La Revue du Bol d'Or Mirabaud 2024
Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées ! Tout savoir sur la plus grande régate du monde en eaux fermées !
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SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE GENÈVE LE SENS DE L’ANTICIPATION Oui, mais c’est quoi son truc magique ? «Il est clairement celui qui connaît le mieux les conditions lémaniques. Son sens de l’observation, et surtout de l’anticipation, est vraiment bluffant. Un quart d’heure à l’avance, il sait ce qu’il va se passer. Une bascule, une risée. C’est un vrai travail, et Christian est aussi celui qui se prépare le mieux en amont de la course. Avec l’aide précieuse de Philippe Jeanneret, qui est lui aussi incollable sur les phénomènes météo, il prépare très bien les différents scénarios possibles.» Le principal intéressé confirme les propos de son jeune et talentueux équipier et lève un coin du voile sur les clés de sa réussite. «J’ai le besoin impérieux d’être en forme le jour J, dit-il. Mon job, c’est bien sûr de monter le projet, préparer le bateau, former l’équipe. Mais c’est surtout d’être dans les conditions physiques et mentales optimales pour pouvoir ensuite me connecter avec l’environnement du lac et le vent. Il n’y a que comme ça que je peux donner le meilleur de moi-même et prendre les bonnes décisions. Sur un Bol d’Or, le temps est long, parfois même très long. Et pourtant, tout va peut-être se jouer sur une prise de décision qui aura été très rapide. C’est le gros paradoxe d’une course comme celle-ci. Elle se gagne parfois très lentement, mais peut se perdre en quelques secondes. D’où l’importance d’être absolument concentré, connecté.» Ondine, un petit bijou qui a maté tous les grands en temps compensé. LES AUTRES VAINQUEURS Cette connexion avec la nature et les éléments est aussi ressentie par les concurrents des autres classes qui se sont livrés parfois d’épiques batailles navales. Sur cette édition particulièrement lente, il faut bien sûr tirer un grand coup de chapeau aux 183 bateaux qui ont terminé l’épreuve dans les délais. À commencer par les M2 Patrimonium (3 e ) et Swiss Medical Network (2 e ) qui ont raté de très peu une victoire historique. À souligner également dans la catégorie reine, celle des Surprise, la victoire de l’inoxydable Jean-Pascal Chatagny qui connaît sans doute le lac aussi bien qu’un certain Christian Wahl. Sa 4 e victoire dans la catégorie la plus peuplée en est la meilleure preuve. Également insatiables, les Hongrois de Raffica ont encore gagné le Bol de Vermeil. Le 11 e depuis 1996 ! De quoi consolider un peu plus le statut de roi incontesté des monocoques. Avec ses quatorze équipiers, dont une dizaine d’acrobates suspendus au trapèze, la luge hongroise s’est même permis le luxe de devancer certains TF35 au général. Enfin, puisque le Bol d’Or Mirabaud est aussi, et surtout, une régate en temps compensé, comment ne pas évoquer la belle histoire d’Ondine, un 6,50m construit en 1932 ! Mené de main de maître par Christian Monachon, ce beau bateau d’acajou, qui a tout d’un petit bijou, a décroché la palme convoitée par tous les bateaux de la jauge ACVL. Le Montreusien était accompagné de deux équipiers seulement, Camille Guex et Andreas Schuler, pour rappeler qu’au BOM, il n’y pas que Christian Wahl qui gagne à la fin. 85
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LE SENS DE L’ANTICIPATION<br />
Oui, mais c’est quoi son truc magique ? «Il est<br />
clairement celui qui connaît le mieux les conditions<br />
lémaniques. Son sens de l’observation, et surtout<br />
de l’anticipation, est vraiment bluffant. Un quart<br />
d’heure à l’avance, il sait ce qu’il va se passer. Une<br />
bascule, une risée. C’est un vrai travail, et Christian<br />
est aussi celui qui se prépare le mieux en amont de la<br />
course. Avec l’aide précieuse de Philippe Jeanneret,<br />
qui est lui aussi incollable sur les phénomènes météo,<br />
il prépare très bien les différents scénarios possibles.»<br />
Le principal intéressé confirme les propos de son<br />
jeune et talentueux équipier et lève un coin <strong>du</strong> voile<br />
sur les clés de sa réussite. «J’ai le besoin impérieux<br />
d’être en forme le jour J, dit-il. Mon job, c’est bien<br />
sûr de monter le projet, préparer le bateau, former<br />
l’équipe. Mais c’est surtout d’être dans les conditions<br />
physiques et mentales optimales pour pouvoir ensuite<br />
me connecter avec l’environnement <strong>du</strong> lac et le vent.<br />
Il n’y a que comme ça que je peux donner le meilleur<br />
de moi-même et prendre les bonnes décisions. Sur<br />
un <strong>Bol</strong> d’Or, le temps est long, parfois même très<br />
long. Et pourtant, tout va peut-être se jouer sur une<br />
prise de décision qui aura été très rapide. C’est le<br />
gros paradoxe d’une course comme celle-ci. Elle se<br />
gagne parfois très lentement, mais peut se perdre<br />
en quelques secondes. D’où l’importance d’être<br />
absolument concentré, connecté.»<br />
Ondine, un petit bijou qui a maté tous les grands<br />
en temps compensé.<br />
LES AUTRES VAINQUEURS<br />
Cette connexion avec la nature et les éléments est aussi<br />
ressentie par les concurrents des autres classes qui se sont<br />
livrés parfois d’épiques batailles navales. Sur cette édition<br />
particulièrement lente, il faut bien sûr tirer un grand coup<br />
de chapeau aux 183 bateaux qui ont terminé l’épreuve dans<br />
les délais. À commencer par les M2 Patrimonium (3 e )<br />
et Swiss Medical Network (2 e ) qui ont raté de très peu une<br />
victoire historique. À souligner également dans la catégorie<br />
reine, celle des Surprise, la victoire de l’inoxydable<br />
Jean-Pascal Chatagny qui connaît sans doute le lac aussi<br />
bien qu’un certain Christian Wahl. Sa 4 e victoire dans la<br />
catégorie la plus peuplée en est la meilleure preuve.<br />
Également insatiables, les Hongrois de Raffica ont<br />
encore gagné le <strong>Bol</strong> de Vermeil. Le 11 e depuis 1996 !<br />
De quoi consolider un peu plus le statut de roi incontesté<br />
des monocoques. Avec ses quatorze équipiers, dont<br />
une dizaine d’acrobates suspen<strong>du</strong>s au trapèze, la luge<br />
hongroise s’est même permis le luxe de devancer certains<br />
TF35 au général.<br />
Enfin, puisque le <strong>Bol</strong> d’Or <strong>Mirabaud</strong> est aussi, et surtout,<br />
une régate en temps compensé, comment ne pas évoquer<br />
la belle histoire d’Ondine, un 6,50m construit en 1932 !<br />
Mené de main de maître par Christian Monachon,<br />
ce beau bateau d’acajou, qui a tout d’un petit bijou, a<br />
décroché la palme convoitée par tous les bateaux de la<br />
jauge ACVL. Le Montreusien était accompagné de deux<br />
équipiers seulement, Camille Guex et Andreas Schuler,<br />
pour rappeler qu’au BOM, il n’y pas que Christian Wahl<br />
qui gagne à la fin.<br />
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