br />

cadre du partenariat SJIP en matière de prévention des<br />

infections.<br />

Pauline Vanparys (responsable de la qualité) : « En<br />

réponse à cette demande, nous avons actualisé et rationalisé<br />

nos protocoles de soins des plaies. Résultat : un document<br />

clair par protocole de soins des plaies pour que les<br />

centres de soins résidentiels puissent identifier et traiter<br />

correctement chaque type de plaie : plaies chirurgicales,<br />

escarres, lésions humides et lésions liées à l’incontinence,<br />

ulcères, plaies tumorales, brûlures et pied diabétique. »<br />

Des protocoles de soins des plaies ont été compilés<br />

spécialement pour les médecins<br />

généralistes. Ils sont disponibles<br />

au poste de garde de médecin<br />

généraliste. Si la demande est plus<br />

importante, ce document fera l’objet<br />

d’une plus large diffusion.<br />

Pauline Vanparys<br />

Attention au plastique<br />

Le soin des plaies postopératoires est une expertise en<br />

soi, surtout chez les patients âgés à la peau fragile. Il faut<br />

en tout cas maintenir la plaie au sec, explique le docteur<br />

Johan Fierens (chirurgie générale). « De plus, il faut être<br />

particulièrement prudent avec les pansements adhésifs.<br />

Lorsque ces derniers ont tendance à se détacher et<br />

doivent être refixés, la peau autour de la plaie risque d’être<br />

endommagée. Utilisez des pansements adhésifs qui ne<br />

collent pas trop ou une alternative, comme des bandages.<br />

Couvrir la plaie de grands films en plastique n’est pas non<br />

plus une bonne idée. C’est pratique<br />

pour prendre une douche, mais la<br />

peau ne peut pas respirer et devient<br />

humide et rouge. Cela ralentit la<br />

cicatrisation et peut entraîner des<br />

problèmes supplémentaires. »<br />

docteur Johan Fierens<br />

15


TRAVAIL D’ÉQUIPE<br />

Prévention du suicide<br />

Composée d’ infirmières, de psychologues et<br />

psychiatres, l’équipe de liaison du centre hospitalier Jan<br />

Yperman est très engagée dans la prévention du suicide.<br />

Et c’est une bonne chose, car en 2022, le taux de suicide<br />

en Flandre a augmenté pour la première fois depuis<br />

longtemps.<br />

Liesbeth Houzet et Elien Carton<br />

Pour évaluer les patients suicidaires,<br />

l’hôpital utilise un outil de<br />

dépistage du Centre d’Expertise<br />

flamand pour la Prévention du<br />

Suicide (VLESP).<br />

Elien Carton, psychologue : « Les<br />

infirmières du service remplissent<br />

la première partie préalablement<br />

à l’arrivée de l’équipe de liaison.<br />

De cette manière, nous pouvons<br />

procéder à une évaluation correcte<br />

de la situation et orienter le patient<br />

correctement. »<br />

Le personnel du service des<br />

urgences et des soins intensifs suit<br />

tous les deux ans une formation<br />

dispensée par des responsables de<br />

la prévention des suicides de CGG.<br />

presque<br />

4%<br />

plus de suicides<br />

en 2022 qu’en 2021<br />

Liesbeth Houzet, infirmière de<br />

liaison : « Mais comme tous les<br />

prestataires de soins de santé<br />

sont confrontés à la suicidalité,<br />

nous assurons nous-mêmes des<br />

formations au sein de l’hôpital.<br />

Nous fournissons des balises pour<br />

rendre abordable le sujet du suicidalité<br />

ainsi que des outils concrets<br />

permettant d’identifier les risques<br />

et de fournir une aide appropriée.<br />

Les étapes à suivre ont également<br />

été définies dans une procédure de<br />

prévention du suicide. »<br />

Elien : « Dans ce contexte, il est important<br />

que tous les membres du<br />

personnel sachent que l’équipe de<br />

liaison peut leur venir en aide. »<br />

En dehors de l’hôpital aussi, la prévention<br />

du suicide est une question<br />

de collaboration.<br />

Liesbeth : « Les différents acteurs<br />

de la région – hôpitaux généraux<br />

et psychiatriques, équipes mobiles,<br />

services de santé mentale, zones<br />

de police … – se réunissent régulièrement<br />

pour coordonner leurs<br />

opérations. Ainsi, nous collaborons<br />

avec différents organismes en<br />

matière de prévention. »<br />

PUBLICATIONS<br />

Jan Yperman recherche<br />

Publication du docteur Bart<br />

Werbrouck et autres: « Opioids<br />

in geriatric units in 14 Belgian<br />

hospitals: prevalence, dosage and<br />

associated factors », Annals of<br />

Medicine, janvier <strong>2024</strong>.<br />

Conférence du docteur Stefan Van<br />

Hooreweghe: « Is regional anesthesia<br />

a major player in the challenge<br />

for sustainable anesthesia? » au<br />

CHU de Liège, et sous forme de<br />

webinaire de la Belgian Association<br />

of Regional Anesthesia.<br />

RADIOLOGUES À DISTANCE<br />

Récompenses<br />

En avril, Joeri Busschaert, infirmier<br />

RX au centre hospitalier Jan Yperman,<br />

et son équipe de « radiologues<br />

à distance » ont remporté<br />

le titre de Personnalité de l’année<br />

dans le domaine des soins de santé.<br />

Après les tremblements de terre<br />

de février 2023 en Turquie et en<br />

Syrie, Joeri s’est rendu dans la zone<br />

sinistrée avec B-FAST. Comme<br />

l’hôpital de campagne manquait<br />

de radiologues, il a fait appel à ses<br />

collègues restés en Belgique.<br />

www.zorgwerkgevervanhetjaar.com<br />

JAN YPERMAN RECHERCHE<br />

Offres d’emploi<br />

- Médecin spécialiste en chirurgie<br />

oto-rhino-laryngologique et cervico -<br />

faciale<br />

- Médecin spécialiste en chirurgie<br />

thoracovasculaire<br />

- Médecin spécialiste en médecine<br />

urgentiste<br />

- Médecin spécialiste en anesthésie<br />

(titre particulier en soins intensifs)<br />

- Étudiants jobistes infirmiers<br />

- Infirmière en gériatrie aiguë<br />

- Infirmier/infirmière en soins<br />

généraux<br />

Consultez toutes les offres d’emploi<br />

16


TRAJET DE SOINS<br />

Plus que des soins<br />

Le Westhoek a une population<br />

vieillissante,<br />

explique la néphrologue<br />

docteure Kristel De Keyzer.<br />

« Beaucoup de patients<br />

souffrent d’une affection<br />

rénale chronique. Dans<br />

notre hôpital, ils sont<br />

suivis dès le début par une<br />

équipe multidisciplinaire<br />

composée de néphrologues<br />

et d’infirmières ainsi que<br />

de membres des services<br />

sociaux, de psychologues et<br />

de diététiciens. »<br />

La maladie rénale chronique<br />

ne se guérit pas,<br />

mais le déclin de la fonction<br />

rénale peut être considérablement<br />

ralenti grâce<br />

à des médicaments, à un<br />

régime alimentaire adapté,<br />

à une dose suffisante<br />

d’exercice physique et à un<br />

bon suivi. Tel est l’objectif<br />

du trajet de soins insuffisance<br />

rénale chronique.<br />

Jan Yperman est l’un des rares hôpitaux à<br />

proposer toutes les formes de dialyse rénale.<br />

Même si le but est toujours de retarder au<br />

maximum le début de ce traitement.<br />

UN CHOIX ÉCLAIRÉ<br />

Lorsque la capacité<br />

d’épuration de vos reins<br />

est inférieure à 25 ml par<br />

minute, vous êtes éligibles<br />

au programme « soins<br />

rénaux+ » et pouvez<br />

bénéficier d’un accompagnement<br />

supplémentaire<br />

par les infirmières « soins<br />

rénaux+ », Evy Desmyttere<br />

et Sharon Beernaert.<br />

Docteure De Keyzer : « Elles<br />

vous diront tout sur l’insuffisance<br />

rénale chronique,<br />

les options de traitement,<br />

la dialyse et comment la<br />

retarder le plus longtemps<br />

possible. Nous essayons<br />

aussi de réduire le nombre<br />

de patients qui nous sont<br />

référencés tardivement<br />

et qui doivent, de ce fait,<br />

commencer la dialyse plus<br />

tôt. »<br />

« Evy et Sharon vous<br />

expliquent par exemple<br />

ce qu’un régime pauvre en<br />

sel peut faire pour vous »,<br />

ajoute la néphrologue docteure<br />

Paulien Van Acker.<br />

« Elles deviennent votre<br />

point de contact et votre<br />

personne de confiance. »<br />

Bien que les médicaments<br />

et les adaptations du mode<br />

de vie fassent clairement<br />

une différence, la plupart<br />

des personnes atteintes<br />

d’une maladie rénale<br />

chronique devront un jour<br />

ou l’autre passer par la case<br />

dialyse.<br />

Docteure De Keyzer :<br />

« L’équipe des « soins<br />

rénaux+ » aborde la question<br />

bien à l’avance, afin<br />

que le patient puisse faire<br />

un choix éclairé. Parce que<br />

la dialyse a, d’une manière<br />

ou d’une autre, un impact<br />

sérieux sur votre vie. Notre<br />

accompagnement vous<br />

donne le temps d’intégrer<br />

le traitement dans votre<br />

vie. Allez-vous continuer<br />

à travailler ? Pouvez-vous<br />

encore partir en voyage ?<br />

Choisissez-vous la dialyse à<br />

domicile ou l’hémodialyse<br />

à l’hôpital ? Et vous obtenez<br />

des réponses à toutes vos<br />

questions pratiques, par<br />

exemple sur la différence<br />

entre l’accès au moyen<br />

d’un cathéter ou d’une<br />

fistule. »<br />

17


docteure Kristel<br />

De Keyzer, néphrologue<br />

docteure Kelly De<br />

Schuyter, néphrologue<br />

DE JOUR COMME<br />

DE NUIT<br />

L’(hémo)dialyse classique<br />

est disponible en journée à<br />

Ypres, mais aussi à l’autodialyse<br />

collective de Furnes<br />

et au nouveau centre<br />

médical de Dixmude. À<br />

Ypres, les patients peuvent<br />

aussi recevoir leur traitement<br />

pendant la nuit et<br />

sous forme d’autodialyse.<br />

Compte tenu de la forte<br />

demande, l’offre de dialyse<br />

à Dixmude sera bientôt<br />

doublée.<br />

Les personnes éligibles à<br />

la dialyse à domicile ont le<br />

choix entre l’hémodialyse<br />

et la dialyse péritonéale,<br />

également connue sous le<br />

nom d’irrigation abdominale.<br />

« Ce que l’on<br />

ignore souvent, c’est que<br />

l’irrigation abdominale<br />

peut également être effectuée<br />

en centre de soins<br />

résidentiels », explique la<br />

docteure De Keyzer.<br />

Même lorsqu’une greffe<br />

de rein est indiquée, les<br />

patients reçoivent toutes<br />

les informations à temps<br />

pour augmenter leurs<br />

chances de réussite de la<br />

procédure. Par exemple,<br />

en arrêtant de fumer et en<br />

perdant du poids à l’aide<br />

d’un programme d’alimentation<br />

et d’exercice<br />

physique.<br />

Evy : « Les possibilités<br />

sont nombreuses. C’est<br />

pourquoi nous voulons<br />

tout expliquer le plus tôt<br />

possible. Mais nous tenons<br />

compte des souhaits du<br />

patient. Certains préfèrent<br />

recevoir toutes les<br />

informations en une seule<br />

fois, tandis que d’autres<br />

préfèrent des informations<br />

sous une forme<br />

plus digeste – parce qu’ils<br />

doivent encore se faire à<br />

l’idée de la dialyse. »<br />

« Les explications permettent<br />

à certains patients<br />

de retrouver la sérénité<br />

d’esprit, tandis que<br />

d’autres veulent remettre<br />

la dialyse à plus tard »,<br />

ajoute la docteure Van<br />

Acker.<br />

Prendre le temps<br />

Evy et Sharon s’efforcent<br />

aussi d’impliquer la<br />

famille du patient rénal.<br />

Sharon : « Votre partenaire<br />

et vos enfants sont un<br />

soutien. Mais il vaut toujours<br />

mieux que plusieurs<br />

personnes entendent nos<br />

explications, car le patient<br />

ne retient pas tout. La dialyse<br />

est invasive et prend<br />

du temps. Il est donc<br />

logique que nous prenions<br />

nous aussi beaucoup de<br />

temps pour nos patients. »<br />

Secrétariat<br />

057 35 71 80 ou<br />

nefrologie@yperman.net<br />

docteur Wim Terryn,<br />

néphrologue<br />

docteure Ann Van Loo,<br />

néphrologue<br />

docteur Steven<br />

Vandewaeter,<br />

néphrologue<br />

Sharon Beernaert,<br />

infirmière<br />

« soins rénaux+ »<br />

docteure Paulien Van<br />

Acker, néphrologue<br />

docteure Hilde<br />

Vanbelleghem,<br />

néphrologue<br />

Evy Desmyttere<br />

infirmière<br />

« soins rénaux+ »<br />

18


TEST<br />

Application repas<br />

Depuis le mois de février, une<br />

application repas est en phase de<br />

test au service SPHG de l’hôpital.<br />

Elle permet aux patients de<br />

communiquer eux-mêmes leur<br />

choix de repas. Heleen Casteleyn,<br />

responsable de la diététique, explique<br />

que les diététiciens ont ainsi<br />

plus de temps pour conseiller les<br />

patients qui suivent des régimes<br />

spécifiques à leur maladie.<br />

« L’hôpital est en pleine croissance<br />

et le questionnaire sur les<br />

repas nous prenait presque toute<br />

une matinée à six ou sept diététiciens.<br />

L’application repas est très<br />

conviviale. Les patients peuvent<br />

se connecter via leur téléphone<br />

portable, leur tablette ou leur<br />

ordinateur portable en indiquant<br />

leur date de naissance et leur numéro<br />

d’identification patient pour<br />

consulter leur menu. Cela leur<br />

donne le temps de choisir à leur<br />

aise. Avant, nous n’étions souvent<br />

pas en mesure de présenter notre<br />

offre complète. »<br />

Les patients peuvent choisir uniquement<br />

des produits compatibles<br />

avec leur régime et leurs habitudes<br />

alimentaires. Après le service<br />

SPHG, ce sera au tour de la maternité<br />

et de la pédiatrie de mettre en<br />

service l’application repas.<br />

Heleen Casteleyn,<br />

responsable diététique<br />

057 35 66 17<br />

heleen.casteleyn@yperman.net<br />

Heleen Casteleyn<br />

LE PATIENT<br />

STATIONNEMENT<br />

Paiement<br />

électronique<br />

De nouveaux terminaux de<br />

paiement ont été installés sur<br />

le campus principal du centre<br />

hospitalier Jan Yperman. Le<br />

stationnement dans le parking<br />

visiteurs coûte 3 euros par<br />

entrée. Lorsque vous quittez<br />

l’hôpital, vous devez valider<br />

votre ticket de parking à une<br />

borne automatique de<br />

paiement. Il y en a deux : une<br />

à l’intérieur près de la sortie et<br />

une devant le parking à côté du<br />

magasin dans la rue des soins.<br />

Le paiement est électronique,<br />

c’est-à-dire par carte bancaire<br />

ou au moyen de votre smartphone.<br />

Lorsque vous sortez,<br />

le système reconnaît votre<br />

plaque d’immatriculation et<br />

les barrières s’ouvrent automatiquement.<br />

Les personnes<br />

qui viennent souvent peuvent<br />

acheter à la réception un<br />

abonne ment hebdomadaire au<br />

tarif réduit de 7 euros.<br />

Les personnes qui ne peuvent<br />

pas payer sans numéraire<br />

peuvent toujours se rendre<br />

au guichet.<br />

Centre hospitalier Jan Yperman<br />

Briekestraat 12 Ieper<br />

057 35 35 35<br />

info@yperman.net<br />

Poli Poperinge<br />

Oostlaan 11 Poperinge<br />

057 35 72 50<br />

poli.poperinge@yperman.net<br />

Centre médical Dixmude<br />

Laure Fredericqlaan 15 Diksmuide<br />

057 35 61 65<br />

Cabinet de radiologie Comines<br />

Spoorwegstraat 8 Comines<br />

057 35 74 02<br />

secradio@yperman.net<br />

Cabinet de radiologie Klaverstraat<br />

Klaverstraat 1 Ieper<br />

057 35 74 01<br />

secradio@yperman.net<br />

Centre d’audiodialyse collective<br />

Furnes<br />

Klinieklaan 1 Veurne<br />

058 33 38 20<br />

nefrologie@yperman.net<br />

Annuaire de<br />

tous les médecins<br />

Y-<strong>mail</strong> est le magazine du<br />

centre hospitalier Jan Yperman.<br />

www.yperman.net<br />

E.R. : Frederik Chanterie<br />

Coordination service de communication<br />

communicatie@yperman.net<br />

Y-<strong>mail</strong> est réalisé par<br />

f-twee communication<br />

www.f-twee.be<br />

19


PIT à Dixmude<br />

Depuis le 1er avril, le centre hospitalier Jan Yperman dispose<br />

d’un PIT au centre médical de Dixmude.<br />

Maarten Delaere (infirmier en chef des urgences) :<br />

« Un infirmier disposant du titre particulier en soins<br />

intensifs et un ambulancier y sont prêts à intervenir<br />

24 heures sur 24 pour fournir une aide médicale<br />

d’urgence aux habitants de Dixmude et des<br />

communes voisines. Le PIT est envoyé par la<br />

centrale de secours de Bruges. C’est ce qui<br />

décide d’envoyer l’ambulance du 112, le<br />

PIT ou le SMUR. »<br />

Exp. : Briekestraat 12, 8900 Ieper<br />

Y-<strong>mail</strong><br />

Magazine du centre hospitalier Jan Yperman<br />

trimestrieel - juin - <strong>juillet</strong> - août <strong>2024</strong><br />

Bureau de dépôt Hasselt Mail<br />

P806231<br />

PB-PP B-06089<br />

BELGIE(N) - BELGIQUE

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